Révélations | Acquisition de puissance

II Partie : Terminée.

L'œil divin et le loup divin.

Kami no Manako ; Manako | Neutre
L’œil divin ; L’œil
Activation : 40 PC +30 PC/tour
Effet spécial : 70 PC
Description : La vue se brouille pour
l’utilisateur et les quatre autres sens gagnent en sensibilité. Puis, l’utilisateur concentre tous ces sens dans la vue et les décuple. Ainsi, par la
vue, il peut «voir» les sons, les odeurs, et peut virtuellement toucher quelque
chose qui se trouve dans son champ de vision ou manger «à distance». L’oreille, le nez, la langue et la peau, ou leurs sens respectifs, continuent de marcher mais dix fois moins bien qu’à l’origine (à l’inverse de la vue). Le fond des yeux devient jaune, la pupille noire et
l’iris également.
Effet continuel du dôjutsu • Ouïe :
L’utilisateur anticipe les mouvements ennemis en se référant aux sons émis par
l’ennemi. En analysant les craquements des os (imperceptibles mais toujours
existant), les frictions des articulations et du cartilage, ainsi que les
battements de cœur, l’utilisateur peut deviner la trajectoire de l’ennemi et
les signes utilisés pour divers jutsu.
Effet continuel du dôjutsu • Odorat :
L’utilisateur peut connaître les sentiments de l’ennemi en le «sentant». Grâce
à la sueur de son ennemi, qu’elle soit froide, chaude, excessive, peu secrétée,
malade ou non etc. l’utilisateur connaît les sentiments de la personne ainsi
que sa condition physique et mentale. L’utilisateur peut aussi analyser les
diverses odeurs qui l’entourent et connaître la position de ses ennemis dix
fois plus loin que son odorat initial ne lui permettait. L’utilisateur, à un
moindre degré cependant, peut aussi sentir le chakra et connaître la nature, la
quantité et le débit de celui-ci. S’il se concentre un peu plus, il peut
deviner certaines techniques de l’adversaire.
Effet discontinu du dôjutsu • Goût : Ce sens
n’est pas souvent utilisé pour les combats bien qu’il permette de connaître le
goût de la chair et ainsi quelles maladies et caractéristiques les tissus
musculaires et poreux de l’ennemi présente. Le goût est virtuel. Si l’utilisateur
tente de manger son ennemi à distance, seule sa langue sera satisfaite. Nécessite
le sceau du dragon au moins un quart de seconde
Effet discontinu du dôjutsu • Toucher : Ce
sens est le moins utilisé en combat bien qu’il soit le plus important. L’utilisateur
peut virtuellement toucher son adversaire (son adversaire ne sentira rien et ne
sera d’aucune manière affecté par les «mains» du dôjutsu) et connaître la
vitesse du pouls, la chaleur du corps, la force et la condition physique etc. En
bref, tout ce qu’un médecin peut connaître de l’homme en ayant un corps sous la
main. Si l’on veut un diagnostic détaillé, il faudra bien entendu beaucoup de
temps, ce que la fougue d’un combat enlève. Le Toucher servirait donc avant ou
après un combat, et non pendant. Nécessite le signe du bélier pendant trois
secondes.

Effet général du dôjutsu : L’utilisateur
connaît presque tout de son adversaire hormis ses souvenirs et ses pensées. Il
peut néanmoins anticiper quasiment n’importe quelle attaque de l’ennemi et les
mouvements de celui-ci, quels qu’ils soient, sont toujours analysés,
interprétés et décortiqués plus rapidement que la pensée humaine.
Effet spécial du dôjutsu : L’utilisateur
double la quantité de chakra dans ses yeux pendant une fraction de seconde. Il
interprète tous les schémas d’attaque, toutes les failles et toutes les données
en jeu. Cette analyse permet à son utilisateur de trouver une brèche dans la
défense ennemie et de l’exploiter. La prochaine technique devient alors
inévitable et imparable. Ne nécessite aucun signe et aucune préparation.
Utilisable trois fois par combat.

Manako, Tsume, Kiba ; Kammookami | Neutre
L’œil, la griffe, le croc ; Le loup divin
Utilisable seulement après trois tours, avec l’œil et la griffe activés.
Description : L’utilisateur se métamorphose.
Il grandit, grossit. Sa force est quasi-doublée. Sa vitesse est décuplée.
Toutes les blessures subites disparaissent, guérissent, puis laissent place à
un monstre. L’utilisateur devient fortement poilu, que ce soit sur le visage ou
sur le corps et sa peau devient aussi dure qu’une armure d’acier. Son nez
s’allonge, comme un museau, et ses oreilles se font pointus. L’utilisateur
devient un loup-garou.
Effet : +1000 PV +1000 PC ; Dégâts x 1,75 ;
Vitesse x 10 ; Résistance x 2. Dure trois tours
Contre-effet : L’utilisateur ne peut plus utiliser de techniques usant de chakra pendant les trois prochains tours.

Il y a une 3° partie (un peu une épilogue) qui va justifier pourquoi je me transformerais jamais en loup-garou à vie

Validé !

White chassait avec ses frères de meute. Ils avaient repéré les traces d’une bande d’élans. En les pistant pendant une dizaine de minutes, ils trouvèrent les animaux broutant dans une clairière. White se pourlécha les babines. Il arqua ses quatre pattes et sauta sur l’un des élans, en tentant de dégainer Same Hada de son dos. Malheureusement, son épaule ne lui autorisait pas ce mouvement, comme si c’était morphologiquement impossible. De toute façon, son épée n’était pas sur son dos. Depuis qu’il était devenu un loup, il ne pouvait pas la manipuler et elle ne faisait que le ralentir dans ses mouvements, donc il ne la prenait plus pour aller à la chasse.
L’élan avait prévu le coup et il fit une ruade, White fut projeté sur le tronc plus loin, les quatre fers en l’air. En temps normal, il aurait évité cette riposte mais depuis qu’il était devenu un loup, il avait perdu toute sa force physique et avait du mal à s’adapter à sa nouvelle forme. Il grogna et se remit sur ses pattes. Puis il concentra son chakra dans ses mains de façon à créer un Rasengan. Impossible. Il aurait dû s’y attendre. Depuis qu’il était devenu un loup, il lui était impossible d’utiliser son chakra.
D’ailleurs, depuis qu’il était devenu un loup, il lui était aussi impossible de...
Mais... depuis quand était-il devenu un loup ?

— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !

White se réveilla en sursaut. Il regarda ses mains, ses bras, palpa son dos, concentra même du chakra électrique dans ses nerfs. Il n’avait ni pattes, ni poils, pouvait aller jusqu’au bas du dos avec son bras et il n’y avait aucun problème dans la concentration de son chakra. Il était dans son lit, à l’auberge de Zouri. D’ailleurs, celle-ci, à ses côtés, ouvrit les yeux et lui demanda d’une voix fatiguée :

— Tu as encore fait un cauchemar, mon nounours ?

White la toisa du regard. Soudain, il sentit l’envie monter en lui.

— Ta gueule, femelle. Allez, écarte les jambes !

Cela faisait environ deux semaines que White prenait du repos à l’auberge, consacrant ses journées à paresser et, pour ne pas perdre la forme, aider les survivants à déblayer les ruines et reconstruire de nouveau les bâtiments. Il ne faisait bien sûr pas cela par charité, que les villageois meurent de froid lui importait peu, mais il lui fallait occuper son esprit par un quelconque effort. Et il ne se sentait pas l’âme de chasser encore du bijuu.
Son pouvoir l’effrayait. Il en faisait des cauchemars. Même si finalement, Korosu s’étant remis de ses blessures et le Kirin ayant été détruit, tout se terminait relativement bien pour White, les paroles de Fulgur pesaient lourd dans son cœur. Ce même cœur qui n’était pas le sien, mais celui d’une bête tapie au fond de lui, n’attendant que le meilleur moment pour le détruire.
White avait dormi pendant trois jours après la bataille. Lorsqu’il s’était réveillé, Korosu était à ses côtés, lui aussi encore faible. Ils avaient fait leurs adieux à Fulgur, qui avait encore mis en garde White au sujet du pouvoir qu’il avait acquis. Puis la meute était partie, laissant les deux compères dans la salle, si on pouvait l’appeler ainsi, qui avait été totalement ravagée. Le bijuu, très amoché, s’était enfui pendant que White était hors-jeu, mais cela importait peu : Mitobi était mort et la conscience de White en serait tranquille... même s’il aurait aimé lui régler son compte lui-même !
White souffla de lassitude. Il faisait chaud, et il était donc torse nu. Il ramassa une longue poutre, qui devait servir de charpente autrefois, avec son bras droit et la balança nonchalamment sur le tas de débris que les habitants allaient brûler plus tard. La moitié de la population de la ville avait péri, ce qui laissait tous les habitants avec au moins un mort à déplorer. Grâce au plaisir que lui apportait White, Zouri supportait la mort de Tawara, ou plutôt elle oubliait qu’il était mort. Lorsque White ne lui apportait pas ce plaisir, elle avait beaucoup de travail. En effet, malgré la mort de Kichigai et le retour d’Adabito dans son pays, une majeure partie des survivants n’avait plus nulle part où loger, et Zouri était obligée de leur ouvrir ses portes bénévolement. S’ils ne se serraient pas les coudes, ils n’avaient aucune chance de se remettre de se massacre. Le seul point d’interrogation de cette guerre, c’était où étaient passés Donaru et Kyonyou : le frère et la sœur avaient tout simplement disparu.
White, plongé dans ses pensées, continua à déblayer un bâtiment et découvrit encore un cadavre. Il en arrivait des nouveaux tous les jours, parfois des pillards, mais souvent des villageois. Un message de Korosu le réveilla grâce au fil de chakra qui les reliait : il avait repéré un mouvement inhabituel venant du nord. En effet, il ne fallut que quelques minutes pour que l’odeur de quatre hommes vienne au flair de l’Inuzuka. Et encore quelques minutes après, quatre ANBU firent leur apparition. L’un avait deux sabres en travers du dos et un masque de singe. Un autre, au masque d’Aigle, semblait ne porter aucune arme. Celui au masque de Chat, un katana dans la main droite et un couteau ninja dans la gauche, était le seul des quatre hommes à porter un manteau blanc, tandis que les autres étaient vêtis d’une tunique noire. C’était certainement le chef du groupe. Enfin, presque derrière le groupe, et pourtant dépassant chacun de ses équipiers d’une bonne tête, un ninja au masque de Tigre faisait figure d’arrière-garde, on pouvait voir un sabre long à sa hanche.
Leur arrivée fut d’abord acclamée par les villageois, voyant là un secours inespéré. Le Chat prit la parole devant les quelques dizaines de personnes dans la rue.

— Nous ne sommes pas venus pour vous, mes chers concitoyens. Je ne suis pas au courant du désastre qui vous a touché, mais rassurez-vous, aussitôt que nous aurons accompli notre mission, je m’assurerais personnellement de l’envoi de vivres et de main-d’œuvre afin de vous secourir.
— Quelle est votre mission ? demanda un jeune homme à l’ANBU. Si on peut vous être d’une quelconque utilité afin que vous reveniez vite avec de l’aide !
— Merci, mais vous ne serez d’aucune utilité. Nous voulons... cet homme, fit-il en pointant du doigt White.

Ce dernier, à une cinquantaine de mètres, vaquait à ses occupations, comme si de rien était. Lorsque la foule s’écarta peu à peu, afin de laisser le champ libre aux ninjas, White releva enfin la tête vers eux. Il prit les devants en les interpellant sèchement.

— Vous venez de Konoha ?
— Exact. Vous m’avez reconnu à l’odeur ?
— Pas du tout. Seuls des ninjas du pays du feu voudraient venir en aide à des villageois du pays du feu.
— Intelligent... mais j’aurais pu leur mentir, donc votre logique ne tient pas la route.
— Sauf que vous puez Konoha.
— Donc vous m’avez bien reconnu à l’odeur ?
— Pas du tout. Mais seuls des ninjas du pays du feu voudraient venir en aide à des villageois du pays du feu.
— Intelligent... vraiment une bonne répartie. Vous vous insinuez dans la tête des gens et les manipulez afin de leur montrer votre supériorité.
— Pourquoi tu me vouvoies ? Si tu veux on peut être pote. Non, je déconne. Mais sache que je suis de bonne humeur là. Et si tu me fous de mauvais poil, tu meurs.
— Bien, alors pourquoi ne pas te laisser faire gentiment ? Je sais très bien que tu vas nous tuer si on t’attaque...
— Chef ! cria le Singe. Pourquoi est-ce que vous dites ça ? Vous doutez de nous ?
— Il est plus fort que nous. Nous ne l’arrêterons pas seulement à nous quatre. J’avais cru entendre qu’il était amoché suite à divers combats... ce prêtre de Kumo nous a donc menti.
— Impossible ! Vous détectez les mensonges avec l'un de vos jutsus, Chef !
— Alors... interrompit White. Qu’est-ce que tu comptes faire ? Parce que t’as l’air bien con là.

Soudain, le Tigre s’avança. Il poussa doucement l’Aigle et le Singe pour passer entre eux et dépasser le Chat.

— Je ne peux en supporter plus, dit-il de sa voix grave. Vous n’êtes pas dignes de nous, Chef. Je vais vous montrer comment on accomplit sa mission.
— Crétin, fit le Chat en tentant de prendre son acolyte par l’épaule.

Ce dernier ne se laissa pas faire et s’avança avec détermination vers White. Le Chat, comme paralysé par la présence de White, ne réussit pas à le suivre. Il se contentait de serrer les poings et de mordre ses lèvres sous son masque.

— Je t’en prie... Il nous faut juste du renfort... fit-il en tremblotant. Arrête-toi maintenant.
— White Shadow, dit le Tigre en dégainant son sabre. J’ai toujours rêvé de t’affronter.
— Tu devrais écouter ton Chef, malgré ses airs de tapette, il est intelligent.
— Ne me sous-estime pas.

Il disparut. White fronça les sourcils. Il ne sentait plus son odeur nulle part. En se concentrant, il réalisa soudain que l’odeur n’avait pas disparue mais qu’elle avait simplement envahie toute l’atmosphère.

— Il est sérieux ton pote ?
— Killing machine ! gronda la voix du Tigre, venant de tous les côtés à la fois.

Plusieurs sabres apparurent comme par enchantement et encerclèrent White.

— Ah d’accord... j’ai compris en quoi constituait ton jutsu. En fait, il n’y a qu’un seul sabre et tu te déplaces assez vite pour créer l’illusion d’une multitude. Donc je n’ai qu’à faire ça...

Sans se soucier de se faire écorcher par les armes, il s’avança et prit la poignée de l’un d’entre eux. Tous les autres sabres disparurent et le Tigre refit son apparition, la main de White tenant sa main.

— ... pour te stopper, conclut White.
— Tu as trouvé la faille dans ma technique... comme ça ? Je n’en attendais pas moins du grand Whi...

L’Inuzuka coupa sa phrase en lui assénant un coup de poing d’une violence inouïe. Comme il le tenait, le Tigre ne partit pas complètement en arrière mais lâcha son sabre. White lui prit des mains et lui transperça l’épaule.

— Argh ! fit-il.
— Insolent. Qui t’a autorisé à parler ?
— Non ! cria le singe.

Il dégaina ses deux katanas et sauta sur White. Ce dernier enleva son sabre de la chair de son ennemi et para tranquillement l’attaque. Il asséna un coup de pied dans le plexus du Singe et ce dernier partit en arrière. Tout à coup, le Tigre disparut. Le Singe concentra son chakra dans ses mains et sauta à nouveau en l’air, cette fois-ci à la verticale.

— Quand faut y aller... dit à son tour l’Aigle, en craquant ses poings.
— Bande de crétins... marmonna le Chat. Vous m’obligez à vous suivre...

Le Singe, à l’apogée de sa hauteur, écarta les bras et les jambes. Il allait s’écraser sur White si une mystérieuse force ne l’avait pas projeté plus en avant. En fait, l’Aigle s’était littéralement envolé et avait récupéré le Singe en l’air. Puis, dans la foulée, ils disparurent tous les deux.
Le Chat commença à faire des mudra.

— Je commence à comprendre, dit White. Le tigre va super vite, l’aigle vole, le singe frappe. Et toi... tu dois chercher à m’immobiliser.
— C’est déjà fait...
— Effectivement.

Le Singe était monté sur l’Aigle, qui lui-même bénéficiait de la vitesse du Tigre. Ils parcouraient à toute vitesse la rue, le chakra se dégageant du Singe formant un brouillard bleuté. Le Chat utilisait son propre chakra pour lier toutes les particules du chakra du Singe. Ainsi, il paralysait tous ceux qui étaient à l’intérieur du brouillard.
Le Singe passa à l’attaque. Deux sabres enflammés jaillirent de nulle part et lacérèrent White, dans l’incapacité de bouger. L’attaque n’avait pas causé tant de dégâts à l’Inuzuka par rapport à la quantité d’énergie déployée pour la faire.

— Petits joueurs, dit-il dans un souffle rauque. Je vais vous montrer moi.
— Idiots... continuait à psalmodier le Chat, comme il se rendait compte de la bêtise de ses coéquipiers.

Le trio infernal disparut à nouveau dans le brouillard. White aurait pu se libérer de sa prison brumeuse, attaquer le Chat, puis lancer un jutsu dans une large zone d’effet pour détecter ses trois derniers ennemis.
Mais il avait aussi la possibilité d’apprendre à mieux contrôler et utiliser son dôjutsu.
White ne l’avait utilisé que quelques fois depuis son combat contre le Kirin, notamment avec Fulgur qui lui montrait les différentes particularités de l’œil divin. Ainsi, ce dernier pouvait tout simplement permettre de modéliser par la vue les quatre autres sens du corps humain. White n’avait qu’à se concentrer pour toucher son ennemi, voire même goûter sa chair. Il s’était entrainé sur Fulgur et en avait déduit qu’il ne mangerait jamais de loup. Il voyait aussi les sons et les odeurs. Ainsi, il pouvait détecter les infimes craquements d’os et prévoir quels os et quels muscles allaient se mettre en mouvement, tout comme il arrivait à percevoir quelle était la condition physique d’un quelconque individu, rien qu’en sentant sa sueur, son haleine, bref, toutes ses réactions physiologiques.
Un démon de Laplace. Presque en tout cas.
Il activa son dôjutsu. Il n’y avait aucun contrecoup, à par une petite fatigue due à l’utilisation de Chakra. Il se sentit tout de suite bien. Il repéra la structure du brouillard, comment étaient agencées les particules de Chakra autour de l’Inuzuka.

— Pas mal fichu votre enchaînement. Mais ce sera insuffisant. Kammuru.

Des éclairs zébrèrent son corps. Il était temps de combiner son œil divin à sa vitesse divine. Le résultat ne fut pas surprenant. White analysait vite, et le corps réagissait vite. Par un simple syllogisme, on en déduisait que White avait une demi-seconde d’avance sur le reste de l’Univers.

— Et comme je ne fais pas les choses à moitié... Kamikaze.

Une chaîne formée d’air sous pression se fabriqua sur son bras droit.
Et ils attaquèrent. White sentit les deux sabres enflammés percuter son dos. Ou plutôt il pressentit. Une demi-seconde avant l’impact, il se libéra du brouillard avec une technique de son acabit ninja : Rougoku no Kaihou. Son corps se transforma en vapeur d’eau. Il se confondit l’espace d’un instant avec la brume, avant de se matérialiser sous sa forme habituelle. Il s’était dégagé de la toile de chakra tissée par le Chat ! Enfin, il balança sa chaîne dans le brouillard, à priori au hasard. Celle-ci trouva l’épaule gauche du Tigre alors qu’il était en pleine course, comme si elle savait où aller. White avait prédit que le Tigre passerait par là. Ce dernier fut soufflé par l’explosion d’air sous pression et fit un vol plané de plusieurs dizaines de mètres. L’Aigle et le Singe furent propulsés dans les airs par cette même explosion. Le Singe se réceptionna à terre tandis que l’Aigle continua son vol. La chaîne se rétracta, revenant à sa position habituelle.

— Chef ! cria le Singe. Qu’est-ce que vous fabriquez ?
— C’est peine perdue, répondit l’homme au manteau blanc. Il s’est défait de ma technique d’immobilisation... il est trop fort pour nous.
— Réessayez !
— Trop tard ! gronda le membre d’Akatsuki. Kaze no Tate !

Comme un séisme dont le foyer était White, des ondes d’air partirent dans toutes les directions possibles, dissipant toutes les particules du chakra et par la même, le brouillard bleuté.

— Toujours pas mort toi ?

White envoya sa Bourrasque divine derrière lui, sans même regarder. La chaîne s’enroula autour du cou du Tigre. Il allait dans la seconde qui suivait attaquer White par derrière, alors même qu’il était salement amoché.

— Tu as eu le courage de te relever, continua l’Inuzuka, toujours sans lui accorder un regard. Mais l’invisibilité, la vitesse, la paralysie, rien ne marche contre moi. Meurs !

L’Aigle fondit en piqué sur White. La chaîne se resserra autour du cou du Tigre. L’Aigle percuta White de plein fouet. La tête du Tigre se gonfla de sang et se détacha du reste du corps. La chaîne, dont l’air avait pris une légère teinte rouge, revint tranquillement au bras de son manipulateur.

— Non ! hurla le Singe.

Il courut vers White, sabres pointés vers son ennemi comme s’il voulait l’embrocher. L’Aigle tenta de décoller à nouveau, l’attaque qu’il avait portée n’étant pas suffisante pour sauver son compagnon, mais la main gauche de White agrippait sa tunique noire. Le Singe transperça le thorax de White et derrière son masque un sourire nerveux s’affichait.
Le Chat tomba à genoux de dépit.

— Pas si vite mon gaillard, sermonna White.

L’attaque du Singe avait été ridicule. Les sabres étaient tordus. Le Singe se sentit attrapé par la main droite de l’ex-Sannin de Konoha. Puis il fut emporté dans les airs. White avait fait un saut prodigieux de plusieurs mètres. Il enchaîna avec des paroles équivoques :

— J’ai l’impression que vous aimez jouer les acrobates. Mais je ne vous laisserai pas jouer la fille de l’air !

White commença à tournoyer sur lui-même. Il effectuait un de ses jutsus préférés : Tsuuga. Le mouvement rotatif imprimé par le corps donnait l’impression d’être en face d’une perceuse géante. Et c’était le cas. Il avait vaincu le Kirin avec cette technique, bien que la puissance employée y fût plus démesurée.
Là, White tournait avec les deux ANBU à chaque bras. Ainsi, ses deux ennemis se retrouvaient embarqués dans le mouvement de la toupie, sans l’espoir de se défaire de cette machine infernale.

— Gyahahaha ! Allons voir en bas si j’y suis.

Le Tsuuga prit la direction du sol et les trois hommes percutèrent avec force les dalles de la rue. Les deux ninjas de Konoha s’éclatèrent par terre. La nuque du Singe se brisa tandis que le crâne de l’Aigle s’ouvrit en deux. White, quant à lui, s’enfonça sous terre en creusant un tunnel comme on couperait du beurre. Il réapparut à une dizaine de centimètres du Chat, en sortant du sol avec puissance. Il stoppa sa rotation effrénée et retomba sur ses deux jambes. Le Chat était toujours à genoux.

— Tu attends ton exécution ? demanda l’Inuzuka avec un sourire.
— Je les avais prévenus... j’ai tenté de les en empêcher... et pourtant je suis responsable... Mais... que pouvais-je faire de plus ? Je te le demande White Shadow, que pouvais-je faire de plus !

Le sourire de White s’effaça. Sa bourrasque divine s’estompa tandis que les éclairs cessèrent de parcourir sa peau. Il fixa de ses yeux noirs et jaunes l’ANBU. Il voyait la voix du Chat sangloter, il voyait le goût des larmes salées roulant sur ses joues, il voyait que derrière le masque, il y avait l’Homme. Il ne fut pas attendri, loin de là. White avait perdu toute notion d’amour, d’empathie et de compassion. En fait, il n’avait jamais connu cela, seulement des fragments de sentiments. Des illusions.
Il s’assit en papillon devant le Chat et lui parla d’une voix douce mais grave :

— Quelle était ta mission ?
— Découvrir pourquoi l’unité d’élite chargée du dossier Hikari-Sora n’est pas revenue et éliminer la source du problème.
— Dans ce cas, tu n’as ni accompli ta mission, et tu as en plus perdu des hommes.
— Oui.
— Es-tu conscient que tu seras la honte de Konoha si jamais tu survis ? Tu ne résisteras jamais à cette épreuve : voir sur le visage des gens le dégoût que tu leur inspire. Moi, je m’en délecte, mais toi, regarde... tu es déjà en train de pleurer. Tu te noieras dans le chagrin et tu lorsque tu verras ton reflet dans un miroir, tu liras dans tes yeux le même dégoût, la même haine, qu’il y a dans les yeux des autres gens.
— Je sais...
— Dans ce cas, je t’offre deux solutions. Accepter de porter cette honte toute ta vie. Ou mourir ici, par ma main.

Le Chat leva les yeux. Sans hésitation, il dit :

— Je t’en prie, tue-moi.
— Je ne l’avais pas vu autrement.

White désactiva son dôjutsu. Korosu vint à sa rencontre, portant Same Hada sur le dos et Sakki à la bouche. White prit le katana, le dégaina de son fourreau et se plaça en face du Chat.

— Relève-toi !

Il s’exécuta. White lui trancha alors la gorge d’un geste sec. Le Chat tomba à la renverse. Avant qu’il ne passe de vie à trépas, un large sourire fendit son visage. Derrière son masque, le Chat était soulagé.

— On quitte ce bled pourri Korosu. Je sais comment je vais me débarrasser du loup divin qui me casse les couilles.

White remis Sakki dans son étui et le fixa à sa hanche. Il laissa à Korosu la charge de porter son autre épée. Sans dire au revoir à personne, même pas Zouri, les deux compères quittèrent le village. Les villageois, sans l’aide des ANBU, allaient devoir se débrouiller seuls. Ce n’était pas le problème White.

Plus tard, dans l’épaisse forêt, White frissonna.

— J’ai oublié de m’habiller... merde.

[345 lignes pour les 3 dernières réponses >>> 3070 lignes]

— GRAOUH !

White s’était transformé en loup-garou. Il sentit la puissance affluer dans ses veines. D’un coup de poing, il brisa une falaise. Korosu observait la scène plus loin, avec autant d’excitation que d’angoisse. Son maître risquait gros. En fait, il risquait de ressembler à Korosu.
Le loup-garou hurla à la mort. Il était temps pour lui de tester son plan. Il fallait qu’il consume la Haine qui le dévorait avant qu’elle ne le prenne de vitesse.

► Flash Back ##

Cela faisait trois jours que White avait quitté Kusabana. Korosu et White avaient marché vers l’ouest, vers le pays de Suna. Ils étaient encore dans l’immense forêt du pays du Feu. Cet endroit était tellement reculé que la juridiction ninja avait peine à se faire entendre : les seigneurs féodaux étaient les rois, c’était le cas de le dire. Souvent, des armées s’affrontaient dans des clairières de la forêt. White avait entendu la veille le cliquetis des armes et senti l’odeur du sang. Il s’était dirigé naturellement vers elle, sans y faire forcément attention. L’Inuzuka ne craignait personne. Il pouvait se faire une horde d’hommes armés jusqu’aux dents avant même d’avoir déjeuné le matin. En fait, il pouvait même se faire une horde de shinobis armés jusqu’aux dents. Seule était sa faiblesse son penchant incontrôlable pour le spectacle. Il se délectait de la souffrance des gens, de la peur qu’il leur inspirait et du regard qu’ils avaient dans les secondes qui précédaient leurs morts. Un regard suppliant, toujours avec une maigre lueur d’espoir qui brillait à l’intérieur. Un espoir que White avait besoin... ou plutôt devait balayer.
Il avait enfin trouvé ce qu’il cherchait. Une faille dans une montagne qui était la porte d’entrée d’une caverne.
Il annonça de nouveau à Korosu son plan. Cela faisait trois jours qu’il lui répétait les mêmes mots avec la même conviction, mais il en avait besoin. S’il doutait en sa méthode, il était sûr de perdre.

— Je vais vaincre le mal par le mal ! Il y a longtemps que je voulais me débarrasser de ce poison qu’on a introduit en moi. Et bien je vais faire d’une pierre deux coups !

Le poison dont il parlait était situé sur son bras gauche, sous l’épaule. Trois virgules disposées en cercle et dont la forme arrondie était tournée vers le centre de ce cercle. Un sceau maudit qui lui conférait une force monstrueuse pendant un court instant contre des souffrances à longueur de temps. Une cicatrice encerclait tout le bras. Il avait été sectionné à cet endroit mais on le lui avait recousu. Cela remontait à pas mal d’années. Trois ans en fait. White aspira tout l’air qu’il pouvait dans ses poumons et souffla. Il était prêt. Il laissa remonter en lui sa Haine. Son nouveau cœur battit la chamade. Les sensations remontaient. Son chakra semblait être guidé par la volonté de l’Inuzuka. Et la transformation s’opéra.

Horde... Horde... Horde...

## Fin du Flash Back ◄

Le coup de poing avait encore plus ouvert la faille. Le loup-garou s’engouffra à l’intérieur. Korosu resta à l’entrée.
Il faisait noir. White était devenu une sorte bête. Sa conscience était presque en sommeil. Il savait ce qu’il avait à faire mais il ne pouvait pas réellement penser. L’instinct était trop fort. Il dut se frayer un chemin à coups de griffes, la grotte n’étant évidemment ni à sa hauteur ni à la longueur qu’il espérait dont il aurait besoin. Finalement, après quelques minutes de bataille, il se stoppa. Il ne devait pas s’attarder. La forme de loup-garou pouvait lui saper toutes ses forces même si elle entraînait en lui une sensation de force qu’il n’avait jamais ressentie avant. Il avait même l’impression que la montagne ne pourrait pas résister à un éventuel afflux de puissance.
Le loup-garou hurla. Les cris résonnèrent dans la grotte. Il n’y avait plus de lumière. Il faisait complètement noir. Il laissa alors la puissance du sceau maudit se libérer. Les virgules sur son bras, désormais blanc à cause de la fourrure, prirent la forme de zébrures jaunes. Elles tapissèrent son corps entier de striures. Celles-ci grossirent et finalement, elles finirent par complètement recouvrir la peau du loup-garou.
Une seconde transformation s’opéra. White hurla de nouveau. Mais de douleur. Sa fourrure blanche devint noire. Des ailes de chauve-souris poussèrent sur ses omoplates. Il grandit encore de quelques centimètres.
Il était devenu un monstre.
Un monstre repoussant.
Un monstre surpuissant.
Ce monstre sentait qu’il avait la possibilité de tout détruire. Il s’immisça dans la conscience somnolente de White et lui glissa des mots alléchants à l’oreille.

— Laisse-moi faire, disait-il.
— Faire quoi ? demandait le membre d’Akatsuki avec un air naïf.
— Ce que tu veux ! Dis moi un te rêves et je le réalise pour toi !
— Tu peux faire ça ?
— Oui...

Le monstre hurla à l’intérieur de la caverne. Seules ses cordes vocales étaient sous contrôle. Il voulait détruire cette prison de roche mais il n’y arrivait pas. Il lui fallait l’accord de l’Inuzuka.

— Allez mon petit White !
— D’accord. Laisse-moi réfléchir à mon souhait d’abord. Je sais ! Je veux que tu m’amènes à Korosu !
— Donne-moi la clé.
— Quelle clé ?
— La clé de ton corps !

White chercha dans sa poche. Il y prit ce qui semblait être la clé. Le monstre tendait la main. Pour une raison qui lui était inconnue, White avait quelques réticences à lui donner. Il avança la main centimètre par centimètre.

— Il n’y a aucune raison d’hésiter !

Et si le monstre mentait ? White se posait cette question. Après tout, on prêtait à la laideur le mensonge. Devait-il se laisser avoir par les préjugés ou par les apparences ? Le dilemme était là.

— Donne-lui ! disait une voix dans sa tête
— Ne lui donne pas ! répondait une autre.

Finalement, il posa la clé dans la main griffue du monstre. Celui-ci enleva vivement son bras, comme s’il eut craint que White changeât d’avis. Une lueur avide brillait dans ses yeux jaunes.

— Tu es fini ! Je vais m’emparer de toi !

Le monstre avala la clé et se jeta ensuite sur White. Il allait le dévorer. White se défendit d’abord du mieux qu’il pût, mais il était trop imposant. Soudain, l’étreinte se relâcha.

— Qu’est-ce que... ? fit le monstre.

Korosu était sur le dos de l’abomination. Il lui mordait le cou de toute la force de sa mâchoire.

— Korosu...
— Misérable animal !
— Il vient encore pour me sauver. Que ferais-je sans toi ?

Le monstre poussa sur ses jambes et battit des ailes. Il essayait de faire tomber le loup. Celui-ci tint bon pendant quelques secondes, puis il s’écrasa aux côtés de White. L’Inuzuka caressa son échine blanche. Le loup l’avait suivi dans le creux de la montagne.

— Nous formons une équipe tous les deux.

Le loup jappa.

— Nous sommes complémentaires.

Le loup se frotta contre l’épaule de son maître.

— Je vais m’emparer de ton corps White !
— Nous allons unir nos forces et lui montrer qu’est-ce que le courroux Inuzuka !

L’abomination s’approcha dangereusement.

— Tenbatsu ! cria White.

Korosu et White fusionnèrent. L’Inuzuka devint le Loup. Le Loup devint l’Inuzuka. Ils ouvrirent leurs pensées, leurs émotions et leurs regrets. Ils ne formaient plus qu’un seul être. Un être capable de faire face à tous les maux imaginables. Un être capable de faire face au monstre caché à l’intérieur de White.

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» Les entrainements..et acquisition des technique.