Révélations | Acquisition de puissance

[[[Ceci est le début d'un assez long RP. Merci de ne pas poster, tout sera revelé à la fin. TOutes questions par MP s'il vous plaît Wink

]]]

— On y va ! dit le chef.
— Yosh ! répondirent-ils en chœur.
Les quatre personnes se jetèrent des arbres dans la petite clairière. Ils portaient tous un masque représentant chacun un animal différent. Un long manteau noir cachait leurs membres. Chacun avait une épée dans la main gauche et un couteau ninja dans la main droite. Aucun signe distinctif ou autre objet faisant appartenir à un quelconque organisme ne s'affichait. Ils étaient, dans cette forêt vierge, des inconnus. Ils se dispersèrent dans les coins de la zone dégarnie d’arbres. A eux quatre, ils formaient un véritable carré défensif. Un cinquième homme fit son apparition, sortant comme par magie de la veste du chef. Il était étrangement similaire à celui-ci. Il se plaça au centre de la formation et examina le cadavre en décomposition. Des mouches volaient dangereusement autour. L’homme écarquilla les yeux et disparut dans un nuage de fumée. Le chef fronça les sourcils derrière son masque de chat et prit la parole :

— Il est mort il y a trois jours...
— Mais les autres l’étaient il y a une semaine déjà ! s’exclama un homme au masque de singe.
— Et un membre d’élite ne se ferait pas tuer comme ça, trois jours après le reste de son unité, enchaîna un autre protagoniste ayant lui, un masque d’aigle.
— Il a été torturé, poursuivit le meneur.
— Torturé ? murmura le Singe., pensif. Impossible ! Quatre hommes sont morts. L’un d’entre eux est mort plusieurs jours après. La torture n’aurait pas duré tant de temps. En tout cas pas avec du ninjutsu, c’est sûr. Il y a quelque chose qui cloche.
— On l’a dévoré.
— QUOI ? C’est absurde. Un humain ne peut pas déchiqueter de la viande humaine com...
— Alors il n’est pas humain, interrompit l’Aigle. Que reste-t-il de lui Taïshou ?
— Il... ou plutôt elle, n’a plus d’organes intérieurs...

Derrière les masques animaux, la consternation et le dégoût s’affichaient. Un long silence s’installa. Cela faisait presque deux jours que les hommes écumaient la forêt sans relâche, dans l’espoir de trouver l‘unité d’élite disparue depuis deux semaines. Celle-ci devait faire son rapport sur la guerre opposant le seigneur Hikari au seigneur Sora quelques mois auparavant. Le voyage de retour ne s’était apparemment pas bien passé pour eux. Trois étaient criblés d’armes en tous genres et un était mangé de l’intérieur.

— Et... elle a été violée ? s’enquit le Singe.
— Je n’ai pas osé regarder. Et arrête ces questions idiotes. Je résume : Une unité d’élite a été décimée. Il ne reste plus qu’un seul membre encore en vie. Il a été emmené plus loin, beaucoup plus loin que les autres. Il a été torturé pour diverses raisons... puis est resté en vie trois jours. Et, comble du sort, on lui a mangé les entrailles.
— Il nous manque un élément. C’est sûr. On devrait aller faire un rapport à...
— Je crois que j’ai la clef.

Celui qui n’avait pas parlé jusque là avait murmuré à ses compagnons cette phrase autant mystérieuse qu’exaltante. L’homme était plus grand que les autres et son masque représentait un tigre. Il rangea soigneusement son sabre dans un fourreau à la hanche et cacha son couteau dans l'ample manche de son manteau noir.

— Une troupe ennemie a précipité l’unité d’élite dans un piège. La survivante s’est traînée, blessée à mort, ici. Puis un ours ou un loup ou un lion peut-être est arrivé et l’a mangée. C’est aussi simple que ça.

Le Tigre avait raison. Le chef leva le regard vers le ciel ensoleillé. Pas un nuage en vue, seulement du bleu éclatant à perte de vue. Il inspira longuement et fit un salto avant. Il était monté sur un arbre. Ses hommes firent de même et s’enfoncèrent dans la forêt, en direction de leur campement.
Le Tigre avait tort. Il ne savait pas ce qui s’était réellement passé... Un homme accompagné d’un loup avait été dérangé par une troupe de membres d’élite. Etant avidement recherché dans les trois quarts du continent, les membres d’élite l’avaient attaqué. Ils étaient tous morts sauf une, que l’homme avait gardé quelques jours à son «service» avant de la jeter en pâture à son animal.

La journée venait à peine de commencer. Les herbes de la plaine étaient couvertes de la rosée du matin. Les arbres ondulaient à la légère brise matinale et se réjouissaient de ce merveilleux temps. Des fougères abritaient les insectes pleins de vigueur et serpentaient dans le pré jusqu’au mur de pierre. Celui-ci était haut d’un mètre et empêchait les vaches et les moutons de la ferme de s’évader. Les chevaux, pour la plupart des hongres gris, broutaient dans un enclos de bois beaucoup plus haut. Le bâtiment principal était entre la grange pour le bétail et le préau pour les charrettes. Un immense verger se dessinait derrière les bâtisses puis un champ de blé s’étendait à perte de vue. Un grand homme était adossé à un arbre, un épi de blé dans la bouche. Un énorme loup blanc se tenait non loin, en contre bas. Une vieille femme aux cheveux blancs striés d’argent et au postérieur énorme marchait lentement. Elle tenait un plateau à la main rempli de tous les légumes du verger. Elle le posa aux pieds de l’homme.

— Baa-chan... s’enquit celui-ci. Je veux de la viande fraiche et sanguinolante, comme une de tes vaches dehors, pas des légumes verts et sans goûts.
— Mais... fit-elle d’une voix tremblotante.
— Y a pas de mais qui tienne. Tu vas me chercher une grosse vache. La plus grosse de toutes.
— Oui maître. J’y vais.
— Et magne-toi le cul aussi. Sinon c’est la vache qui est en toi que je boufferais.

La vieille femme redoubla d’efforts et réussit à doubler sa vitesse originelle. Elle trébucha et tomba à la renverse. Des larmes de fatigue morale et physique coulèrent sur le visage gris de la grand-mère. Elle se releva le plus rapidement possible et s’en alla vers l’avant de la ferme. Elle était pathétique...
White Shadow mangea la vache qu’on lui apporta. Bien sûr, il la partagea avec son «animal de compagnie», le loup le plus impressionnant qu’il eut pu exister. Un mètre quarante au garrot, sur ses deux jambes, il atteignait son maître, qui mesurait quant à lui un mètre quatre-vingt-dix. Deux colosses par rapport à leurs espèces respectives. Le pelage blanc du loup était comme la neige et, en ce temps si ensoleillé, il brillait. Une pochette noire était accrochée à sa jambe gauche où pendaient plusieurs armes plus aiguisées les unes que les autres. L’animal pouvait saisir rapidement l’arme qui lui convenait. Au fond de l’étui d’armes, une curieuse amulette bleue demeurait.

— Korosu... dit le maître en caressant son animal et ami. Un jour je te raconterai d’où te vient ce nom.

Korosu lança un petit jappement. Son maître était si sage et si bête. En lui, le jour et la nuit bataillaient. Il était tantôt d’une prudence et d’une raison hors normes, tantôt d’une précipitation et d’une grossièreté affolantes. Lorsque la faim lui tiraillait l’estomac, White était coléreux et il devenait tel une ombre, impossible à décrypter et à arrêter. White Shadow... Le Blanc et l’Ombre. Les deux faces d’une pièce. C’était exactement ça.
Grand et large d’épaules, costaud, White n’avait pourtant pas une once de gras sur le corps. Il était fier de ce qu’il était. Un esprit sain dans un corps sain, se disait-il tout le temps. Il pouvait aisément soulever d’une main une charrette et son contenu, soit une tonne, et allumer sa cigarette en même temps. Lorsqu’il frappait, c’était sans relâche et sans pitié. Il ne faisait jamais durer les choses... sauf avec les femmes. Il abordait les gens toujours avec tact et, même s’il les tuait après, leur affichait toujours sa fausse bonne humeur. La cape d’Akatsuki qu’il revêtait avait le don de faire fuir les gens comme la biche fuirait le lion. Sa grosse épée, Same Hada, avec laquelle un lien immortel et presque magique s’était établi, ajoutait au géant le charisme maléfique qu’il projetait autour de lui. Et lorsqu’il faisait un pas, et que les grelots de chapeau de paille s’affolaient en émettant des sons sinistres, un cratère de dix mètres s’établissait entre lui, au centre, et les autres être humains. Le loup blanc endossait majestueusement les pas du colosse, jetant des regards méprisants et hautains aux gens autour.
White se leva et s’étira longuement. Il rota. Enfant, il avait été élevé par des loups. Tout était permis dans la forêt. Il avait ensuite découvert qu’une branche de sa famille, le clan Inuzuka, avait une affinité avec les canidés en tous genres. Ceci expliquait cela. Il contempla sa bague argentée et dorée qu’il avait au doigt. Elle allait à merveille avec le reste de sa panoplie meurtrière du parfait ninja déserteur. Mais il manquait quelque chose. Le descendant du clan Inuzuka s’avança vers un second arbre, dont les pommes étaient mûres, et saisit tranquillement Same Hada. L’épée était recouverte de bandages blancs. Pour ne pas se blesser avec les dards de l’arme. White la plaça délicatement dans le fourreau marron fauve dans son dos. Il y eut un petit déclic. Satisfait, le ninja inspira grandement puis huma l’air.
Ici, c’était peut-être le Paradis ? L’air était pur et frais, les senteurs alternaient entre fruits, animaux et fleurs. White s’empara d’une pomme rouge éclatante. Il croqua dedans. Le jus se déversa sur ses lèvres, dégoulina ensuite sur le menton, et s’étala dans l’herbe verte en dessous. Le fruit était délicieux. Tout à l’heure, White avait menti lorsqu’il disait que les légumes du pré étaient sans goût. En réalité, ils étaient si exquis que l’Inuzuka en raffolait. Si seulement il y avait les mêmes myrtilles violettes des bois de son enfance ! Il repensa brièvement à tout son passé. Il s’arrêta sur l’image de son cousin, lui aussi Inuzuka. C’était un ninja au grand cœur. Etait-il toujours vivant ? Ensemble, ils avaient bravé multiples obstacles, montant en grade et popularité, ils avaient combattu côte à côte et exécuté des missions plus difficiles les nues que les autres. Ensemble. C’est un temps révolu... murmura intérieurement White. Puis, brusquement :

— Go Korosu ! On s’en va ! Ca commence à m’énerver ici !

Et ils s’en allèrent de la ferme paradisiaque.

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►Flash Back ##

Cela faisait trop longtemps que White cherchait les démons légendaires. Il avait le ventre vide. Mais ce jour-ci, la chasse avait été bonne. Trois ANBU tués, une ANBU violée et de la viande à volonté. Pour Korosu... White avait horreur de manger des humains. Il se considérait comme une bête mais pas comme un cannibale. Il s’était donc contenté des quelques restes du chevreuil de la veille. Au bout de quelques jours, il ne s’était pas lassé de la femme. C’était une vraie lionne. Tant pendant les nuits tumultueuses avec White que pendant qu’on la laissait pisser. Elle maniait chaque objet avec une dextérité étonnante. Au quatrième jour, lorsque ses geôliers l’avaient laissé se soulager, elle avait utilisé le tranchant d’un morceau d’écorce pour se libérer de ses chaînes, des petites lianes, et s’en aller dans l’obscurité. Elle avait, en un quart d’heure de poursuite, quasiment rejoint son ancien campement avant de se faire tuer vive, et de se faire éventrer et manger les entrailles. Mais elle lui avait appris beaucoup de choses intéressantes. White se trouvait dans le pays du feu, à une quarantaine de lieues du bourg nommé Tseku. Ce nom signifiait beaucoup de choses pour le géant. C’était dans la forêt bordant cette ville qu’il avait été élevé puis chassé par les loups avant d’être sauvé par une aubergiste. Il avait traité celle-ci comme sa mère pendant trois ans avant d’intégrer l’armée du village. A l’époque, il était chétif et pleurnichard. En quelques années, le changement s’était beaucoup prononcé. Il était parti de Tseku et était revenu six années plus tard pour trouver son compagnon d’armes : Korosu. C’était il y a bien longtemps.
Et si... ? Une idée s’était dessiné dans sa tête et un sourire s’était frayé un chemin sur son visage. Une nouvelle quête allait commencer !
Aujourd’hui, White progressait lentement dans la forêt tropicale de la région. Il avait fait trente kilomètres vers le sud en une journée. Son ventre était creux. Korosu était parti en éclaireur. Soudain, l’Inuzuka reçut une image dans la tête. Une immense prairie où herbe, viande ambulante et arbres fruitiers se mélangeaient et se dispersaient autour d’une grande bâtisse de bois. Cette ferme serait un endroit idéal pour manger et me reposer après ce long voyage, pensait White, dont les babines frémissaient et se pourléchaient. Il se voyait déjà en train d’engloutir un cheval entier.
Une demi-heure plus tard, il fut sur place. Il enjamba le muret de pierre qui faisait office de clôture. Il servait à garder à l’intérieur et non le contraire. L’homme d’Akatsuki, conscient qu’une telle tenue horrifierait les fermiers, adopta le masque virtuel de la bonne humeur. Le rideau de la fenêtre droite se décrocha un instant avant de retrouver sa position d’origine. Tout sourire, White se dirigea vers la porte d’entrée de la bâtisse. Tout comme la maison, elle était de couleur marron. Un marron criard qui allait étrangement avec la couleur de la paille. C’est étrange comme les couleurs se marient bien lorsqu’elles sont issues du même milieu, méditait le colosse. Et la couleur du sang ça irait avec ou non ? Il frappa lentement et sourdement à la porte. Un loquet se défit. Puis un deuxième. La porte s’ouvrit dans un grincement sonore.

— Bonjour, s’enquit White.

Trois personnes étaient alignées sur le tapis d’entrée. Une personne, les cheveux blancs grisonnants, avait une courte épée dans la main gauche. C’était certainement le chef de famille. Car les deux autres personnes étaient une dame étant à l’automne de sa vie, une arbalète à la main, et une jeune femme aux cheveux noirs comme la nuit, frêle et innocente.

— Repartez d’où vous venez, intima le mari.
— Je suis juste un étranger qui demande un toit pour la nuit, répondit un White au sourire le plus sincère possible. Voyez-vous, j’ai faim et...
— Vous m’avez entendu ?!

Ils étaient tous tétanisés. La main de l’homme tremblait et celle de la femme suait à grosses gouttes. Le regard de White se fit plus dur, menaçant. Derrière lui était apparu l'énorme loup ninja.

— Attention, je fais parti de la plus puissante organisation criminelle de ce monde. Si vous me refusez encore une fois l’accès à votre maison, à un lit chaud et à de la viande dodue, et j’ajoute à cause de votre tempérament la compagnie de votre fille dans mon lit, et bien... un éclair bleu s’abattra sur vous.
— Sortez... Sortez d’ici immédiatement. Laissez nous tranquilles, on ne vous a rien fait.
— Bon, s’excusa White. Je vais remédier à ce problème. Abracadabr...

La vieille femme tira, par accident, et la flèche partit se ficher dans le corps de White. Mais un éclair bleuté, strié de blanc à sa base, brisa la pathétique flèche et s’abattit sur le vieux père. La tête explosa littéralement et le corps fut coupé en deux. Pris de spasmes, les membres séparés continuèrent de bouger quelques secondes et se stoppèrent en même temps dans une mare d’entrailles, d’organes et de sang. Same Hada avait fait son effet... Lentement, délicatement, White la laissa égoutter le liquide rouge et la replaça dans son dos. La jeune femme hurla en dilatant la flaque de ses pleurs.
Près de cinq minutes plus tard, White était tranquillement allongé sur le divan du salon. Korosu était parti manger un mouton dans le pré et à l’heure qu’il était, ses crocs devaient être ocres. White fit une courte sieste et lorsqu’il se leva, tout avait été nettoyé, il n’y avait plus de trace d’un quelconque mari gisant mort dans son propre sang. L’Inuzuka constata avec stupeur que Same Hada était lavée et qu’elle brillait éclatement. Les gens apprenaient vite dans cette ferme. Un gargouillement se fit entendre dans le ventre du colosse. Une seule solution. White s’avança dans les couloirs de la maison et chercha des yeux la grand-mère. Il la trouva, les yeux rouges, des cernes violets et un teint pâle.

— Baa-chan, demanda White avec un sourire triste. Va me préparer à manger. Je veux un bouillon.
— Je... Oui, soupira-t-elle
— Oui qui ? insista l’Inuzuka
— Oui... mon maître ?
— C’est exact. Oui mon maître, c’est tout juste ce qu’il faut.

Elle se leva péniblement et sans jeter un regard au meurtrier de son mari, elle s’en alla dans la cuisine. White continua à progresser dans la bâtisse. Il voulait parler à la jeune fille. Et qui sait ? Peut-être pourrait-il s'amuser un peu avec elle pendant son séjour à la ferme ? Lorsqu’il essaya dans le grenier, dernière cachette de la maison, il la vit en train de pleurer à chaudes larmes. Il s’assit à côté d’elle en l’enlaçant à l’épaule.

— Si tu savais comme je m’en veux, mentit l’Inuzuka.
Un long silence lui répondit. White esquissa un sourire et la consola à nouveau.
— Ton père est... était très courageux. Protéger sa famille au péril de sa vie est une dure tâche. Il aurait pu lâcher le couteau et s’enfuir. Mais il ne l’a pas fait. Et c’est pour cela qu’un homme comme ton père devrait être considéré comme un héros. Je le respecterais pour ça.
White lui frictionna l’épaule.
— Et son sacrifice n’a pas été vain. Tu es encore en vie. Ta mère est encore en vie.
White remonta lentement sa main dans le cou de la jeune fille.
— Et ce soir, on va manger autour d’un bon bouillon préparé avec amour par ta mère n’est-ce-pas ?

White commença à lui dénuder l’épaule. Brusquement, la jeune fille se défit. Elle se leva et s’enfuit à toutes jambes vers les escaliers.

— Tu cherches quelqu’un belle demoiselle ? fit White devant l’embrasure de la porte du grenier. En une fraction de seconde, il s’était interposé entre elle et l’issue de la pièce. Toute chose, toute bêtise, toute désobéissance a un prix tu sais... ? Et ta vie ne tient plus qu’à un fil désormais. (Un sourire carnassier s’installa sur le visage de White :) Viens donc te faire pardonner !

White, tel le lion saute sur la gazelle, tel l’aigle se jetant sur le lapin, tel le loup bondissant sur l’élan, fondit sur la jeune fille, sa proie nocturne. La nuit qui passa fut tumultueuse. L’Inuzuka resta deux jours de plus, et, une fois repus et reposé, il repartit de la ferme, une merveilleuse idée dans la tête.

Proie... Proie... Proie...

## Fin du Flash Back ◄

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— Tu es qui toi ? s’enquit le membre d’Akatsuki en se mettant debout.

Le jeune garçon en face de White rit. Il était vêtu tout de rouge. Ses cheveux couleur paille comme le soleil tombaient jusqu’à sa mi-dos et des épis blonds lui masquaient ses yeux aussi verts que l’herbe. Le visage ovale du gamin lui donnait un air étrangement enfantin mais son corps puissamment bâti disait le contraire. Il devait ne devait qu’avoir quinze ans.

— Je suis ton pire cauchemar, répondit le blond en riant de plus belle.
— Baka...

L’Inuzuka décrocha de son fourreau Same Hada et fendit l’air de haut en bas avec. Le garçon fit un pas sur le côté, anticipant vivement l’attaque de White. L’impact de l’épée souleva un nuage de poussière. Lorsqu’il se fut dissipé, le garçon affichait un énorme sourire. White lui décocha à son tour un sourire.

— Tu as su lire mes mouvements avec une rapidité étonnante, admit White. Mais tu pourras éviter ça ?

White lança son pied gauche dans la tête du garçon. Celui-ci s’accroupit, toujours le sourire aux lèvres, et évita le coup de pied. Mais il partit violemment sur sa droite et heurta un tronc d’arbre. Il se frotta consciencieusement la tempe et toisa White d’un regard pathétique, certainement faux.

— La combinaison Mawashi Geri – Mikazukigeri. Tu es rapide mais pas intelligent.

Le premier coup de pied n’avait été qu’une feinte pour le coup final. Ce n’étaient pas deux pieds qui avaient été envoyés mais un seul, en deux mouvements. White avait tout simplement pris à revers le jeune garçon.
L’épée bleue fusa vers le garçon blond. Ayant rapidement reprit ses esprits, il bougea de quelques centimètres la tête et l’arme siffla à ses oreilles. Alors qu’il se remettait sur ses jambes pour avoir de nouveau un appui, il fut cueilli au ventre par un puissant coup de poing. Il cracha du sang et s’affaissa par terre. White le saisit par le col et le souleva de terre. Comment l’avait-il rencontré déjà ? Alors que White faisait une pause, le gamin était venu devant White, le sourire aux lèvres. Ensuite il avait commencé à tourner autour de l’Inuzuka, allant même jusqu’à caresser Korosu. Cette goutte d’eau avait fait déborder le vase de la patience du membre d’Akatsuki. Et il s’était levé.

— Tu viens d’où ? demanda gentiment l’Inuzuka.
— Arrêtez vous me faîtes mal ! Lâchez-moi !
— On rigole plus là, hein ? Réponds-moi et je te lâcherai. Ou ne réponds pas et je te tuerai !
— Je vis à Kusabana. Laissez-moi partir maintenant...
— Tu t’appelles comment gamin ?
— Tawara. Juste Tawara.

Korosu grogna machinalement. White desserra l’étreinte et laissa l’enfant glisser sur le sol. Ce dernier se leva rapidement. Il mit la main dans ses cheveux et les fit reprendre leur forme antérieure. Le regard glacial de White le fixait. Le cœur de Tawara bondit et il recula.

— Je ne te ferais pas de mal, s’enquit White. C’est marrant... mais je t’aime bien. Mène-moi à ton village.
— D’... D’accord monsieur. Euh... vous vous appelez comment ?
— Moi ? C’est la première fois depuis longtemps qu’on me demande mon nom. Je suis White Shadow.
— White... (Tawara écarquilla les yeux). Le légendaire sannin de Konoha, White Shadow ?
— Non, feint l’Inuzuka. Le légendaire traître de Konoha, White Shadow.
— Pourquoi avez-vous quitté Konoha ? s’enquit Tawara.
— Ecoute gamin... ca me fait plaisir de parler avec toi mais tu m’emmerdes là.

Le trajet continua, sans un mot. Arrivés dans une clairière, les deux hommes s’arrêtèrent. Korosu patrouillait dans les parages. Tawara partit cueillir des oranges dans un arbre et en donna une à White. Il n’y eut aucun remerciement. White engloutit l’orange sans même l’éplucher. Korosu ramena une biche en indiquant qu’il n’avait trouvé que ça. White prit un morceau de viande et le déchira à l’aide de ses canines étonnamment développées. Le garçon aux cheveux de paille tenta tant bien que mal de dissimuler son horreur. Ils reprirent le chemin, alors que le crépuscule tombait.

— Au fait, dit White. Comment tu éxécutes ça ?
— Vous voulez parler de...

Il fit un petit sourire et tendit son bras en avant. Il y eut un petit crépitement et des éclairs bleus jaillirent de son bras. Ils étaient minuscules. Tawara semblait beaucoup se concentrer pour les faire sortir et prendre une quelconque consistance. Les éclairs rentraient sous la peau aussitôt dehors, comme attirés par une force intérieure.

— Comme ça, ça ne marche pas, affirma le jeune homme.
— Explique-moi comment ça fonctionne. Tu es de l’affinité Raiton n’est-ce pas ?
— Je ne sais pas comment ca fonctionne, c’est juste... naturel. Mais c’est quoi l’affinité Raiton ?

White soupira. Soudain, des buissons bougèrent. White intima le silence d’un geste de la main et huma l’air. Il y avait plusieurs personnes dans les alentours. Il chercha mentalement Korosu et le retrouva contre trois hommes armés jusqu’aux dents. Il y eut un frémissement dans l’air et White pivota sur la droite avant de rapidement claquer des mains. Il arrêta une flèche en bois à quelques centimètres de son visage, comme il aurait arrêté un moustique passant trop près. Grâce à la trajectoire du projectile, White trouva le tireur embusqué. Ou plutôt le retrouva, car il avait senti son odeur. L’Inuzuka fit tournoyer la flèche entre ses doigts avant de la rendre à son envoyeur... dix fois plus vite. Il y eut un râle, puis un homme tomba d’un arbre à quelques mètres.

— Tu es rapide, dit une voix.

White se tint immobile, un vent frais faisant voler les pans de son long manteau noir. Un sourire carnassier s’afficha et ses yeux bleus glacés fixèrent l’inconnu du regard. Il portait une affreuse balafre en travers du visage.

— Tuez-le ! dit le balafré.

Une vingtaine d’hommes armés de sabres, de couteaux ou d’arcs sortirent des arbres. Des brigands. Ils encerclèrent les deux hommes. Et l’étau, petit à petit, se referma. Le garçon aux cheveux de paille prit peur. Des petits éclairs apparurent sur son bras. Son regard se fit plus dur. Mais White semblait ignorer tout ça et un grand sourire fendait son visage. Comme si...

— Comment tu t’appelles ? s’enquit White, regardant toujours le chef.
— Je suis ta mort.
— Très bien Tamort. Je te conseille de baisser les bras avant que je m’emporte. Korosu semble déjà dans une rage meurtrière. Il ne devrait pas tarder... et mon autre moi non plus.
— Qui es-tu, fou ? Abattez-le ! Son collier semble d’une grande valeur.
— Qui je suis ? C’est moi ta mort ! s’exclama White.

Des flèches fusèrent et les couteaux scintillèrent au clair de lune. Tawara ferma les yeux et se boucha les oreilles, prêt à mourir. Puis il sombra dans les ténèbres.

Lorsque Tawara ouvrit ses paupières, il vit qu’il était allongé sur un tas de feuille. Il était sur le côté. Lorsqu’il se redressa sur le dos, il regarda le ciel. Il était magnifique, bleu et ensoleillé, pas l’ombre d’un nuage à l’horizon. Mais pour Tawara, quelque chose entravait la magnificence du temps. Il se souleva lourdement et écarquilla les yeux, en même temps que ses narines se dilataient, qui rencontraient le terrible spectacle sous ses yeux. A à peine quelques mètres, le loup blanc de Korosu se perchait au-dessus d’un monticule de cadavres. Avec ses crocs aiguisés, il déchiquetait un bras humain. Le bras d’un des brigands. L’odeur de la mort s’insinua dans ses poumons et lui fit tourner la tête.

— Ah... tu t’es réveillé, dit White, sortant des sous-bois, un castor à la main.
— Qu’est ce qui s’est passé monsieur ? demanda Tawara
— Je les ai tués. Tous, jusqu’au dernier petit, conclut White avec un petit sourire.

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Ils étaient repartis aussitôt après que Tawara puisse se lever. Sur le chemin, White avait à nouveau demandé comment marchait les éclairs sur le bras, et à quoi ils servaient.

— Je crois que c’est quand j’ai un problème que ça s’active, avait affirmé le jeune homme. C’est instinctif. Mais grâce à ça, mes réflexes sont toujours plus rapides que les mouvements qui me mettent en danger. J’ai toujours une petite avance.
— Tu veux dire que tu anticipes tous les mouvements ?
— Exactement. Mais je n’en ai pas conscience en fait.
— Tu devras m’apprendre ça, gamin...
— Moi ? avait réagi Tawara. Mais... c’est vous le...
— Maître ? Si tu veux, je t’apprendrai de mon ninjutsu. En échange, tu m’apprends ton truc.
— Je ne sais pas comment on fait ! Que voulez-vous que j’enseigne ?

White n’avait pas répondu et s’était contenté de sourire. Le contraste entre le géant et le jeune adolescent était assez marqué, bien que les deux soient des colosses pour leur catégorie. White se contenterai d’apprendre à Tawara le ninjutsu de base qu’on enseignait dans les académies. C’était déjà assez dur... Et en retour, en regardant comment Tawara malaxait son chakra, il comprendrait comment fonctionnerait sa technique électrique. Ils comprendraient tous les deux. En un certain sens, Tawara ressemblait au White adolescent. C’était la seule raison pourquoi celui-ci ne l’avait pas tué.
Lorsque, deux heures plus tard, le village de Kusabana fut en vue, l’Inuzuka sourit. Le village portait bien son nom. Il était énormément fleuri, des végétaux de toutes sortes ornaient les allées, les balcons, les jardins et même les toits des maisons. La senteur de ces fleurs embrasa le corps de l’Inuzuka qui se sentit d’un seul coup libéré. En un éclair, il disparut de la vue de Tawara, qui était incrédule.

— GYAAÂÂH ! cria-t-il dans un champ de coquelicots.

White s’étala dans les fleurs rouges et haleta comme un chien. Le ciel était bleu, l’herbe verte, les maisons ocres, les coquelicots... rouges sang. Les chaînes l’entravèrent de nouveau. Il se releva péniblement et revint auprès de Tarawa et Korosu, qui ricanait sous ses poils. White lui jeta un regard noir. Ensuite, l’Inuzuka mit deux doigts devant sa bouche. Un nuage de fumée et de vapeur se forma autour de lui et une petite explosion éparpilla le tout dans les airs. Désormais, à la place du membre d’Akatsuki, demeurait un homme de l’âge de Tawara, possédant une carrure un peu moins grande. Des yeux d’un marron clair luisaient dans les orbites de sa peau noire comme l’ébène et son bandeau frontal indiquant son appartenance à Suna se reflétait à la lumière du soleil. Un long bâton, remplaçant Same Hada, était coincé dans son dos. Il était vêtu d’un gilet noir sur une chemise de lin beige et son pantalon marron s’arrêtait à hauteur des sandales montantes communes aux ninjas.

— Technique ninja, métamorphose, le célèbre Henge no Jutsu. A partir de maintenant, je m’appelle, ou plutôt je suis... Tsuki. C’est clair, gamin ?

Sa voix glaciale n’avait pas changé. Tawara, ne sachant que répondre et ébahi, acquiesça de la tête. Ils prirent le sentier qui menait au village de Kusabana et s’enfoncèrent dans la ville. Korosu prit un autre chemin et s’aventura dans une ruelle sombre. Il ne reviendrait probablement pas avant longtemps.

— Où habites-tu, gamin ? demanda White
— Dans l’auberge, au coin de la rue. C’est ma mère qui est la tenancière. Il y a très peu de places occupées. Seul le professeur fou et le voyageur étranger y résident.
— Dis-moi leurs noms.
— Euh... hésita Tawara, ma mère, c’est Zouri, le professeur se nomme Kichigai et l’étranger s’appelle Adabito.

Ils entrèrent dans l’auberge. Il n’y avait personne. Après tout, c’était le milieu de l’après-midi, soit on était en train de se balader dans les champs, soit on travaillait. White s’assit à une table et souffla. Tawara alla lui chercher un verre d’eau quand tout à coup, quand tout à coup, une femme hurla. Elle avait les mêmes yeux verts que Tawara mais ses cheveux étaient d’un noir profond. Elle était très belle. Un sentiment d’excitation monta en White quand il la vit entrer en tablier d’aubergiste, fracassant la porte de derrière de l’auberge.

— Tawara ! (Elle le serra dans ses bras) Mais où étais tu passé ?

Elle le gifla violemment. Ce contraste paradoxal témoignant d’un infini amour fit plisser les yeux de l’Inuzuka qui, sous sa nouvelle forme, vint au secours de Tawara.

— Veuillez me pardonner ma dame, fit-il en se levant puis en s’inclinant devant la femme, mais vous devez être Zouri, la mère de Tawara. Il semblerait que sa disparition soit complètement de ma faute.

Zouri tourna sa tête vers lui. Il put alors la voir de face. Elle était très jeune pour une mère, peut-être trente ans, pas plus. Mais ses pupilles renfermaient la sagesse d’une femme ayant passée sa vie à se battre contre tous les problèmes de cette dernière. Et perdre son seul fils et bonheur semblait la mettre hors de ses états, la mauvaise herbe en trop.

— Qui êtes-vous ? fit-elle.
— Je suis Tsuki, ninja du village caché de Suna. En fait...
— Les habitants de Suna ne sont pas autorisés à circuler dans le pays du feu, réagit-elle instinctivement.
— Oui, voici mon laissez-passer. (Il fouilla dans sa sacoche et en retira un parchemin déplié) Je suis en mission pour le Kazekage. Et il se trouve que votre fils m’a sauvé d’un très mauvais pas.
— Expliquez-vous. Je vous assure que si vous le regretterez si vous l’avez mis en danger.
— J’ai été attaqué par des brigands. Ils étaient trop nombreux. Alors, Tawara arriva et les attira autre part. Je ne sais pas si c’était la chance mais il se trouve qu’il a amené les brigands au milieu d’une meute de loup. Lorsque je suis allé voir ce qu’il s’était passé, Tawara était gentiment assis au milieu des animaux, autour des cadavres des brigands.
— Je ne crois pas un traître mot de ce que vous dîtes, jeune homme. Sortez d’ici tout de...
— Mère, l’interrompit Tawara. Il m’a sauvé la vie. C’est moi qui me suis trop enfoncé dans la forêt. C’est lui qui m'a débarrassé des brigands.

Une once d’hésitation traversa la jeune femme puis elle ferma les yeux et sourit. Son teint changea. Elle était encore plus belle.

— Je vous autorise à loger chez moi gratuitement, dit-elle, mais sachez que plus aucun mensonge ne sera toléré... sous peine de bannissement de l’auberge. Suis-je assez claire ?

White s’autorisa un sourire. Son visage noir acquiesça.

— Bien sûr ma dame. Je partirai dès que j’aurai trouvé ce que je cherche, pas loin. On m’a envoyé faire des fouilles pour trouver la dépouille du troisième Kazekage qui ne devrait être non loin. Mais rassurez-vous, je paierai mon logement comme il se doit. Je ne suis pas un mendiant ma dame.
— Quand à toi Tawara, sois certain que tu ne t’en tireras pas comme ça.

Dans l’escalier, un homme écoutait depuis le début la conversation. Caché dans l’ombre, il saisit son arme dévastatrice selon lui, créée de ses propres mains et longea lentement le mur, pour ne pas être entendu. L’arme en question était faite d’un manche de couteau à la base, puis un long tuyau qui se terminait en trompette. Dans le moule du manche, un bouton permettait d’activer le système de l’arme, qui relâchait une quantité impressionante de clous et de visses en tous genres. Il l’avait nommé tromblon.
Brusquement, l’homme rentra dans la pièce principale de l’auberge, brandissant son tromblon à quelques mètres de Tsuki.

— Haut les mains ! Ou je fais feu ! déclara-t-il.

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White, sous sa nouvelle enveloppe, tourna lentement la tête vers le fauteur de troubles. Ses yeux marron rencontrèrent les yeux bleus de l’homme. Ils étaient profondément enfoncés dans leurs orbites. L’homme avait des cheveux noirs en pétard. Son visage était parsemé par une barbe très mal rasée et ses mains étaient velues. Mais de tout son corps, il tremblait. Il tenait dans la main un objet inconnu pour tous les gens présents dans la pièce.

— Levez les mains ! continua-t-il.
— Ca suffit Kichigai, soupira Zouri.
— Rangez vous derrière moi madame Zouri, Tawara ! Je vous protégerai de ce tueur !

Un long silence s’ensuivit. Tawara souriait nerveusement et Kichigai, le professeur fou, menaçait d’utiliser inconsciemment son invention.

— Kichigai... commença l’aubergiste. C’est un ami. Il a sauvé Tawara.
— Mais... je...

L’homme avait les larmes aux yeux. Il s’agenouilla, à l’étonnement de Tsuki.

— Pardon monsieur, je vous ai pris pour un ennemi.

White rit chaleureusement. Il s’avança et releva le professeur en lui tapotant amicalement le dos.

— Montrez-moi comment marche votre magnifique objet et je vous pardonnerai pleinement.

Kichigai fit feu. L’arbre en face éclata en mille morceaux. Tsuki écarquilla les yeux mais intérieurement, White jubilait. Quelle était cette arme ? Quelle étaient ses caractéristiques outre cette puissance de feu ?
L’homme, après avoir présenté ses excuses à White, l’avait amené hors du village, ils étaient seuls. Il avait tiré le manche en avant, laissant entendre un petit déclic.

— Là, je charge l’arme, avait dit Kichigai.
— Et quel est son nom ? s’était enquis l’Inuzuka.
— C’est un tromblon. Une arme dévastatrice autant à longue portée qu’à bout portant.

White avait compris la moitié des mots. Mais il s’était retenu de demander des explications et contenté de regarder le résultat. Le professeur fou avait pressé la détente et boum ! La cible était devenue du gruyère.

— Comment faîtes vous pour envoyer tous ces projectiles en une seule fois ? demanda Tsuki.
— C’est simple, pour commencer, j’insère dans le bord évasé de l’arme les balles et les clous. Lorsque je recharge, j’attire tout l’air dans le bas de l’arme et l’empêche de s’enfuir, ce qui accentue l’effet de pression. Il y a une plaque métallique entre la position de l’air et celles des projectiles. Quand j’appuie sur la détente, je relâche toute la pression engendrée par cette plaque de fer et l’air relâche les munitions. Et voilà ! Tout ce qui est devant est criblé de balles.

Une fois encore, White n’avait presque rien saisi. En quelques secondes de réflexion, l’Inuzuka avait à peu près compris le fonctionnement du tromblon. Une arme magnifique. Mais dangereuse pour l’utilisateur. Car si les projectiles rebondissaient sur la cible, l’utilisateur pourrait se faire très mal. De même que si l’utilisateur avait plus qu’un adversaire, et qu’on le prenait à revers, il mourrait à coup sûr. Le tromblon était donc à double tranchant.
White demanda à essayer l’arme.

— Jamais de la vie, l’avoir vue est déjà assez bien.
— Je comprends, mentit Tsuki.

L’envie d’étrangler Kichigai vint à l’esprit de l’Inuzuka. Une idée délicieuse. Mais il la réprima par une autre idée encore plus grandiose. Il regarda l’homme s’éloigner d’un pas nonchalant, la crosse de son arme pendant à sa main.

— Bon, vous venez ou quoi ? fit-il en se retournant. Je dois encore vous montrer mon laboratoire.

White fit un sourire approbateur et endossa le pas de Kichigai.

— Pourquoi avez-vous une chambre à l’auberge si vous avez une pièce pour laboratoire ?
— A vrai dire... il n’y a plus de place dans le laboratoire. Et madame Zouri a bien voulu me loger gratuitement contre quelques inventions.
— Comme... ? Des trucs aussi dangereux que votre arme ?
— Non, comme des mixeurs, des fours et des lavabos.
— Ca existe déjà non ? Mais ils sont trop chers pour l’aubergiste c’est cela ?
— Non ! s’exclama le professeur. Bien sûr que non ! Seulement les miens sont nettement mieux, jeune homme !

Ils étaient arrivés dans le laboratoire de l’homme. Situé à quelques centaines de mètres du village, c’était en fait une petite cabane faite de bois. Plus que du bois, c’était du chêne massif renforcé par des alliages métalliques en tous genres selon Kichigai.
Ils rentrèrent.
Une bile remonta de l’estomac de White. L’odeur de l’œuf pourri et de l’huile brûlée régnait ici, l’oxygène ayant depuis longtemps perdu sa bataille contre les deux immondes senteurs. La pièce était remplie d’objets divers et étranges, que ce soit au sol, sur la table du milieu ou même sur les parois. Au fond de la pièce à droite, un appareil tournait comme une toupie en ronronnant. Au plafond, un lustre allumé clignotait... mais de toutes les couleurs. Rouge, bleu, vert, et ca recommençait, projetant des ombres colorées à travers toute la pièce. Sur les murs, pendouillaient des objets sensiblement similaires au tromblon.

— Voici mon lieu de travail, fit le professeur. Il ne semblait pas vraiment gêné par l’odeur de sa cabane et affichait même un air ravi. Ici, il y a le moteur qui fait fonctionner toutes les machines électriques de la pièce, continua-t-il en montrant la toupie qui n’en était pas une. Là, c’est la lumière. Bientôt, ca devrait fonctionner correctement et juste envoyer de la lumière blanche parfaite ! Et ici, ce sont toutes les armes que j’ai inventées ! Il y a un mousquet, une arquebuse et des variantes, comme le fusil à baïonnette. Puis on peut constater ici...

L’homme continua de parler. Il mima des objets, fit de grands gestes avec les bras, montra du doigt des dizaines d’objets plus loufoques les uns que les autres et conclut par son « bouton d’annulation ».

— En cas d’urgence, je peux le déclencher de loin, toute la cabane explose ! Et plus personne ne peut toucher à mes inventions !
— Mais pourquoi les cacher ? Pourquoi ne pas le faire découvrir au monde ? Vous deviendriez l’homme le plus riche du monde, le plus craint aussi. Et vous vivriez dans un palais, pas dans une auberge dans le trou du... (Il se ravisa.) Au fin fond du continent.
— Et si on connaissait mes inventions ? Les guerres s’arrêteraient-elles ? Non ! Elles continueraient. Mais alors pourquoi je crée des choses aussi dangereuses ? Pour le plaisir !

White ne put s’empêcher de rire. Comment créer des armes de destruction massive pour rire ? C’était littéralement impossible.
Ils repartirent pour l’auberge.

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Le repas fut délicieux. Préparé par madame Zouri, Tsuki se régala. Seul regret : La viande n’était pas en assez grande proportion pour l’Inuzuka. Mais le Noir n’en laissa rien paraître. Tout ce qui était dans son assiette s’en allait dans son estomac. Il ne demandait rien mais acceptait toujours sauf quand cela était trop infâme, car il ne faut jamais reprendre quatre fois du plat du jour.

— Merci, fit White quand on lui donna le dessert.

Tawara était consterné par ce changement radical de la personnalité de White. Est-ce vraiment lui ? se dit-il. Dans sa tête, il revit des images du White inchangé. Celle d’un homme le frappant au foie, celle d’un serpent engloutissant une orange non épluchée ou celle d’un meurtrier ayant enlevé vingt vies, le sourire aux lèvres. Tawara frissonna.

Korosu leva sa jambe arrière. Un liquide jaune fendit l’air et s’écrasa sur le sol couvert de dalles. Le liquide, au contact de la pierre, fuma. Un nuage de vapeur se forma et s’éparpilla dans les airs. Korosu ferma les yeux. Lorsqu’il eut fini sa petite affaire, il ramena sa patte à l’endroit initial et marcha lentement dans la rue. La senteur des fleurs lui rappela son enfance, lorsqu’il était encore un jeune louveteau et qu’il jouait avec ses frères et sœurs, sous l’œil attentif de sa mère. Le souvenir de la mort de sa famille lui revint. Désormais, il s’enfichait éperdument. Tant qu’il était avec White, tout allait bien. Là, son maître était en train de régler une petite affaire.

— Tu sauras tout plus tard, mon ami, lui avait-il dit.
— Groaôw.

Korosu sortit de la ville et s’aventura dans la forêt. Il avait faim. Il se mit en quête d’un ou deux ours.

White sortit à l’air frais. La nuit tombait. Cela faisait un jour qu’il était arrivé dans cette ville. Il s’y plaisait bien. Mais le fait que Korosu ne soit pas avec lui l’attristait. L’Inuzuka enfonça une cigarette dans sa bouche et sortit son briquet. Il s’appuya avec ses coudes sur la rambarde de la terrasse de l’auberge. Demain, avec Korosu et Tawara, ils iraient dans la forêt et étudieraient la technique de Tawara. Il avait une idée de comment ca marchait mais il lui fallait la vérifier. Il alluma le briquet et porta la flamme à sa sèche. La clope flamba et des cendres gris-noir tombèrent sur le sol.

— Fumer n’est pas bon pour la santé d’un ninja, je me trompe ? fit la voix de Zouri derrière lui. Elle s’approcha de White et s’appuya elle aussi sur la rambarde, contemplant le ciel etoilé.
— Certes, non. Mais ca fait du bien de fumer de temps en temps.
— Je n’ai jamais fumé de ma vie. Mon mari est mort comme ça.
— Alors je ne vous demanderai pas d’essayer, fit Tsuki en souriant.
— Non, ça jamais. Vous commencerez vos fouilles quand ?
— Demain, si tout se passe bien. A ce propos, m’autorisez-vous à emmener Tawara avec moi ? Je sens en lui un grand potentiel. Il pourrait devenir un ninja hors pair.
— Non, je ne suis pas d’accord, répondit Zouri en secouant la tête. Son père était, outre un fumeur, un ancien ninja. Il était de dix ans plus vieux que moi. Il est mort il y a trois ans, d’une crise cardiaque, en mission. Il avait les poumons fragiles et l’ordre que lui avait donné le Hokage l’a tué. Je ne veux pas que mon fils subisse le même sort.
— Je ne dépends pas du Hokage ma dame. Il connaîtra juste des sorts lui permettant de se défendre... ou de défendre les êtres qui lui sont chers. Il ne sera nullement sollicité par quiconque. De toute façon, un jour ou l’autre, il voudra apprendre. Autant que ce soit maintenant.
— Très bien Tsuki. Je veux bien vous le laisser. (Une brise douce fit virevolter ses longs cheveux.) Mais ne l’épuisez pas. Je ne veux pas non plus qu’il garde des séquelles de son entraînement.
— Il ne lui arrivera rien, affirma White.

Il rentra dans l’auberge et monta dans la chambre qu’on lui avait préparée. Elle était ordonnée et très propre. Il n’y avait qu’un seul lit et une table ainsi qu’une chaise. La fenêtre donnait sur la rue. La lumière du clair de lune entrait par cet orifice et éclairait la pièce jusque dans ses moindres recoins. White ferma la porte à clé et annula son Henge no jutsu. Le garder autant l’épuisait mais il ne pouvait pas faire autrement. Le portrait de White était placardé dans tous les recoins du pays. White vit qu’un appareil rectangulaire était posé sur la table. Il mit la main dessus et le contempla. Il le tourna et soudain, un flash éclaira la chambre. Déboussolé, il remit l’objet là où il l’avait trouvé et s’essuya les yeux.
L’Inuzuka se dévêtit de sa robe d’Akatsuki, prit une petite douche et se coucha. Il rêva de sang et de mort.

La journée était bien avancée. White et Korosu, qui avait rejoint le groupe en milieu de chemin, avaient amené Tawara à une dizaine de kilomètres de Kusabana. Ils avaient couru. Arrivés à un endroit spécifique, White avait entamé les explications qui concernaient le chakra, les techniques du ninja, la condition physique de celui-ci, et tout ce qui touchait à la vie du ninja en général. L’adolescent écoutait attentivement. Puis, White avait fait une démonstration d’un jutsu.
Trois autres White étaient apparus à côté de l’original, dans un petit bruit sec.

— Co... Comment avez-vous fait ça ? s’enquit Tawara. Euh... ils sont réels ? On peut les toucher ?
— Ahah. Bien sûr, vas-y. Le blondinet acquiesça et s’approcha lentement mais sûrement. Quand il toucha un des clones, il frissonna mais le White ne se dissipa pas.
— Tu vois ? s’exclama le clone que Tawara avait effleuré. (Le garçon fit un bond en arrière.) C’est le Kage Bunshin no jutsu. Il y a plusieurs variantes. Mais celle-ci est la meilleure. Pour en créer, c’est assez facile, il...

A la fin de la journée, Tawara savait créer un clone. Mais ce dernier était inconsistant. Il se dissipait aussitôt qu’on le palpait. C’était tout de même un bon début, selon l’Inuzuka. A l’orée du village, White reprit sa forme de Tsuki tandis que Korosu repartait dans la forêt.
Ce premier jour d'étude de Tawara, White avait noté un important élément quant à la nature de son chakra. Outre posséder une affinité Raiton, son énergie n’était pas seulement répandue dans les cavités de chakra et les tenketsu... mais aussi dans le système nerveux ! Ce qui expliquait en partie le fait que les muscles réagissent plus vite, car les informations nerveuses étaient directement transmises entre la moelle épinière et les muscles, sans passer par le cerveau. Cependant, White avait encore besoin de connaître certaines informations. Et le chakra circulait-il aussi dans le sang, aussi étonnant que cela puisse paraître ?
White se dégagea de ses pensées quand il arriva devant l’auberge. Il remarqua qu’il faisait nuit noire. Tawara s’arrêta, essoufflé. Ils avaient couru. Le membre d’Akatsuki ne s’en était même pas rendu compte. Quelques kilomètres ne le fatiguaient pas le moins du monde. Dans la salle, dînaient le professeur fou et un homme que White ne connaissait pas, à deux tables différentes.
Assez grand, cet homme semblait robuste. De longs cheveux gras descendaient à mi-dos. Son visage était triangulaire et une barbe noire striée de blanc ornait ses pommettes creuses. Il avait enlevé son manteau noir pour le mettre sur le porte-manteau à l’entrée de l’auberge. De même que trois sabres étaient adossés à côté. Que ce soit sur la veste ou sur le pommeau d'une épée, le même kanji était representé. Celle du dieu de la Foudre.
White alla s’asseoir à la même table que lui. L’homme ne leva même pas les yeux, affichant un air impassible. Il continuait de manger son repas, une alléchante assiette de pâtes à la sauce bolognaise. White héla Zouri et commanda le même plat. Puis il démarra la conversation.

— Quel est votre nom de code ? s’enquit Tsuki. Une lueur fit son apparition dans les yeux gris de l’homme.
— Je suis Etranger. Juste un voyageur égaré qui recherche Asile.
— L’avez-vous trouvé ?
— Hélas, non... je n’ai trouvé que mort et réconfort.
— Alors il vous faut encore beaucoup d’efforts, mon ami. Pressentez-vous quelque chose ?
— L’odeur de la pourriture trône dans l’air, vous n’êtes pas ce que vous prétendez être et bientôt, Ookami vont se régaler d’un pot de fleurs.

Zouri arriva à se moment précis et déposa le plat que White avait demandé. Il la remercia d’un geste de tête et mangea tranquillement. Lorsqu’il eut fini, c'est-à-dire en même temps qu’Adabito, car tel était son nom, il le salua de ces mots avant de s’en aller dans sa chambre :

— Fascinant, les pouvoirs des prêtres du temple Raijin. J’irai bientôt vous rendre visite, soyez-en sûrs.

[[[118 lignes]]] >>> 675 lignes pour 6 posts. (Je viens de me rendre compte que les espaces entre paragraphes sont aussi comptés comme "lignes". Donc je pense qu'il faudrait plus compter toute la longueur du RP comme 625 lignes.)

Tawara fit un salto arrière et évita de justesse les couteaux qui fusaient vers lui. Il eut juste le temps de faire quelques sceaux avec les mains avant de se faire percuter par trois étoiles ninja. Un nuage de fumée se forma dans un bruit époustouflant et laissa place à une grosse pierre blanche. L’adolescent réapparut à l’opposé du terrain et se lança sur sa cible, White en l’occurrence. Il lança à son tour des shuriken qui s’enfoncèrent profondément dans le dos du membre d’Akatsuki, en son costume originel. White s’étala par terre, une mare de sang rouge s’étalant sur l’herbe fraîche et arrosée du matin. Il s’écoula quelques secondes. Tawara écarquilla les yeux. Aurait-il tué son maître ? Ou... Il se retourna mais trop tard. Un kunaï menaçait d’écorcher sa peau blanche. L’enfant gloussa. La gorge eut un soubresaut et le couteau l’entailla légèrement. Une goutte de sang perlait sur l’arme de White, qui était à quelques millimètres derrière. Ce dernier sourit. Enfin, après trois jours de durs labeurs, il l’avait. La réponse à sa question. Enfin il avait une goutte du sang de Tawara. Tout se concentrait dans cette minuscule chose que White aurait pu lécher. Mais il ne fallait surtout pas ! Sinon, tous ces efforts n’auraient servi à rien. Pourquoi diable White avait-il entraîné un faible comme Tawara ? Car ce petit homme n’avait qu’une seule chose qui eût plu à l’Inuzuka. Son sang et ce qu’il en découle. Le chakra Raiton, qui, infiltré dans les systèmes nerveux, permettait une transmission des informations cérébrales plus rapide que celle standard. Mais les muscles de Tawara bougeaient aussi plus rapidement. Cela aussi était-il dû à la présence de chakra Raiton dans le sang, qui stimulerait les muscles et les affinerait ? White eu tout à coup l’envie d’enfoncer son arme dans la gorge du blondinet. Une envie qui ne lui venait ni du cerveau ni du cœur ni même de l’estomac. C’était une envie qui venait des plus profondes entrailles. Une envie instinctive, nerveuse. White la repoussa comme il repoussait l’envie de violer la mère de Tawara depuis quelques jours. Et le prêtre de Raijin avait dit que la pourriture viendrait bientôt. Il ne restait donc que très peu de temps...
White approcha sa bouche de l’oreille de Tawara, qui était toujours immobile, stupéfié, et y glissa quelques mots, froids et pesants :

— Ton entraînement touche à sa fin. Tu as appris beaucoup de choses en très peu de temps, ce qui est un exploit en soi. Et je n’ai plus rien à t’apprendre. Tu devras développer tes propres jutsu... seul. Ou alors tu devras aller voir un maître en Raiton, ce que je ne suis pas.
— Vous allez m’abandonner ? demanda Tawara, le souffle court.
— Tout dépendra de toi, fit White en desserrant l’étreinte et en regardant la goutte de sang. Si tu veux, tu pourras venir avec moi, mentit White. Mais pas ta mère ne voudra pas. Et tu dois avoir ta vie dans le village. Tu as quel âge ? Tu vas bientôt te marier non ?
— J’ai quinze ans. Dans une semaine j’en aurai seize. Et dans trois semaines je me marierai avec la plus belle femme du village. Mais pourquoi... ne restez-vous pas ?

Un rire rauque s’échappa de la bouche de White. Quelques tintements graves plus tard, l’Inuzuka baillait aux corneilles. Une petite larme perla sur son œil. Il l’essuya d’un revers de manche.

— Sais-tu au moins qui je suis, gamin ? Sais-tu au moins que si je passe du temps avec toi, ce n’est pas pour t’aider... mais pour le profit. Tu seras puissant, gamin, si tu vis. Mais tu es trop gentil, tu n’es pas assez volontaire et tu te crois le plus fort avant même d’avoir jauger les capacités de ton adversaire. Aujourd’hui, c’était pour toi l’épreuve ultime, le résultat du fruit de tes efforts, et pour moi, le fruit des miens. Je comptais sur toi pour être à la hauteur. Au lieu de ça, tu t’es laissé piéger par une flaque d’eau et une souche de bois qui portait un costume noir et rouge. (White se retourna brusquement et laissa la haine en luise déverser sur Tawara comme le venin d’un serpent.) Tu as baissé ta garde alors que tu ne savais même pas si ton adversaire était mort ! Imagine que j’aie été un ennemi. A l’heure qu’il est, tu serais mort et déjà enterré. Mais vous jouez à quoi, vous les paysans ? De toute façon, personne ne viendra vous déranger dans votre village paumé, n’est-ce pas ? Comme si on allait vous embêter... Mais si des brigands venaient ? Ils tueraient tous les hommes, les vieillards et les enfants, garderaient les femmes encore un peu avant de les envoyer rejoindre leurs familles dans des fosses communes.
— Et où sont les rapports entre qui vous êtes, le profit, ma vie et les brigands ? cracha Tawara.
— Bonne question. Je crois qu’il n’y en a pas... (Un long silence s’installa.) Bon, j’y vais. Je dois voir quelque chose. Attends-moi dans le village, je reviendrai ce soir.

Et, dans le bruissement d’un papier que l’on froisse, White s’évanouit dans la nature. Korosu, à quelques kilomètres, hurla de joie. Il avait enfin trouvé un lion.

— Madame Zouri ! cria Kichigai à travers la salle principale de l’auberge.
Il bouscula quelques chaises et, plein de sueur, arriva devant la tenancière de l’auberge, au comptoir en train de nettoyer un verre. Elle leva ses yeux verts vers le professeur fou. Ce dernier, le sourire aux lèvres, un air béat sur le visage, tendit à Zouri une liasse de feuilles.

— J’ai développé vos photos. Personnellement, je suis ravi que ça marche. (Il se pencha vers elle et mis une main sur le côté droit de sa bouche) Vous avez quelqu’un dans votre chambre en ce moment ?
— Quoi ? fit-elle, interloquée. C’est une blague ou quoi ?
— Ah bon... Alors qui est cet homme ?

Il regarda une par une les photos et en prit une. Dessus, un homme aux cheveux bruns tombants sur les épaules, plissait ses yeux bleus glacés. Il semblait porter un manteau noir aux couleurs rouges sang.

— Oh, par la volonté du Feu ! s’exclama Zouri. Cet homme... cet... Tawara !
— Tawara ? murmura le professeur. Vous êtes sûre que c’est...

Le bruit de la porte d’auberge que l’on ouvre l’interrompit dans ses pensées. Tawara, rouge comme une tomate et blanc comme un linge, entra. Sa mère se précipita sur lui et l’embrassa.

— Qu’est ce qu’il y a maman ? dit Tawara d’une voix lasse.
— Kichigai ! s’enquit Zouri ignorant complètement son fils. Où est votre... tr... trom.
— Mon tromblon ? Il est dans ma chambre.
— Allez le chercher, tout de suite ! C’est une question de vie ou de mort.

Kichigai s’exécuta et s’en alla dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, il revint, l’arme à la main. Chargée et prête à fonctionner, le professeur affichait un air ravi, souriant en pensant que ce n’était qu’un jeu. Dans la tête de Zouri, c’était la panique totale. Dès qu’elle l’eut vu pour la première fois, elle eût des soupçons. Zouri, malgré habiter dans un coin perdu de la forêt du pays du Feu, se tenait informée de tout ce qui passait outre son auberge. Elle savait que le troisième Kazekage était mort et déjà retrouvé par une troupe d’élite de Konoha. Alors, elle s’était dit qu’il fallait faire comme si de rien était pour ne pas attirer sur elle la foudre des dirigeants de Suna, ayant certainement envoyés un homme dans une mission top secrète. Mais quand il avait demandé à emmener Tawara, elle avait bien failli s’évanouir. Que lui voulait donc cet inconnu ? Pourquoi voulait-il l’amener ? Pour l’aider à accomplir quelconque tâche ? Et Tsuki insistait. Si elle n’avait fait que nier sa demande, que leur aurait-il fait subir ? Elle avait donc laissé partir Tawara en se répétant que le garçon avait été sauvé par Tsuki et que cela suffisait comme preuve de la bonne foi du ninja de Suna.
Mais avec horreur, en regardant la photo, elle avait vu que ce ninja de Suna n’était autre que... White Shadow, un des plus grands ninja déserteurs du continent. Zouri jura. Si elle n’avait pas laissé par mégarde l’appareil photo portable inventé par le professeur, elle n’aurait peut-être jamais su qu’elle hébergeait un homme aussi affreux.
Kichigai semblait enfoncé dans ses pensées loufoques et Tawara dormait, ignorant complètement la situation. Son entraînement et le combat contre White l’avaient épuisé. La mère prit l’arme et se posta derrière le comptoir. Elle avait déjà vu une fois le fonctionnement de l’arme. Kichigai la lui avait montrée. L’arme avait troué un arbre et avait dispersé les petits morceaux qu’il restait au vent. Il suffisait juste de viser approximativement la cible puis d’appuyer sur la gâchette, en-dessous de l’arme. Mais elle n’avait jamais utilisé le tromblon. Elle aurait pu tout aussi bien demander au professeur de tirer sur White. Mais celui-ci n’aurait jamais accepté, incrusté dans ses valeurs pacifiques. Désormais, tout le village comptait sur Zouri. En éliminant cette menace, elle allait sauver tout le monde d’une mort certaine. Viser et enclencher le mécanisme d’une pression de doigt. C’était simple. Très simple.
Quelques minutes plus tard, une gigantesque silhouette se dessina au pas de la porte. Zouri ne se fit pas attendre. Elle était trempée de sueur. Elle n’avait qu’un seul essai.
White ouvrit la porte dans un grincement sinistre. Le membre d’Akatsuki n’avait même pas pris la peine de se métamorphoser en Tsuki. De toute façon, il s’en irait bientôt, et cela ne servait à rien de continuer à jouer le jeu. Pas avec ce qui allait arriver en tout cas. White s’avança dans l’encadrement et rentra dans l’auberge, sûr de lui. L’Inuzuka trouva Zouri, tremblante et suant, l’arme du fou à la main, prête à décocher une nuée mortelle de vis et d’écrous sur lui. Zouri trouva White, un sourire aux lèvres, prêt à rigoler à gorge déployée. Il n’y eut aucune once d’hésitation.
L’aubergiste tira.

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Mais White fut plus rapide. Il se déplaça aussi rapidement que le son et se retrouva sous le dangereux tromblon. Alors que Zouri appuyait sur la gâchette, il saisit l’arme par le bas et dirigea le crachat mortel vers le haut. Les parois de l’auberge furent tapissées de trous plus gros les uns que les autres. Le bruit réveilla Tawara. De même que le prêtre de la foudre descendait en trombe les escaliers de l’auberge pour voir ce qui se passait.

— Senseï ? s’écria Tawara.
— Que se passe-t-il ? fit dans le même temps Adabito, muni de deux sabres tranchants dans la main.

White arracha l’arme à feu des mains d’une Zouri pétrifiée et avec une poigne de fer, il la brisa comme un morceau de bois.

— Il se passe plusieurs choses.
— Qui êtes-vous ?! dit Zouri en sortant de sa stupeur.
— Pourquoi vous vous êtes pas retransformé ?
— Hein ?
— Que se passe-t-il ici, à la fin ?
— VOS GUEULES PUTAIN DE MERDE !

Le brouhaha s’estompa comme il était venu.

— C’est mieux ainsi... Comme vous vous en doutez certainement, je suis le pire criminel qui n’ait jamais été conçu à Konoha. Je suis White Shadow. Mais je ne suis pas dans cette ville serti de mauvaises intentions... Pour une fois. Une bonne centaine de pillards armés jusqu’aux dents se dirige vers Kusabana. Je souhaite vous aider. Car cinquante paysans munis de fourches et de bâtons ne suffiront pas.
— Mensonges ! Pourquoi viendraient-ils ici ? Il n’y a pas d’argent.
— Chaque chose en son temps. L’aubergiste, tu restes au poulailler et tu la fermes. Tawara, protège ta mère. (White sortit Sakki de son fourreau et tendit le katana à l’adolescent.)
— Mais...
— Fais ce que je te dis ! Si tu veux remonter dans mon estime... Le pieux, tu réunis le plus de monde et tu planifie la riposte. Kichigai, barricade toi dans ta cabane et enflamme le plus de gens avec tes objets bizarre.
— Oui, chef !
— Héhéhé. J’ai toujours su que je ferais un super meneur d’hommes... et de femmes, ca va de soi.

Kichigai parti en courant. Adabito plissa les yeux mais obtempéra finalement. Il ne tenait pas à se mettre White sur le dos. Zouri, quant à elle, refusait d'admettre la chose et restait dans son coin. Elle ne croyait pas un mot de ce que disait White. Ce dernier s'en alla. Il se fichait éperdumment de la ville mais pas de ce qu'elle contenait. Tawara laissa sa mère seule et sortit. Pas question qu'il ne soit pas sur le champ de bataille !
L’attaque eut lieu dix minutes plus tard. Et elle ne dura qu’une petite heure. Une heure de larmes et de sang. Car ce n’était pas une attaque... mais un massacre. Des deux côtés.

[40 lignes >>> 780 lignes]

Le pillard fit un pas en avant. Sa hache à double tranchant défonça l’épaule du pauvre villageois. Un second paysan tenta de prendre par derrière le pillard. Ce dernier fit un pas en arrière. Il souleva de terre le pauvre habitant avec la seconde double hache à l’extrémité de la première. Le villageois mordit la poussière. Il se releva maladroitement avant de se faire à nouveau mettre à terre. Sauf que cette fois-ci, il avait le crâne éclaté. White ne put s’empêcher de rire à gorge déployée.
Le mastodonte qui magnait la double hache à double tranchant souleva un sourcil et se dirigea avec une tête à faire peur à n’importe quel homme vers White. Il était complètement chauve, portait une grosse barbe, mal taillée, noire striée de gris et de longues cicatrices agressaient son visage basané. Ses muscles saillants ressortaient sous son haut maillot de corps noir. L’arme qu’il avait, de près de deux mètres d’envergure, tournoyait dans les airs, sifflant comme un serpent de fer dont les crocs étaient aiguisés. Il faisait une tête de plus que White. Le brigand attaqua. Il fendit l’air avec sa hache difforme. Le shinobi fit un petit pas en arrière. L’arme le manqua de peu et alla se ficher dans la terre, soulevant des gravats de poussières voire des mottes de terre. Le pillard voulut la récupérer mais il n’y arrivait pas ; l’Inuzuka ayant posé son pied sur un des bords de la hache. Le chauve grommela et ne s’obstina pas plus. Il préféra passer le deuxième côté de sa hache vers le haut afin de percuter White avec une autre extrémité de son arme. Mais, une fois de plus, le membre d’Akatsuki fut plus rapide. Il lança son pied vers le visage du colosse, qui esquiva l’attaque en reculant mais dut lâcher sa hache. La jambe de White s’enroula autour du manche de l’arme et utilisant l’effet de levier, l’envoya très haut dans les airs. Le colosse se jeta sur White. Un nouveau coup de pied bien placé arrêta sa charge et le fit valdinguer à quelques mètres. La hache retombante se posa directement dans la main de White. Un sourire trancha le visage de l’Inuzuka. A la façon du colosse devant lui, il fit siffler l’arme en faisant des moulinets dans l’air. Le pillard désarmé se remit sur ses pieds et se frotta les yeux. Lorsqu’il les ouvrit, la seule chose qu’il vit, et la dernière chose, c’était la lune se reflétant sur la hache à quadruple tranchant qui allait le couper en deux. Il s’effondra dans une gerbe de sang, tué par sa propre arme. White était déjà parti faire d’autres victimes.

Au loin, Tawara luttait pour se protéger, sa mère et lui. Il avait dans sa main le katana que lui avait prêté White et dans l’autre un couteau de cuisine. Sa mère était étendue, inconsciente. La scène défila à nouveau dans ses souvenirs.

► Flash Back ##

Cinq hommes s’alignèrent devant l’auberge. Ils étaient armés jusqu’aux dents et étaient accoutrés bizarrement. Certains avaient des bonnets, d’autres des cache-nez, et l’un d’eux était couvert de bandages. Zouri était apeuré. Elle qui d’habitude était forte et gardait toujours la tête froide semblait bien pitoyable ce soir là. Ses longs cheveux noirs étaient entremêlés au niveau de son front et tombaient dans ses yeux. Sa main tremblante saisit le tromblon cassé et ses fins doigts appuyèrent sur la détente. Il ne se passa rien. L’arme était plus que foutue.

— Je vais me faire cette salope, fit un des pillards portant un bonnet rouge.
— Tu rigoles ? Elle est à moi, cracha celui qui était couvert de bandelettes. Depuis le temps que...
— Fermez là ! cria l’homme au centre avec un cache-nez. Ca m’a l’air d’un bon bout de femme. On la baisera tous les cinq. Rappelez-vous. Tout doit être partagé.
— Ouais ! rugirent tous les autres en chœur.

Ils se jetèrent tous sur la pauvre aubergiste. Ils la criblèrent de coups avant de commencer à déchirer sa robe de tenancière quand soudain, le pillard couvert de bandages s’écroula. Une dizaine de couteaux lui criblaient le dos. Les quatre restants se retournèrent comme un seul homme. Dans la pénombre de la pièce, ils purent distinguer une silhouette. Elle se tenait sur le lustre de la pièce, un couteau long d’un bras à la bouche, et un sabre dans sa main.

— Pendant toutes ces années, dit Tawara d’une voix grave et mâché par l’arme dans son orifice buccal, tu m’as protégé. Que ce soit du regard des gens ou de leur violence. Depuis que je suis né, j’ai toujours pu compter sur toi, tes conseils, ta disponibilité. Tu m’as élevé avec tout l’amour que peux porter une mère pour son enfant. Jamais tu ne m’as trahi ou m’as abandonné. Tu étais à chaque fois présente. Mais maintenant... c’est à mon tour. Mère... c’est désormais à moi de te protéger.

— T’es qui toi ? Fils de pute, tu vas crever pour Matt.

Celui qui avait parlé avait un pansement sur le nez. Sauf que maintenant, à la place du pansement, demeurait un grossier trou. Tawara retira efficacement la lame de la tête de l’ennemi. Puis, avec une démarche gracieuse, tourna sur lui-même et enfonça son katana dans le cœur de Bonnet rouge. Il fit ensuite un salto arrière et reprit sa position sur le lustre. Il ne s’était pas passé un dixième de seconde. Juste un infime tressaillissement dans l’air.
Le chef avait à peine parlé que deux de ses hommes s’étaient effondrés sur le sol, mouillant la moquette de leur sang. Lorsqu’il les vit à terre, il n’émit un hoquet de surprise. Du garçon émanait une colère froide, tout juste retenue. Des petits filaments électriques scintillaient brièvement sur son corps avant de réintégrer l’épiderme. Et une lueur étincelante brillait dans ses yeux verts. Celui qui n’était pas le chef tomba à son tour en avant. Il grogna avant de toucher le sol. Son corps fut agité de soubresauts et quelques interminables secondes plus tard, il rendit son dernier souffle.

— Tu m’as traité de fils de pute, gros tas. Par conséquent, tu as traité ma mère de pute. Et ça... je ne te la pardonnerai pas.

Le pillard ravala la bile qui lui montait à la gorge et, dans un éclair de lucidité, se retourna pour sortir de la pièce. Il commença à courir mais soudain, on lui faucha les pieds. L’homme tomba à la renverse – et hurla. Ce qui lui avait fauché les pieds n’était autre que le sabre ensanglanté de Tawara. Une gerbe de sang s’échappa des deux membres coupés. Le blondinet retourna le chef de la petite bande sur le dos.

— Tu mourras dans d’atroces souffrances...

Tawara lui enfonça le couteau de cuisine dans le foie, avant de le faire remonter jusqu’au poumon droit et sortir par l’épaule. Le pillard hurla et gémit. Il mit un bon quart d’heure avant de s’éteindre.

— Mère, tu vas bien ? s’enquit Tawara en prenant Zouri dans les bras.
— Mon fils... murmura-t-elle en lui caressant le visage. Tu es bien... le fils de ton père. Doux et terrifiant à la fois.

Sa voix mourut et elle sombra dans l’inconscience. Tawara la déposa délicatement par terre et épongea ses blessures avec un torchon qui traînait par là. Il avait les larmes aux yeux.

— Quelle magnifique prestation.

Le blondinet sursauta et se figea. Lentement, il tourna la tête vers celui qui lui avait parlé. Ce dernier était suspendu la tête en bas, debout sur le plafond, ses cheveux noirs de jais attirés vers le bas et sa fine moustache tombante. Il était habillé dans un uniforme ninja sale et dégoûtant. Signe de multiples combats... gagnés.

Prestation... Prestation... Prestation...

## Fin du Flash Back ◄

Tawara, après la peur engendrée par l’arrivée inopportune et inattendue du mystérieux personnage, réagit au quart de tour. Il envoya son couteau dans la tête du pillard. Ce dernier ne bougea pas. Le couteau passa au travers.

— Tout dans ce monde n’est qu’illusion... petit bonhomme.

Le ninja disparut en un éclair et réapparut aux côtés de Tawara, lui posant une main sur l’épaule. La scène se brouilla pour le villageois et il chuta indéfiniment. Finalement, pour lui s’étaient écoulées des heures, il atterrit sur un sol froid et dur. Il se releva et écarquilla les yeux, muet face à la surprise qui lui faisait face. Il était dans un cimetière. Des pierres tombales s’étendaient à perte de vue sous un nuage gris. La peur le submergea mais le chakra Raiton qui circulait en lui le fit rapidement reprendre ses esprits. Il fallait juste concentrer son chakra dans son cerveau, lui avait préconisé White, lors de l’apprentissage du genjutsu. Ce que fit Tawara. Il joignit ses deux mains et... Un immense beuglement jaillit de sous terre. Et un autre. Encore un. La terre se mit à trembler et une main squelettique sortit du sol. Les cadavres se réveillaient.

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White para une attaque venant d’un de ses ennemis sur la gauche et contrattaqua avec un superbe crochet du droit. Il se baissa aussitôt pour ensuite asséner un coup de sabre circulaire à quelques centimètres du sol. White se releva pour voir tous ses ennemis à terre, gémissant et se tenant la partie mutilée, à savoir la jambe. Le membre d’Akatsuki jeta au sol le sabre qu’il avait arraché à un pillard et s’en alla reprendre Same Hada qu’il avait profondément enfoncé dans le sol.

— Mais que fait un shinobi d’Akatsuki ici ? fit une voix féminine derrière White.

Ce dernier haussa les sourcils en se retournant et étudia la nouvelle venue. Elle était petite de taille et ne devait pas avoir quinze années. Ses cheveux bleus étaient retenus par un nœud rose et sa silhouette aux formes bien rondes et définies était enfermée dans une tunique en soie turquoise.

— Tu en sais autant que ça sur l’Akatsuki ? Enfin... je m’amuse, répondit White. Veux-tu t’amuser avec moi... euh... comment t’appelles-tu ? Moi c’est White. Enchanté.
— Je suis Kyonyou, Waito-san. Je suis moi aussi ravie de faire ta connaissance.
— Tu portes bien ton nom, gamine. Bien... jouons ensemble, conclut White avec un clin d’œil et un sourire ravageur.

La fillette lui rendit son sourire et se mit en position de combat. Malgré les apparences, elle ne serait pas une adversaire facile à abattre. Aux premiers abords, elle avait le niveau d'un ANBU aguerri. White arriva sur elle en un clin d’œil et lui décocha un mai-geri dévastateur. La petite fille évita en faisant une pirouette arrière et enchaîna les saltos arrière, à la manière d’une gymnaste. Elle était souple et menue aux endroits qu’il fallait. Son équilibre était parfait. Au milieu d’un saut, elle prit appui sur ses mains et les détendit si fort qu’elle se posa sur la chaume d’une maison au loin. Elle sortit d’une de ses poches un petit parchemin. Le parchemin explosa et laissa place à un Shuriken Fûma. Sauf que celui-ci portait des rasoirs à chaque tranchant. On ne pouvait pas l’arrêter avec la seule force brute. Elle lança son arme en faisant au préalable une pirouette avant. Le projectile fondit vers White en faisant une grande courbe. L’Inuzuka se baissa. Le Shuriken aussi. White remarqua alors que son adversaire bougeait les doigts comme pour manier l’arme. En observant plus attentivement, il remarqua des petits filaments bleus, du chakra, qui étaient accrochés sur l’arme et la reliaient à Kyonyou. Elle pouvait alors manier le projectile à la façon d’un marionnettiste et de ses poupées de chiffon dans un spectacle comique. Sauf qu’ici, ce n’était pas comique. Et ce n’était pas une poupée de chiffon.
White envoya son épée bleue au contact vers l’arme argentée. Mais les lames de celle-ci se rétractèrent et frôlèrent les dards de Same Hada. Le shuriken vint déchirer la robe d’Akatsuki de White. Le bras de ce dernier laissa échapper quelques gouttes de sang. Le shuriken continua sa course, fit demi-tour et lança la même offensive, visant cette fois-ci le cœur. White ferma les yeux.

► Flash Back ##

White laissa partir Tawara après lui avoir fait un discours feint et pimenté et se concentra de nouveau sur la goutte de sang qui perlait sur la lame de son couteau. Il la renifla lontemps, fit bouger la goutte sur le kunaï, et l’inspecta dans ses moindres recoins. Finalement, il la lécha, la fit tournoyer sur sa langue et l’avala.
Une très faible concentration de chakra dans le sang, juste assez pour stimuler les muscles et les empêcher de s’effriter avec la vitesse des mouvements, et pas trop pour ne pas abimer le système sanguin. Le chakra Raiton s’infiltrait dans le sang par l’artère intestinale juste à côté du tenketsu qui traversait l’estomac. Ensuite le chakra se répandait partout dans le sang. Et grâce au chakra Raiton présent dans le système nerveux, le système sanguin se connectait à celui-ci et les informations cérébrales étaient transmises à la vitesse de la lumière, supprimant presque le temps de réaction. Ces informations là étaient contenues dans une simple goutte de sang.
White essaya pour voir. Il executa les bons mouvements avec une négligence digne d'un membre d'Akatsuki. Mais n’étant pas assez concentré, son cerveau rugit de douleur. Trop de chakra dans le système nerveux, pensa-t-il. Il recommença, atténuant la dose. Le cerveau ne fit cette fois aucun signe de quelconque douleur. White resta quelques minutes comme ça avant d’envoyer de l’énergie dans le système sanguin. En faisant la transition entre le tenketsu estomaque et l’artère intestinale, son corps fut secoué de spasmes. White diminua la dose de chakra qu’il envoyait dans le sang mais les spasmes continuèrent encore plus fortement. L’Inuzuka perdit le contrôle et concentra encore plus de chakra dans son ventre, tentant en vain d'inverser ce qu'il avait déjà fait.

— AAARGHH ! hurla-t-il.

Il cracha du sang. Une bile se forma à son estomac. White vomit.

— Merde... c’est pas encore bon.

Pas encore... Pas encore... Pas encore...

## Fin du Flash Back ◄

White ferma les yeux et se laissa aller. Son entraînement lui revint à l’esprit. A la fin, il n’avait pas réussi à maîtriser la technique. C’était normal, personne ne le pouvait en un jour. Mais pour un exercice aussi «basique» qu’était de concentrer son chakra à différents endroits de son corps, White s’était senti frustré.
Le shuriken Fûma passa juste au-dessus de la tête de White, qui s’était baissé au dernier moment. Kyonyou fronça les sourcils. Mais n’avait-elle pas orienté son arme de la bonne façon ? Elle fit faire à l’arme un demi-tour et ses doigts agiles se réorientèrent vers White. Elle augmenta la vitesse de son arme et ce dernier fendit l’air si rapidement que même un œil humain n’aurait pu le voir. White l’évita d’un mouvement de jambe. Kyonyou frissonna. Non, c’est impossible, pensa-t-elle. Je ne l’ai même pas vu se déplacer. Et... (Elle écarquilla les yeux.)

— Tu te moques de moi ? cria-t-elle à l’intention de White.

Ce dernier, Same Hada à peine rangée dans son fourreau, fouillait ses poches pour prendre une cigarette. Il fit un petit saut et évita – consciemment – de justesse les lames dépliées.

— Quoi ? Qu’est c’tu veux ? fit l’Inuzuka en haussant les sourcils et en mâchouillant les mots à cause de sa cigarette nouvellement allumée.
— Ok ! Tu arrives à en éviter un.

Elle sortit un second parchemin de sa tunique, cette fois plus grand, et le déroula minutieusement. Il y eut un bruit d’explosion et une dizaine de shuriken Fûma sortirent de nulle part.

— Mais arriveras-tu à en éviter dix ? s’exclama Kyonyou, un air triomphant sur le visage.
— J’aurai eu le temps de te tuer trois fois pendant que tu invoquais tes armes.

Kyonyou sourit nerveusement. Ses doigts bougèrent. Les dix armes fusèrent de toutes parts vers White, lui coupant toute retraite. Mais ce dernier ne s’en souciait guère. Sa cigarette était encore dans sa bouche. Il la retira et expira la fumée. Sa seconde main ne fit aucun mouvement. Les armes étaient maintenant à quelques centimètres de White et... elles s’entrechoquèrent.

— Trop lente... dit le shinobi d’Akatsuki.

Il se trouvait juste derrière Kyonyou. A à peine deux mètres d’elle.

— C’est tout ce que tu peux faire gamine ?
— Comment as-tu... pu ?
— Tu sais. Dans ce monde, il y a deux catégories de gens. Ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas. Ceux qui comprennent utilisent leur savoir à bon escient, comme moi. Ceux qui ne comprennent pas – comme toi Kyonyou -, et bien... ils ne comprendront jamais.
— Tu te fous de moi ! cracha la jeune fille.
— Ah ? Tu l’as remarqué ?

Le visage de la jeune fille capricieuse s’empourpra. Une fois de plus, elle sortit un rouleau d’une poche secrète de son habit. Ce rouleau était, quant à lui, très petit. Elle le déplia et d’une main sûre, se mordit le pouce avant de faire des signes incantatoires. Du sang perla sur son doigt et elle appliqua le liquide sur le parchemin.

— Kuchyose no jutsu ; Yaiba Eiri no Hyaku ; Les cent lames aiguisées.

Un puissant vent s’échappa du parchemin. White plissa les yeux et mit son bras devant lui pour ne pas être expulsé. La tunique de Kyonyou se déchira par endroits. Son nœud rose avait disparu et des mèches de cheveux lui tombaient sur le visage. Ses doigts étaient repliés tels des serres acérées. Et derrière elle, des rangées de Shuriken Fûma s’alignaient. White fronça les sourcils. Cette fois-ci, les esquives avec la technique de Tawara ne marcheraient plus. Une rangée de dix projectiles fusa vers l’Inuzuka. Il les évita facilement, laissant couler le chakra Raiton dans ses veines et son système nerveux. Il avait réussi à maîtriser ce jutsu grâce à ce combat et pour cela, il laisserait la vie sauve à la gamine. White lui en serait reconnaissante... s’il survivait. Car la première salve lancée, une seconde partit l’intercepter. Pris en tenaille par une vingtaine d’armes, il était obligé de sauter. Mais il savait que cela le condamnerait. Alors il vola.

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Les bras de l’Inuzuka disparurent dans une flopée de feuilles blanches. Des ailes faites de papier prirent la place des membres et le shinobi décolla du sol en laissant ca cigarette tout juste éteinte retomber. Il évita la plupart des shuriken même si quelques uns l’écorchèrent superficiellement. White s’en moquait et continua son chemin. Le point faible d’un marionnettiste est le combat rapproché. Aussi, le membre d’Akatsuki voulait aller au contact. Mais pour cela, il devait traverser une marée de lames étincelantes. Cent lames plus précisément.
White vira à gauche et distança plusieurs armes avant de faire demi-tour et de les prendre à revers. Avec des épées blanches à la main, il détruisit deux armes sur son chemin.

— Allez, dit Kyonyou, fuis, petit poisson, fuis devant les dents de cette mer noire de fer et de mort.

White tiqua de l’œil. Comment ose-t-elle ? marmonna-t-il intérieurement. Indigné, il s’arrêta en plein vol. Toutes les lames étaient à présent dirigées vers lui. Il en évita encore quelques unes mais une arme le toucha dans le bas du dos. Puis d’autres vinrent s’agglutiner autour de lui. White s’échappa de cette prison d’acier. Du sang coulait sur sa lèvre et de multiples entailles s’affichaient sur son corps musclé. La robe d’Akatsuki n’était plus qu’un tas de lambeaux désormais. Mais l’Inuzuka ne s’en souciait guère. Il riait à gorge déployée.

— Que je m’amuse ! hurla-t-il. Quel plaisir de jouer avec toi, Kyonyou ! J’aimerais bien que ca dure encore plus longtemps mais...

L’Inuzuka marqua une pause. Les Shuriken Fûma s’étaient stoppés autour de White. Il y en avait- il compta -, seize devant lui, en rangées de quatre par quatre. Pareillement à gauche. Pareillement à droite. En dessous aussi. Ainsi qu’au-dessus.

— Tu es pris au piège, Waito-san.
— C’est toi qui as perdu ce combat, Kyonyou.
— Arrête de parler et affronte la mort dignement ! Admire ! Zanshi no Buki ! Les armes indolores !

Les lames des shuriken tournèrent de plus belle. Les rasoirs hurlèrent de joie. Puis, comme un seul, les Shuriken reprirent leur mouvement sifflant. Et ils se comprimèrent en un unique bloc d’acier. White, pris au piège, encaissa l’attaque.

Korosu massacrait du pillard depuis un bon bout de temps. Le premier était mort un couteau pour chien plein de bave dans la gorge. Ensuite, trois autres avaient reçu une marque de crocs au niveau de la gorge.

— C’est quoi cette bête ? avait dit un brigand à peine sorti de l’adolescence, une jeune recrue.

Il était mort une seconde plus tard d’un grand coup de griffe. Avaient suivi le reste de la bande s’étant pris à Korosu. Ce dernier était consumé par une rage froide. Ses yeux jaunes brillaient d’une lueur malfaisante, démoniaque. Ses poils d’habitude blancs étaient tous tâchés de rouge. Du sang de ses ennemis. Mais jamais du sien. Son corps de canidé avait la grâce d’un félin et pouvait sauter plus haut que trois maisons. Ses pattes étaient robustes, tout comme le reste de son corps, et son cerveau n’était pas le même que celui des autres animaux. Non, celui-là pouvait raisonner, analyser et surtout, anticiper. Plus encore, Korosu pouvait penser. Et là, il pensait à quoi pouvait rimer ce désastre ? Korosu n’était pas comme son maître et les autres humains. Il ne tuait jamais sans raison valable. Quand il tuait, c’était soit pour manger, soit pour le plaisir de chasser, soit pour se défendre. Mais ces hommes qui attaquaient Kusabana... ne pouvaient avoir faim de chair humaine. Ce n’étaient pas des cannibales. Où donc était le plaisir de chasser des pauvres êtres de chair et de sang qui ne faisaient que labourer la terre à longueur de journée ? Et en aucun cas ils ne se défendaient, c’était plutôt le contraire. Aussi, Korosu, après cette analyse, raisonna. Ils cherchaient quelque chose. L’immense loup anticipa : il se mit en quête de ce quelque chose.

Kyonyou sembla satisfaite. Sa technique semblait avoir fonctionnée. Des miettes de papier imbibées de sang tombaient à travers les interstices de sa cage tranchante. Elle éloigna les Shuriken Fûma du corps et regarde celui-ci, démuni d’ailes désormais, chuter longuement dans les airs... puis se réceptionner facilement, mettant un genou à terre.

— Qu’est-ce que... ? murmura Kyonyou.
— Et oui, c’est toi qui as perdu. Comme je te l’avais dit.
— Comment as-tu fait ? Tu aurais dû te faire hacher menu.

White sourit. Tous les hématomes sur son corps avaient disparu et les entailles ensanglantées s’étaient refermées, ne laissant autour que du sang coagulé.

— Dans ce monde, il y a deux catégories de gens, répéta White, un fin sourire aux lèvres.
— Uruse ! Je ne sais pas comment tu as fais mais tu vas crever, ici et maintenant.
— Comment tant de grossièretés peuvent-elles sortir de la bouche d’une aussi jolie femme ? Et dire que je pensais au début que tu étais calme et polie.
— La vie est pleine de surprises.

Elle sortit un ultime parchemin. Sa petite tunique semblait avoir bien des recoins cachés. Le parchemin s’ouvrit et une grande épée apparut. Elle devait faire le double de la taille de Kyonyou. Le manche était couvert de bandages et la lame, aiguisée comme les dents d’un lion, était recourbée vers la pointe. Ce n’était qu’un immense katana. La jeune fille leva son épée haut dans le ciel, comme pour louer une bonne étoile. Ensuite, elle se mit en garde. Et elle chargea White, laissant son sabre traîner sur le sol. Arrivée à deux mètres de ce dernier, la fillette fit un coup de taille afin de couper en deux White. Il n’esquissa aucun mouvement, ne laissant que ses yeux observer la courbe que décrivait l’arme.
Le choc fut rude.
Kyonyou lâcha son épée et se mit à genoux. Mais que c’était-il donc passé ? Lorsque sa lame avait touchée White, car elle l’avait bel et bien touché, le membre d’Akatsuki n’avait pas fait le moindre geste. Il s’était laissé faire. Il avait laissé un katana le couper en deux. Sauf que le katana n’avait pas coupé. Il s’était tout simplement arrêté, stoppé net par l’obstacle qu’était la peau de White. Kyonyou en avait encore des spasmes dans les bras, le heurt étant remonté dans ses membres supérieurs.
White prit Kyonyou à la gorge et la souleva de terre. L’Inuzuka semblait être une montagne par rapport à la fillette. Une aura de malfaisance l’entourait. Subitement, elle frissonna. Et dire qu’elle avait voulu battre cet homme.

— Tu n’es qu’un insecte. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec toi... mais je me lasse vite. Durant ce combat, j’aurai pu te tuer (Il leva les yeux vers le ciel tout en resserrant l’étreinte.) quarante-sept fois... Ni plus ni moins.

La perdante gémit et poussa un cri étouffé. Elle mit les mains à sa gorge mais White ne lâchait pas prise.

— J’ai plus d’expérience des combats que toi. Mon corps en a pris des coups. Mais il a aussi appris de ces coups. Rien ne peut perforer plus perforer mon épiderme, que ce soit au visage, au tronc, ou à ma partie génitale. (Il serra d’avantage sa prise et la leva encore plus haut.) Pour cette fois-ci, je t’épargnerai. Tu m’as été utile. Grâce à toi, j’ai appris une nouvelle technique. Et j’aime les gens utiles.

Kyonyou suffoquait et faillit s’évanouir. White, d’un revers négligeant de la main, la jeta au loin. Elle partit s’écraser sur les poubelles à côté d’un mur. Elle respirait difficilement mais était vivante. L’Inuzuka jeta un coup d’œil autour de lui. Des cadavres s’amoncelaient, que ce soient ceux de brigands ou de villageois. Tous les volets des maisons étaient fermés. Certaines portes étaient défoncées, d’autres barricadées. Des maisons étaient aussi en ruines. White tendit l’oreille. On se battait encore à quelques endroits.

Le prêtre de la foudre évita de justesse le coup de l’estoc de l’ennemi et riposta par un double coup de taille. L’homme tomba, éventré. Un deuxième se précipita sur Adabito. Une lame para et l’autre contre-attaqua. Mais ce brigand avait prévu le coup. Aussi, fit-il un pas sur le côté et laissa glisser sa lame sur celle du guerrier. Il crut tout d’abord qu’il avait réussi son coup et avait transpercé le vieux. Malencontreusement, Adabito s’était baissé et avait planté ses deux sabres dans le bas-ventre de son adversaire, avant de les faire remonter coup-sec vers le haut. L’homme poussa un râle et s’effondra en avant. Ses intestins se vidèrent et ses yeux roulèrent. Le prêtre baissa la tête et constata le massacre effectué. Il s’était combattu avec trois villageois. Tous étaient décédés. Mais à eux quatre, ils en avaient emportés une dizaine dans les chemins obscurs de la mort. Adabito plissa les yeux et adressa une brève prière à tous ceux qui étaient étalés par terre. Puis il s’en alla soigner ses blessures. Ou peut-être chercher d’autres combats ?

Kichigai regagna rapidement sa petite cabane. Il avait pris les avertissements de White Shadow à la lettre et était parti défendre ses positions. Il prit un mousquet accroché au mur et attendit, son cœur battant la chamade. Dans sa piètre vie, il ne s’était jamais battu, évitant toujours les bagarres et se faisant toujours petit. Il était né dans une ville près de la frontière. Son père était mort lors de la première guerre des shinobi. Et pourtant ce n’était qu’un pauvre habitant qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Kichigai avait cinq ans. Sa mère a été emportée par la fièvre trois mois plus tard. Kichigai s’était retrouvé seul et avait été recueilli dans un temple consacré à une religion, ou plutôt un culte, qui était basée sur la non-violence et la tolérance des gens. Il y était resté une vingtaine d’années, ses meilleures années, des années de passion et de fleuraison. Le temple avait été détruit peu avant la seconde grande guerre des shinobi. Kichigai avait alors voyagé, traversant de parts en parts tous les pays, apprenant leurs coutumes, les oubliant peu après, et, dans la foulée, il s’était installé à Kusabana.
Un pillard approcha. Kichigai attendit.

— C’est peut-être ici, dit-il.
— Dans cet endroit perdu ? Tu rigoles ? murmura un autre.
— Justement, c’est la cachette idéale.
— Et elle serait plantée en pleine bordure de la forêt ? Y a rien ici je te dis. Allez, on bouge.

Mais le premier insista et ils s’engouffrèrent dans la cabane. Kichigai tira. Le mousquet frémit une fraction de seconde. Un homme s’écroula. Il saisit vite une seconde arme et tira à nouveau. Cette-fois, il avait raté son tir. Le deuxième s’enfuit, prenant ses jambes à son cou. Le professeur soupira de soulagement avant de frissonner. Il venait de tuer quelqu’un. Le cadavre était étendu devant le pas de la porte. Kichigai ferma les yeux et prit une longue inspiration. Il prit le corps par les bras et le sortit de sa cabane. Il rechargea les deux armes qu’il venait d’utiliser et attendit de nouveau.

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White Shadow regarda sa cape d’Akatsuki. Elle était complètement fichue. Déchirée à multiples endroits, sale au point que les nuages rouges en devenaient gris et devenue inutilisable, l’Inuzuka l’enleva. Il la roula en boule et la rangea dans sa sacoche. Peut-être un jour la rafistolerait-il. Par ailleurs, le géant se retrouvait dénudé au niveau du torse. Same Hada, ne pouvant plus demeurer derrière White, resta dans la main de celui-ci. Son pantalon était lui aussi lacéré mais seulement en-dessous des genoux. De même que les bottes ninja que White portait, arrivant à mi-tibia, demeuraient poussiéreuses.
White jeta un dernier regard à Kyonyou. L’adolescente était en pire état que le shinobi, elle semblait à demi-consciente. Les blessures qu’elle avait étaient pourtant minimes, sauf au niveau du cou, où les marques des doigts de White trônaient encore. La strangulation l’avait affecté à un point que White n’aurait pas pensé atteindre. Encore une fois, il n’avait pas contrôlé sa force...

— TU VAS LE PAYER !

Le membre d’Akatsuki réagit au quart de tour. Un dragon fait de boue et de feu s’écrasait où l’Inuzuka était une demi-seconde plus tôt.

— Tu vas le payer au centuple, ce que t’as fait à ma sœur, parole de Donaru, reprit la voix.

Sur le toit en chaume d’une maison dépareillée, se tenait, droit, les mains sur les hanches, le regard menaçant, un homme ne dépassant pas les vingt ans, habillé de violet et de rouge. Les cheveux coupés assez court ne laissant que quelques mèches tomber sur son front, son nez court et fin, qui prenait les gens de haut, et sa façon de lever son katana, pointe vers le bas, manche porté à bras tendu, ainsi que ses muscles apparemment très puissants, auraient pu intimider plus d’un homme fort. Mais White n’était pas un homme fort. C’était une bête surpuissante, prête à tout dévaster sur son passage, en rigoler et enfin s’asseoir et paresser.

— T’es qui toi ? fit tranquillement White.
— Je viens de te le dire ! pesta l’inconnu en brandissant son poing devant lui. Je suis le frère de ma sœur, je suis Donaru ! DO-NA-RU.
— C’est qui ta sœur ?
— Kuso ! Dameda ! Teme ! Baka ! C’est Kyonyou ! Celle que tu viens de battre, là y a deux minutes.
— Ah... T’es pas un peu dérangé toi, par hasard ?
— Je vais... te tuer !

A ces mots, l’homme descendit lestement de son perchoir. Une fois au sol, il fit quelques moudras et son katana prit une teinte violette.

— Murasakiken ! Déblaie et enrhume ! annonça l’homme en violet.

Le ciel s’illumina alors de mille feux. Les étoiles dans le ciel disparurent tant la lumière était forte et, quelque part, dans le ciel, un gigantesque météore apparut et se dirigea vers la terre. Il laissait derrière lui des traînées de flammes et de fumée. Le bloc rocheux qui était au centre de cette masse de chaleur était en pleine fusion. Il était tellement chaud qu’il en fondait. La lumière disparut et le ciel redevint indigo. Cependant, la météorite demeurait toujours là, impassible, à foncer tout droit et sans autre billet de destination que Kusabana... et tout ce qu'elle abritait.

— Que le châtiment divin de Donaru&Murasakiken s’abatte sur toi, fou ! clama le lanceur du jutsu.
— Tu vas tuer ta sœur là...

Donaru sembla hésiter quelques instants puis, lentement, son visage se mut en une expression horrifiée. Sa main libre se cala sur sa joue et ses yeux s’exorbitèrent.

— Kyonyou ! NOOOOOOON ! Que le châtiment divin de Donaru&Murasakiken ne s’abatte pas sur lui ! Que le châtiment...

Il agita à nouveau son épée violette et la météorite se brisa en milliers de morceaux de terre et de boue étincelants. Ces mêmes morceaux qui, sur une nouvelle agitation du bras de Donaru, se dirigèrent tous en même temps sur le lieu où se situait l’Inuzuka.
Le corps de White se brouilla et avec un claquement sec surgi de nulle part, son avant-bras se dupliqua en une masse de blanc informe. Peu à peu, la nouvelle substance se durcit et prit la forme d’un rectangle dont le côté opposé au bras de White était légèrement plus arrondi et pointu que le reste de la figure. Comme un ballon se remplissant d’air, la poche rectangulaire commença à gonfler jusqu’à éclater au niveau de la face elliptique. Jaillit alors une multitude d’étoiles de papier aussi blanches que la lune qui brillait dans le ciel.

— Yâi Kami, marmonna White. Les flèches du papier.

Les projectiles, ceux de Donaru et ceux de White, s’entrechoquèrent et les deux attaques s’annulèrent intégralement dans une tempête de poussière.
Donaru fit un mouvement bref. Il se retrouva soudain devant son adversaire, levant son épée prête à décapiter White. La lame violette décrivit un arc de cercle. White écarquilla les yeux. Et le sabre atteint sa cible... mais fut violemment repoussé par une mystérieuse force. White en profita pour lancer Same Hada au sens propre du terme, que Donaru dut éviter en reculant de quelques pas.

— Qu’est-ce que ... ? dit ce dernier.
— Héhéhéhé... Tu y as cru, hein ? répondit White Shadow.

Son bras était devenu flou. Des petits anneaux à peine transparents recouvraient la surface du membre supérieur qui avait bloqué l’attaque de Murasakiken. Et parmi ces anneaux, coulaient un puissant courant fait d’air chaud et froid sous pression mutuelle. Les boucles formaient elle-même cinq grands maillons vrombissants, qui, comme une chaîne, étaient reliés entre eux. A l’extrémité de ce lien, la chaîne se terminait par un trigone à semblant métallique mais qui, pourtant, était lui aussi constitué de force élémentaire Fuuton.

— Kamikaze... Cela fait plusieurs mois que j’expérimente cette technique. Je n’ai jamais réussi à la conclure. Mais grâce à Kammuru, la vitesse divine, que m’ont permis d’apprendre deux facteurs, l’un étant un jeune habitant du village, l’autre ta petite sœur, mon jutsu... est complet ! Allier vitesse, attaque et protection, c’est ça, mon vent divin.

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Kamikaze vrombissait comme un bourdon. Des petits filaments électriques parcouraient parfois ses chaînons avant de s’évaporer on ne sait où. L’arme faite de chakra et d’air sous pression était vraiment impressionnante.

— Et tu crois que ca va m’impressionner ? rugit Donaru.

Il expira tout l’air de ses poumons dans un souffle rauque. Un cercle de poussière s’écarta de lui avant de se dilater à nouveau dans l’atmosphère. Puis Donaru poussa un hurlement de guerre tout en se propulsant sur son ennemi. White prit appui sur le sol et leva son fouet. Le choc entre les deux armes fut rude. Les combattants s’éloignèrent de quelques pas avant d’à nouveau se percuter. On notait l’incroyable équilibre de puissance entre les deux armes. Kamikaze se tortillait dans tous les sens et le croc de Kamikaze parvenait quelquefois à blesser Donaru. Murasakiken fendait directement sa cible, rattrapant ainsi son léger écart de vitesse vis-à-vis de son homologue fait de chakra. Elle parvenait, elle aussi, à entailler un peu White, mais étonnamment, cela ne lui arrachait même pas une petite grimace. Au contraire, il combattait tout sourire. Un sourire bestial, instinctif et déroutant. Cela gênait Donaru car lui, contrairement à White, ne souriait pas mais poussait des cris succins du fait de son effort.
A un moment donné, le manège s’arrêta. Kamikaze s’était enroulé autour de Murasakiken. Le sabre de Donaru se brisa sous la pression de la chaîne Fuuton.

— Pourquoi êtes-vous ici ? demanda ce dernier.
— Pourquoi dois-je te répondre ? répondit l’autre. Tu es plus fort que moi, je l’admets, mais je n’en suis tout de même pas arrivé au point de renoncer à mes préceptes ninja.
— Si tu ne me réponds pas, je tue ta sœur devant tes yeux.
— NOOOOOOOOON ! Tout mais pas Kyonyou ! Laisse la tranquille, je t’en supplie à genoux.

Donaru allia le geste à la parole. Il allait pleurer...

— Alors dit moi pourquoi toi et tes potes êtes ici ! Qu’est-ce que cette région paumée vous apporte ?
— Ici... dans cette forêt...
— Accouche, merde !
— C’est le centre du monde ! Voilà, je l’ai dit.
— Le centre du monde... Pourquoi pas ? Mais en quoi cela intéresse-t-il des pillards et des ninjas errants à leur tête ?

Alors que White terminait sa phrase, une explosion assourdissante eu lieu quelques kilomètres aux alentours. White tourna la tête.

— Tiens... Kichigai s’est suicidé... Il a dû appuyer sur le gros bouton rouge.
— Un vrai ninja ne doit jamais baisser sa garde !

Donaru s’était relevé et, à présent, il brandissait un kunaï. White n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que le coutelas se planta dans son cou. Le verbe « se tordre » serait plus correct car l’arme n’avait même pas percé l’épiderme mais s’était pliée face à la peau de fer de White.

— Tu as raison, je ne suis pas un vrai ninja, médit White.

Il se retourna et agrippa le poignet de Donaru, avant de le briser en miettes d’un simple revers de main. Des veines de colère apparurent sur le visage de White.

— Un vrai ninja ne doit pas ressentir de sentiments. Et là j’éprouve une immense colère envers toi et tes pillards. Finalement, je me fous complètement de ce que tu branle ici. Tout ce que je sais c’est que... JE POURRAIS JAMAIS UTILISE SA ********* ** ****** ** ***** DE TROMBLON !

Ses ongles se muèrent en griffes. Ses dents se transformèrent en crocs. Sa pilosité accrut considérablement en quelques endroits.

► Flash Back ##

Là, il était vraiment en colère. Il décocha un magistral coup de poing dans la mâchoire de Donaru qui se brisa sous l’impact. Cet homme peureux, sanglotant et presque innocent, fit un vol plané de plusieurs mètres et atterrit dans les poubelles à côté de sa sœur, dans les vapes.

White reprit Same Hada. L’épée bleue était plantée dans un mur. L’œil attentif de l’Inuzuka l’examina et ne reconnut aucune rayure dans la perfection de l’arme. La perfection n’existe pas, se dit-il soudainement. Non, s’il y avait perfection, il n’y aurait plus de but dans la vie. Un sportif est-il parfait lorsqu’il est le meilleur des coureurs ? Non, il cherchera à être le meilleur de tous les coureurs. Une fois ce but atteint, est-il parfait ? Non, il cherchera à surpasser le meilleur de lui-même. Et s’il n’a pas envie, ou qu’il repose sur ses lauriers ? Alors il n’aura jamais approché la perfection. Que se passe-t-il s’il l’aperçoit ? Elle pendra à son nez, et lorsqu’il voudra l’attraper, elle reculera tandis que lui... avancera encore et encore, sans jamais renoncer, avec une volonté de fer. Mais je m’en approche, et je serai plus près d’elle que personne ne l’a jamais été ! termina intérieurement White Shadow, décidé à devenir plus fort.
— Maintenant, direction l’auberge. Zouri va me faire une bonne grosse tarte, après je me la saute, je tue Tawara et les survivants de ce massacre, et je m’en vais. Mmh... Bon plan.

Il allia le geste à la parole et laissa les ruines du combat contre Kyonyou et Donaru derrière lui. Sur le chemin, il constata les désastres causés par l’attaque des pillards. Des dizaines de corps étaient entassés dans la rue où il marchait. Deux hommes étaient encore debout. Deux pillards. Ils étaient mortellement blessés, l’un au bras, l’autre à la tête. Malgré cela, ils se jetèrent sur White, arme à la main. Same Hada les balaya. Leurs râles s’étouffèrent dans le sang répandu sur le sol. Le membre d’Akatsuki continua son avancée. Cette fois, ce furent trois paysans armés de fourche qu’il rencontra.

— Je vous ai vu tuer des manants, au loin. Vous êtes avec nous ? demanda l’un d’eux.
— Non... hors de ma route avant que je ne vous tue.

Quelques minutes plus tard, il était devant l’auberge. Son odorat se manifesta. Une odeur inconnue se répandait dans la pièce. White avança et trouva la porte de l’auberge déjà ouverte. Il enjamba un cadavre atrocement mutilé, puis un autre et trébucha sur un corps dont le visage lui était connu. Tawara ? pensa White. Il... est mort ?

— Un membre d’Akatsuki ?

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+ 150 lignes pour le Flash Back (la moitié des posts n'étant pas d'eux moi et la plupart des lignes n'étant pas complètes, la taille de ce RP est divisée par 4

>> 1530 lignes]]]

White fut interpellé par un mystérieux homme au fond de la pièce. Ses cheveux étaient noirs comme la nuit. Une petite moustache bordait sa bouche et, alors que son visage était propre et charmeur, il était habillé d’un uniforme vert miteux.

— T’es qui, toi ? demanda White. Un clown ?

L’intéressé émit un petit son grave, comme un rire, puis le son s’amplifia et devint de plus en plus aigu.

— Ca fait tellement longtemps que ne n’ai pas tué de membre d’Akatsuki... fit-il. Je ne me rappelle plus de la sensation. Veux-tu m’aider à retrouver la mémoire ?
— Tsss. Tu es devant la mort elle-même et tu oses parler comme ça ? Baka...

White se jeta sur son adversaire, Same Hada levée. Le ninja ennemi lui lança quelques shurikens. Les projectiles vinrent tous s’écraser sur la peau de White. Pendant une fraction de seconde, White perçut de la surprise chez l’homme.
Same Hada décrivit un arc-de-cercle et percuta son adversaire de plein de fouet. Celui-ci décolla dans une gerbe de sang et s’éclata contre le mur au fond de la pièce.

— Ninja de pacotille...
— Tout dans ce monde n’est qu’illusion.

Le ninja disparut dans un nuage de fumée blanche. Un clone ? se demanda White. Impossible... il avait bien une odeur.

— Tu es bien lent à réagir, petit impotent, fit une voix grave sortie de nulle part.
— Tu m’as envoyé dans un genjutsu, monsieur moustache ?
— Watashi wa Meimou desu. Watashi no Meimou desu.
— Je t’ai jamais demandé ton nom... de toute façon je vais l’oublier. Par contre, tu as bien besoin de connaître le nom de celui qui va t’annihiler.

Alors que les deux combattants se tapaient la discute, la scène se troublait, à la place des chaises, trônaient des algues, à la place des tables, des rochers et à la place de l’air, de l’eau de mer montait. Bientôt, l’Inuzuka en avait jusqu’aux genoux.

— Watashi wa White Shadow desu ! Anata no shin desu ! KAI !

La montée d’eau s’interrompit net. Puis tout redevint normal. White ne patienta pas. Il utilisa son odorat pour repérer Meimou. Et il le trouva. Le membre d’Akatsuki saisit quelques armes de jet et les lança sur un pan de mur. Le pan de mur se troubla et Meimou réapparut avant de parer les projectiles.

— Tu es du genre lapin à te terrer dans ta cachette en attendant que ca se passe, non ? Malheureusement pour toi, moi je suis un faucon capable de repérer de loin toutes les cachettes possibles, et un loup très curieux. Je débusque facilement les lapins.
— ... Tu n’es décidément qu’un gamin, à croire que les jeux sont faits. J’ai quarante et un an. J’ai deux fois plus d’expérience de combats que toi. Je ne peux pas perdre.
— C’est là que tu te trompes, Meimou-san. J’ai été élevé par des bêtes, je suis sur le champs de bataille depuis tout petit. Tu as peut-être beaucoup de connaissances de combat mais je sais discerner la différence de puissance qu’il y a entre nous. Lorsque je sens ton niveau, je ne reconnais pas le niveau d’un Sannin de Konoha !

A ces derniers mots, une immense colère envahit White. Il la maîtrisa et la colère devint son alliée.

— Genjutsu, Daishikyo, murmura Meimou.

L’auberge se troubla à nouveau pour White. Immédiatement, il cessa le genjutsu avec un Kai. En vain. White fut envoyé dans un cimetière. Des pierres tombales à perte de vue. Le sol était pourri, l’odeur était atroce, et comme pour accentuer le sinistre de la scène, l’Inuzuka était à côté d’un grand arbre triste. Soudain, un grognement guttural se fit entendre sous terre. White savait à quoi s’attendre. Scénario prévisible. Les morts s’animeraient, sortiraient de leurs cercueils et iraient embêter l’Inuzuka. Il suffisait juste de tuer tous les zombies en faisant attention à ne pas se prendre un coup par derrière venant certainement d’un Meimou réel. Chiant... pensa White. L’Inuzuka arma Same Hada puis tout à coup, en la regardant, eu une idée.
Same Hada était une épée mangeuse de chakra. Elle mangeait par petits bouts. Mais si on lui faisait avaler une trop grande quantité de chakra, qu’allait-elle faire ? Certainement recracher. White réabsorberait le chakra et, comme s’il y avait une autre personne, celui-ci stopperait le flux de chakra. Il n’eut pas le temps de réfléchir plus. Le premier zombie sautait sur lui. Cadavre en putréfaction, il n’était qu’un squelette dont quelques bouts de chairs s’accrochaient encore dessus. White lui envoya un coup de pied. Un second arriva, il fut cueilli de la même façon. Cinq minutes plus tard, c’étaient une centaine de zombies qui était au tapis. Mais il en arrivait de tous les côtés, certains même se relevaient. White concentra du chakra dans sa main et le relâcha tout en tournoyant su lui-même.

— Kamaitachi no jutsu !

Tous les zombies à cinquante mètres à la ronde furent soufflés par la puissance phénoménale de l’attaque Fuuton de White. Ce dernier s’accroupit et reprit de bouts en bouts son idée première, utiliser Same Hada comme partenaire de combat. Il concentra une importante quantité de chakra dans Same Hada. Celle-ci, sans ménagement, avala tout. White jura. Si l’épée bleue ne recrachait rien, alors l’Inuzuka aurait utilisé son énergie à blanc. Il réitéra son action avec plus de chakra. Les zombies se relevaient. L’épée avala quasiment tout. White mit encore plus de chakra. Les zombies se rapprochaient dangereusement. Same Hada hoqueta. Les zombies n’étaient plus qu’à quelques mètres de White. Brusquement, Same Hada libéra une intense lumière blanche aveuglante.

White se retrouva à nouveau dans l’auberge de Zouri. D’ailleurs, où se trouvait celle-ci ? White n’en avait cure, il cherchait Meimou. Enfin, il l’avait devant lui.

— Nan... nanda ? croassa celui-ci.
— Tu vois... l’expérience ne fais pas tout.

White Shadow brandissait une nouvelle Same Hada. La couleur de l’épée avait viré au blanc. La taille de l’arme avait presque doublée. Les dards étaient plus épais, plus resserrés, et encore plus dangereux. Mais plus flagrant encore, c’était la puissance que dégageait Same Hada. Elle mangeait tellement de chakra dans l’air ambiant qu’elle évacuait le trop plein d’énergie en dégageant de la vapeur.
White prit appui sur son pied, rejoignit Meimou en un clin d’œil et le décima littéralement. Sa colonne vertébrale fut brisée sous le choc et il mourut avant même de toucher le sol.

— La différence de niveau entre nous était trop grande. Tu t’es fais des illusions, et c’est ce qui a causé ta perte... euh...

Comment il s’appelait déjà ? se demanda White.

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Zouri était derrière le bar, inconsciente. White y jeta un coup d’œil. Ses jours ne semblaient pas être en danger. Mais la volonté de vivre la quitterait... car Tawara était mort. Son corps était disposé dans l’entrée de la pièce. Il avait été égorgé, sûrement pendant qu’il tentait de s’enfuir d’un genjutsu de Meimou. White voulut sortir une cigarette d’une des poches de sa veste d’Akatsuki mais se rappela qu’elle était en miettes après les combats contre Kyonyou et Donaru. Tous ces combats l’avaient véritablement changé, non pas sa personnalité ou son apparence mais surtout sa force et ses connaissances ninja. Il avait expérimenté plusieurs jutsu dont la formule était encore incomplète et au contact de tous ces gens... Des clichés traversèrent son esprit : Tawara... Kyonyou… Donaru... Meimou... Sans eux, il n’aurait jamais avancé, sans eux, il serait resté au même stade et n’aurait pas évolué. Si ca n’avait pas été eux, c’aurait été d’autres... se contredit intérieurement l’Inuzuka.
Quel raisonnement pathétique. La réalité, c’est que White est fier. Fier et orgueilleux, ce qui l’empêche de créer des relations durables avec les gens. Est-ce pour cela qu’il est devenu si belliqueux ? Certainement.
White se leva et s’étira. Il mit Same Hada sur son épaule. L’épée avait retrouvé sa forme normale. L’Inuzuka revint sur ses pas dans l’espoir d’interroger ces précédents adversaires afin d’en savoir plus sur les intentions qui amenaient ces pillards ici. Et puis... il y avait autre chose. Les trois shinobi que White venait d’affronter étaient puérils, imbéciles ou rêveurs. En aucun cas l’étoffe d’un cerveau tirant les ficelles. Qui était le grand chef ? Etait-ce un scientifique fou, un richissime homme d’affaires ou un machiavélique Nuke nin ? Où se cachait-il ? Dans un laboratoire secret à faire des expériences interdites, dans son manoir à déguster son vin ou au cœur même du combat ? White rejeta la dernière hypothèse, il ne sentait aucune odeur appartenant à une machine de guerre. Mais la question que White se posait incessamment, c’était la suivante : Que tramait cette personne ?
L’hurlement d’un loup vint troubler ses pensées.

— Korosu pense comme moi, mais il a raisonné avant et a localisé le cerveau de la bande !

White rejoignit à toute vitesse l’endroit d’où provenait le son. Il parcourut plusieurs kilomètres, sautant d’arbres en arbres, et arriva à destination.

— Qu’est-ce que... ?

White stabilisa son «vol sauté» et atterrit à genoux sur une terre retournée. Il tenta de s’échapper de ce sol friable mais se retrouva coincé. Alors la terre remua et, comme un, une multitude de serpents s’enroula autour de l’Inuzuka.

— Kaze no tate ! cria-t-il.

Les serpents furent repoussés par un vent tranchant. Les têtes disparurent sous la terre tandis que les restes de corps sautillaient nerveusement, c’était le cas de le dire, sur place. White réapparut et, déployant une force surhumaine, s’extirpa des sables mouvants. Il utilisa du chakra sous la plante de ses pieds pour ne pas s’enfoncer dans les quelques pas qu’il lui restait à faire. Il retrouva de l’herbe et entreprit de chercher Korosu. Avant de faire fonctionner son odorat, réflexe canin, il utilisa la vue, réflexe humain. Ainsi, il découvrit la splendeur du lieu devant lui. Des arbres immenses entouraient ce sanctuaire. Leurs lianes se balançaient. La mousse s’était propagée jusqu’aux deux gigantesques rochers qui cernaient une cavité s’enfonçant dans le sol. Une licorne y était dessinée sur chacun d’eux. La corne pointait une autre gargouille se tenant derrière le trou. Dessus, un cercle était représenté :

Révélations | Acquisition de puissance 1225491445_Kirin12

White le mémorisa brièvement. Un autre hurlement se fit entendre, cette fois plus long et plus triste. Et il venait de la grotte souterraine. Le cœur de White se serra. Un appel à l’aide ? Il ne réfléchit pas et bondit dans le trou. De fins éclairs bleus parcouraient son corps, son bras gauche était armé de Kamikaze alors que celui de droite portait Same Hada. La haine l’envahissait. Il se sentit submergé par ce flot de colère et une mutation s’opéra. Ongles devinrent griffes. Dents devinrent crocs. Indifférence devint Courage. Cœur devint Souffrance.
Le couloir était sombre et froid. Les parois humides étaient si sinueuses que des centaines de pièges auraient pu être disposés un peu partout. Tous les dix mètres, une torche était disposée. Si l’Inuzuka s’en souciait, il aurait pu les compter afin de savoir quelle était la distance de ce tunnel. Mais l’Inuzuka s’en fichait éperdument. Après cinquante mètres de course, un petit bruit se fit entendre. Des étoiles métalliques sorties de nulle part filèrent s’écraser sur le corps quasi-indestructible de White. Elles ricochèrent comme des cailloux sur du plexiglas. L’expression faciale de White ne bougea pas d’un cil. Il continuait de regarder devant lui. Brusquement, une trappe dans le sol s’ouvrit. Le néant s’offrait à White s’il n’enjambait pas les deux bords éloignés a une demi-douzaine l’un de l’autre, c'est-à-dire soixante mètres.
Un autre hurlement se fit entendre.
Le cœur de White bondit.
Il dit un pas latéral juste avant le vide et plaça sa jambe parallèle au sol. Une fiche couche bleue vint s’agglutiner sur la plante de ses pieds. Puis il colla à la paroi du tunnel et courut le long du mur. Arrivé à l’extrémité du gouffre, il se « détacha » de son support horizontal, fit un petit saut de quelques mètres et reprit sa position normale. Deux secondes plus tard, ce fut un serpent qui le cueillit de plein fouet. Ce serpent était colossal, plus long qu’une dizaine d’autobus alignés. Il se mouvait difficilement mais la taille du tunnel était parfaitement adaptée à son avancée de reptile rampant, si bien qu’il occupait tout l’espace disponible et que White ne put esquiver. Il fut littéralement englouti par le mastodonte.
L’organisme d’un serpent est, en quelques points, similaire au notre. Un œsophage, peu musculeux et très flexible, pouvant laisser passer n’importe une nourriture trois fois supérieure à la taille de l’animal, puis un estomac, rectiligne et à la fois très musclé et très déformable. Suit ensuite l’intestin grêle, débouchant, après moult transformations de la nourriture, à [...].
La digestion est longue, la nourriture pouvant se faire digérer pendant des semaines. White ne mit qu’une minute. Same Hada agrandit les organes internes afin de laisser passer l’Inuzuka. Kamikaze termina le travail en faisant un trou dans l’arrière-train de la bête. Celle-ci gronda et hurla de souffrance. Elle tenta de se retourner pour faire face à White qui était presque au bout du tunnel. Mais les murs étaient trop rapprochés. La bête avança sans regarder devant elle et tomba dans le trou béant.
White évita de justesse de la limaille de fer lancée à toute vitesse grâce à du chakra et détermina la position du lanceur de ces morceaux métalliques. Tout ce qu’il vit, c’était un nuage de fumée. L’Inuzuka plissa les yeux. Un clone de l’ombre ? Cet homme savait maîtriser le Kage Bunshin no jutsu ? Ainsi, la personne derrière la destruction de Kusabana était un shinobi.
White sortit à l’air libre. La scène s’offrant à lui était la même qu’à l’entrée du tunnel mis à part le fait qu’il faisait nuit noire, alors qu’à l’entrée, et il y avait seulement un quart d’heure, c’était l’aube, et que, pas très loin, se tenait un immense loup au pelage blanc.

— Korosu ! cria White.

Il accourut et trouva son ami à moitié mort. Respirant bruyamment et irrégulièrement, les traces de coups sur son corps montraient à quel point il avait souffert d’un quelconque combat. La respiration de Korosu s’arrêta brusquement. Elle reprit une trentaine de secondes plus tard. White lui banda ses blessures avec les restes de sa cape d’Akatsuki et arrêta les hémorragies les plus violentes. Enfin, il se releva et laissa son animal pour faire face à la menace et venger Kusabana. L’Inuzuka ne voyait strictement rien. Genjutsu ? Très puissant ninjutsu ? Trop puissant Kinjutsu ? La colère et la rage de White n’avaient pas disparu. Une flamme naissait peu à peu en lui, le rendant plus ferme, plus fort, plus puissant, embrasant ses muscles de milles feux, qui ne s’éteindrait qu’après la mort d’un des deux combattants.
En parlant de combattant, où se trouvait celui-ci ? C’était un ninja, pour sûr. Très talentueux, ou peut-être très expérimenté.

— White Shadow ?

La voix sortait de nulle part. White tourna la tête, pivota dans tous les sens, fit fonctionner son odorat. Enfin, il le trouva. Il était tout au fond.

— C’est toi, n’est-ce pas ?

White reconnaissait cette voix. Il l’avait si souvent entendu. C’était cette voix qui l'avait menait là où il en était. C’était cette voix qui lui avait donné des conseils quant à la voie du ninja.
Un léger filet de lumière traversa le néant. Alors, White le vit... et eut la confirmation de ses craintes.

— Hyuuga Mitobi... ?

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PREMIERE PARTIE : TERMINEE

Les techniques du parfait ninja déserteur : L’œil (à venir), la griffe, le croc ; Manako, Tsume, Kiba.

Révélations | Acquisition de puissance 1216323680_260-07

Kammuru ; Tsume | Défensif
Vitesse divine ; La griffe
Coût : 1 chakra pour dix informations transmises.Description : L’utilisateur utilise le chakra Raiton dans son corps pour transporter les informations cérébrales directement dans les membres du corps concernés, sans temps de réaction ou de réflexion. Tous les gestes ou presque deviennent des réflexes mais l’utilisateur peut toujours penser comme bon lui semble. Le système nerveux traite ainsi les informations à la vitesse de lumière et les muscles bougent plus rapidement que n’importe quel autre homme. Si la griffe est ajoutée à l’œil, alors les pensées et les réflexes s’accorderont ensemble, l’utilisateur aura alors toujours une seconde d’avance sur son adversaire.
Effet • La griffe : Toutes les informations cérébrales deviennent des réflexes. L’utilisateur a une légère avance temporelle sur son adversaire (quelques centièmes de seconde). 100 informations cérébrales envoyées par tour.
Effet • La griffe et l’œil : Le cerveau de l’utilisateur est en parfaite symbiose avec son corps. Ses pensées et ses mouvements sont coordonnés. Le temps de réaction est supprimé. L’utilisateur possède une seconde d’avance sur son adversaire. Toutes les attaques ne nécessitant pas de chakra sont donc virtuellement inévitables, tandis que les jutsu et autres voient leur vitesse d’exécution décuplée. 200 informations cérébrales envoyées par tour.

Révélations | Acquisition de puissance 1216329640_d

Kamikaze ; Kiba | Polyvalent
Bourrasque divine ; Le croc
Coût chakra : 50 chakra + 15/tour
Description : L’utilisateur utilise le chakra Fuuton pour créer une chaîne de vent qui se termine par un croc triangulaire. Elle prend place sur le bras et est si extensible qu’elle possède une portée de quinze mètres. Lorsqu’il atteint sa cible, le croc se fixe sur la cible et, tel un élastique, se rabat sur l’adversaire. Celui-ci est «soufflé» sur quelques mètres. La lame est dure comme de l’acier, souple comme de la soie et peut se liquéfier comme l’eau. Combinée avec l’œil, la future attaque est impossible à contrer. Combinée avec la griffe, la défense est parfaite. Combinée avec l’œil et la griffe, l’attaque double en puissance et devient inévitable et imparable.
Effet • Le croc : 50 dégâts (+ 10 dégâts si adversaire se cogne contre un obstacle).
Effet • Le croc et la griffe : 50 dégâts (+10 dégâts si adversaire se cogne contre un obstacle). +100 en défense contre taijutsu (comprend armes et corps à corps). +50 en défense contre ninjutsu. Inévitable. 100 informations cérébrales envoyées.
Effet • Le croc, la griffe et l’œil : 100 dégâts (+20 dégâts si adversaire se cogne contre un obstacle). +200 en défense contre taijutsu. +100 en défense contre ninjutsu. Inévitable, Imparable. 500 informations cérébrales envoyées.

Les armes du parfait ninja déserteur : Same Hada soshite Same Hada ; Same Hada et Same Hada

Same Hada no buki | Arme
Description : Complètement bleue, sauf la garde qui est dorée, Same Hada est une énorme arme, très redoutable si elle est activée : ses dards courbés qui bordent le tronc, dirigés vers l’ennemi, empêchent à l’épée de couper ; en revanche, ils déchirent. Same Hada ne peut être maniée que par un seul homme, son maître, dans le cas contraire, elle «s’énervera». Same Hada a une particularité étonnante, c’est une dévoreuse de chakra. Lorsqu’elle est inactive, Same Hada est entourée de bandages blancs.
Effet : 150 dégâts/50 chakra ; 100 dégâts lorsqu’elle est dans la main de l’adversaire.

Kaeri masu, Same Hada | Arme
Eclos, peau de requin
Activation : 250 chakra
Effet spécial : Coût chakra de l’attaque ennemie/2 + Nombre de dégâts de l’attaque ennemie/4
Description : Same Hada se transforme. Elle passe de la couleur bleue à la couleur blanche, ses dards augmentent de taille, sont plus serrés et acérés, Same Hada devient plus puissante.
Effet : 250 dégâts/250 chakra
Effet spécial : Bloque et renvoie l’attaque ennemie (moins de 450 dégâts) ; Bloque et renvoie la moitié de l’attaque ennemie (moins de 900 dégâts) ; Bloque la moitié de l’attaque ennemie (plus de 900 dégâts).

La colère du parfait ninja déserteur : la Colère, le Poil, le loup divin (à venir) ; Ikari, Paipan, Kammôkami.

Ookami no ikari | Soutien
La colère du loup ; Ikari
Activation : 50 chakra + 20/tour
Description : Les griffes, les dents et la pilosité de l’utilisateur augmentent. La haine s’empare de son corps – mais pas de son esprit, c’est donc une rage contrôlée – et ses coups deviennent plus imprévisibles et puissants. Les sens de l’utilisateur sont décuplés.
Effet : Dégâts X2 corps à corps et armes ; Empêche la prédiction des mouvements.

Hagane no yoroi ; Paipan | Défensif
Armure d’acier ; le poil
Coût chakra : 100 + 25/tour
Description : A force de combats plus meurtriers les uns que les autres, la peau de l’utilisateur s’est renforcée. Elle peut supporter les plus durs chocs, n’importe où (Héhéhé

), et même les armes aiguisées n’en viennent pas à bout.
Effet : Protection absolue contre armes (sauf spéciales) et corps à corps (pas Taijutsu) ; Protection 250 dégâts Taijutsu (non cumulables) ; Protection 150 dégâts ninjutsu (non cumulables) ; Protection 100 dégâts armes spéciales (non cumulables) ; Empêche la mutilation ; Empêche les effets néfastes continuels (Empoisonnement, brûlures, paralysie, etc.) ; Empêche la mort.
Remarque : Le coût chakra que demande cette armure est affiché par convention. Cette armure demeure toujours. Lorsque l’utilisateur n’a plus de chakra, il tombe KO. Lorsque l’utilisateur n’a plus de PV, il tombe aussi KO. L'utilisateur est donc immortel, mais pas invincible.

Vagabond Nombre de messages : 70 Age : 112 Date d'inscription : 13/03/2008

Bon bon bon, en voilà du RP,
Et si on te refusait pour voir ce que ça fait de faire 1800 lignes pour rien ?

Bon ok c'est pas drôle pour toi mais pour nous oui ! Non ? Pas cool Admin 4 ?

Bon alors puisque c'est comme ça je boude et je te valide les techniques suivantes en rappelant qu'aucune technique sur TN n'est inévitable mais peut l'être quasiment Smile

:

- Kammuru ; Tsume
Effet • La griffe (validé)
Effet • La griffe et l’œil (en cours)

- Kamikaze ; Kiba | Polyvalent
Effet • Le croc (validé)
Effet • Le croc et la griffe (validé)
Effet • Le croc, la griffe et l’œil (en cours)

- Same Hada no buki
Effet : 150 dégâts/50 chakra ; 100 dégâts lorsqu’elle est dans la main de l’adversaire. (validé)

Kaeri masu, Same Hada
Effet : 250 dégâts/250 chakra (validé)
Effet spécial : Bloque et renvoie l’attaque ennemie (moins de 450 dégâts) ; Bloque et renvoie la moitié de l’attaque ennemie (moins de 900 dégâts) ; Bloque la moitié de l’attaque ennemie (plus de 900 dégâts). (validé)

- Ookami no ikari
Effet : Dégâts X2 corps à corps et armes ; Empêche la prédiction des mouvements. (validé)

Hagane no yoroi ; Paipan
Effet : Protection absolue contre armes (sauf spéciales) et corps à corps (pas Taijutsu) ; Protection 250 dégâts Taijutsu (non cumulables) ; Protection 150 dégâts ninjutsu (non cumulables) ; Protection 100 dégâts armes spéciales (non cumulables) ; Empêche la mutilation ; Empêche les effets néfastes continuels (Empoisonnement, brûlures, paralysie, etc.) ; Empêche la mort. (validé)

White Shadow n’en revenait pas. Il n’était pas homme à se faire surprendre. Il faisait face aux aléas de la vie avec une insouciance déconcertante, n’éprouvant aucun remord, aucune honte, aucun sentiment. Mais là... la surprise l’envahissait.
Oui, c’était bien lui. C’était bien Mitobi, en chair et en os. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage lisse et pâle, d’une vingtaine d’années. Ses yeux verts étaient las et mélancoliques, mais son sourire heureux contredisait l’autre expression.

— Qu’est-ce que tu fais là ? s’enquit White.
— ... White Shadow...
— Qu’est-ce que tu viens faire ici, enfoiré ?! Tu m’as abandonné comme de la merde pour aller chez ces déserteurs ! Et d’ailleurs, où est ton groupe ? Tes nouveaux petits copains t’ont aussi délaissé ? Dans ca cas, tu dois me comprendre ! Quand on est faible et sans intérêt, comprendre que ca fait mal d’être seul, après avoir connu quelqu’un à qui on tenait.
— ... Ce cher White Shadow...

La haine déformait le visage de White en un terrifiant rictus. Un sourire nerveux se formait et contrasta avec le froncement excessif de ses sourcils. Ses crocs blancs se dessinèrent à l’orée de sa bouche tandis que sa langue pourlécha le bout de ses lèvres.

— Mais maintenant, je suis devenu plus fort, tout ça dans le but de rayer cette souffrance de mon cœur. Et je la rayerai une bonne fois pour toutes en te tuant !
— Hahaha ! fit soudain Mitobi. Tu te trompes sur toute la ligne. Je ne te comprends pas. Je ne comprends rien à ce que tu me dis. Personne ne m’a abandonné !
— Kuso ! T’es où ? Je vais te nicker !
— Oh en voilà des gros mots...

La lumière revint. Le nuage noir se distordit puis disparut d’un coup. La lumière de l’aube naissante éclaira la scène où avait débouché l’Inuzuka. Le terrain qui s’offrait à lui était tout simplement nu. Quelques hectares de terre noire. Des arbres clôturaient cet espace et, en plein milieu, se tenait un petit sépulcre. Mesurant trois mètres de haut, trois de large et trois de long, ce parfait tétraèdre était surmonté d’un autel. C’était dessus que se tenait Mitobi, l’ancien senseï de White. Le Hyuuga avait un objet dans la main, ressemblant à une corne de rhinocéros, mais enrobée de chair. Il la reposa délicatement sur l’autel avant de descendre lentement les marches.

— Je vais me débarrasser de toi avant de terminer ce que j’avais à faire.
— Tu le termineras pas, cracha White Shadow en dégainant sa Same Hada.
— On verra ça, répondit son adversaire en sortant, quant à lui, une épée ni trop longue, ni trop courte.

Chacun prit appui sur ses jambes et fusa vers l’autre avec, dans leurs yeux, la même haine, la même envie de tuer. Les deux s’épées s’entrechoquèrent. S’ensuivit un enchaînement d’offensives, coups d’estoc, coups de taille, parades, quelques bottes. Malgré la puissance de White et de Same Hada, la fine lame de Mitobi glissait dans le sens des dards de l’épée bleue et permettait à son possesseur d’user de la force de l’adversaire pour la retourner contre lui. Le duel d’épées dura une minute environ. Il s’arrêta brusquement. Mitobi fit une feinte sur la droite avant de plaquer Same Hada aves son sabre au sol et de l’envoyer à quelques mètres grâce à son pied. Le katana décrivit un arc de cercle et, sans remords, s’écrasa sur le cou de White. La lame ne perfora pas l’épiderme de ce dernier.

— Tu y as cru, hein ?

White lança un crochet du gauche d’une puissance considérable et envoya bouler Mitobi sur le sépulcre. La pierre se fissura un peu. Mais Mitobi se releva, lentement. Il épousseta ses habits et s’étira. Il épongea ensuite la goutte de sang qui perlait à sa lèvre puis exécuta le sceau du dragon.

— Seiryuuken ! fit-il.

Il disparut de la vision de White et réapparut juste derrière White. Il lui susurra quelques mots à l’oreille et lui asséna un fulgurant coup de poing. La puissance était telle qu’il laissait des flammes derrière lui. L’Inuzuka ne put éviter. Il se prit l’attaque de plein fouet. Sa joue s’écrasa sur son nez. L’Inuzuka s’envola sur la gauche et sa tête s’enfonça dans la terre dans le coup était rude.
Le combat était-il fini ?

— Kuso ! Tu vas tâter de ma super Same Hada.

Il déterra son crâne du trou et se retourna, le visage tout noir, vers Mitobi. Il cracha un morceau de terre et concentra du chakra dans sa main afin de transformer son épée.

— Nani ?
— Seiryuuken t’empêche momentanément d’utiliser ton chakra, admit Mitobi. Le feu que tu as remarqué sur mon poing est une forme d’énergie thermique qui, combinée à mes pouvoirs Hyuuga et mon byakugan bloque les cavités de chakra. Donc tes tenketsus sont bouchés tant que cette chaleur est dans ton corps.
— ... Le temps que tu m’expliques, j’ai réussi à bouger de nouveau !

White leva son épée en l’air et lui transmit une quantité de chakra. Quand tout à coup, Mitobi inspira une grande bouffée d’air.

— Kaeri masu, Same Hada ! hurla l’Inuzuka.
— Byakkokiai ! expira le Hyuuga.

De la bouche de Mitobi, un soufflé guttural, pareil au frottement de l’acier contre lui-même. Ce son à la fois strident et grave s’ancra dans les oreilles de White. Il le paralysa littéralement. Il avait conscience de ce qui passait, tentait de bouger, mais ses membres étaient totalement engourdis et incapables de réagir. Sa main, tremblante, laissa tomber l’épée de White devenue blanche. Ses jambes lâchèrent et White tomba sur ses genoux. Du sang coulait des oreilles de White. Mitobi s’approcha lentement de son ancien élève.

— Byakkokiai, genjutsu auditif te paralysant de l’intérieur, récita l’ancien Hokage. Tes mains tremblent tellement qu’il t’est impossible d’effectuer de jutsu. Il résulte de la friction de tes cordes vocales qui...
— U... Uru... se... Uruse !
— ... une fois recouvertes de chakra aussi dur que l’acier, forment ce son bizarre. Il n’a plus qu’à atteindre tes oreilles et ton corps est définitivement pris dans l’illusion. Illusion réelle, puisque ton corps en subit aussi les conséquences.
— URUSE !
— Dis moi, continua Mitobi en l’ignorant une fois encore, sais-tu où sommes-nous ?
— J’en... ai... r... rien à branler !
— Nous sommes...

[[[ 99 lignes >>> 1899 lignes ]]]

Les paroles de Donaru lui revinrent. Puis le dessin qu’il avait trouvé à l’entrée du tunnel. Et enfin, le nom des techniques que Mitobi utilisait.
Le genjutsu ne faisait presque plus effet.

— ... au centre du monde, compléta White.
— Exactement ! Comment le sais-tu ?
— Un de tes travelos me l’a dit.
— Donaru a toujours eu la grande bouche. Mais sans lui... je n’aurais rien été.

Il fallait gagner du temps, White ne tremblait presque plus.

— J’ai une question. Quel est le rapport entre Seiryuu, Genbu, Byakko, Suzaku et Kirin ?
— ... Très bien, je vais te raconter l’histoire... mon histoire.
» Lorsque j’ai deserté de Konoha, je me suis tourné vers les Nuke-nin. Organisation criminelle farouche, ils avaient déjà attaqué Konoha et étaient vus comme l’association la plus puissante de ninja connue. La puissance... j’étais faible, même Hokage et Jinchuuriki j’étais terriblement faible. Cette coalition m’a recueillie, j’ai appris à utiliser le Kinton, terrible ninjutsu. Mais ensuite ? Le même sort qu’à Konoha s’offrait à moi, l’ennui. Ennui qui m’a poussé à chercher l’aventure. J’avais entendu parler d’une légende. Celle comme quoi l’Est boisé serait gardé par Seiryuu, le dragon azur, entouré de ses disciples maîtrisant le Mokuton. Le Nord glacé serait gardé par Genbu, la légendaire tortue noire ainsi que leur armée de ninja Hyûton. L’Ouest montagneux aurait comme gardien Byakko, le tigre blanc solitaire, utilisant le Kinton. Le Sud aride, quant à lui, serait gardé par Suzaku, l’oiseau vermillon, le phénix, ainsi que ses célèbres touaregs utilisant le Sabaku. Que gardaient-t-ils ? Je ne savais pas de quoi il s’agissait...

White, toujours à genoux, ne ressentait plus l’effet du Byakkokiai. Mais il était curieux de connaître la suite de l’histoire de son senseï. Il le laissa donc continuer.

» L’ennui m’a poussé vers la quête de connaissance. Ces quatre animaux de légende gardaient quelque chose de précieux. Ils étaient apparemment défendus par des guerriers. Seul, je n’avais aucune chance. J’ai alors réuni, dans l’ombre, un millier de mercenaires endurcis avec la ferme intention de percer le mystère de cette chose précieuse. Nous étions près d’un millier avant de rencontrer le dragon azur. Et à l’heure qu’il est, il ne reste qu’une dizaine de mes mercenaires, tout au plus.

White écarquilla les yeux. Comment mille hommes avaient-ils pus se résigner à mourir pour Mitobi ?

— Oui, je ne les ai pas vraiment enrôlé, disons qu’ils étaient obligé de me servir.
— Bâtard ! Tu sais même pas soumettre les gens sans utiliser de techniques !
— A vrai dire, si. C’est Meimou qui s’est occupé du recrutement.

L’Inuzuka en avait assez entendu. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Il ne ressentait plus l’effet des deux précédentes techniques de son ancien maître.

— Tu n’en as pas eu assez ?
— Tu comprends rien à la vie !

White récupéra la nouvelle Same Hada et se releva d’un seul bond. Il fit un saut de recul et se positionna à quatre pattes, son épée dans la bouche.

— Yosh ! Same no Kiba !

Une masse blanche tournoyait à toute vitesse en direction de Mitobi. Celui-ci esquiva sans trop de problèmes en faisant un bond sur la droite. Mais White stoppa son tourbillon et se figea dans les airs. Par la force de ses maxillaires, il envoya son épée sur son ennemi.

— Same no Baki !

L’épée chauffa à blanc et déchargea l’équivalent de la quantité de chakra qu’elle avait absorbé depuis quelques temps pendant leur duel d’escrime. Une explosion bleue souffla White qui se réceptionna facilement grâce à sa position dans les airs et ses réflexes de fauve. Mitobi fit quelques roulades au sol mais ne mit pas longtemps à se remettre sur pieds. Quant à Same Hada, elle repartit vers White, propulsée par sa propre énergie. Ce dernier l’attrapa au vol.

— Tu as développé des techniques remarquables avec ton arme. Mais si on te l’enlevait, que ferais-tu ?
— Je t’éclaterai avec ou sans, t’inquiète pas pour ça !

Sentant que ses réserves s’amenuisaient, l’Inuzuka activa son sceau maudit. Des éclairs zébrés ratifièrent son corps et ils prirent toute la place jusqu’à finalement donner à White une peau blanche comme le marbre.

— Déjà tu en es là ?

White ne prit pas compte de la remarque et chargea comme un démon.

— Byakkokiai.
— Tu ne...

White faucha l’air de son épée et réussit à dévier la technique de justesse avant qu’elle n’atteigne ses oreilles.

— ... le referas pas !
— Tss... ragea Mitobi.

Il se pencha en arrière pour éviter Same Hada, fit un salto avant, pris appui sur la tête de White et se retrouva dans les airs. Il enchaîna quelques mudra et cria d’une voix plus métallique que d’habitude :

— Satetsu...

Se formèrent des éclats de métal autour du ninja qui fondirent sur le membre d’Akatsuki. White pointa du bras Mitobi. Des particules d’air se mirent en action et une chaîne composée uniquement de violents vents se dressa alors.

— Jigure !
— Kamikaze !

Les éclats de métal grossirent et prirent des proportions énormes. La chaîne de White fusa vers Mitobi, tandis que les branches à double hélice métalliques partaient à toute vitesse. Les deux techniques s’entrechoquèrent, des étincelles fusèrent et une mini-explosion retentit du frottement intense et perpétuel des deux types de chaine.
Il y eut un blanc pendant quelques secondes, criblé des bruits sourds des techniques. Elles se compensaient sans nul doute. Comme si le temps était arrêté, il n’y avait aucun mouvement de la part des deux ninjas. C’était un duel de volonté.

— Raaaaaah ! cria White.

La détermination de l’Inuzuka paya. Sa chaîne perfora le métal de Mitobi Hyuuga et fusa vers celui-ci. Elle transperça son épaule. Ce dernier poussa un râle et cracha du sang.

— Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

La chaîne faite d’air se brisa. Mitobi fut soufflé et valsa au loin. Il percuta le sol et son corps fit un angle assez sinistre. Il y eut quelques craquements puis sa course s’arrêta dans un nuage de poussière. Une traînée de sang s’étalait sur plusieurs mètres.

White haleta. Une minute. Puis deux. Puis dix. Son sceau s’était refermé. Il était épuisé. Il resta allongé. Son combat était fini.

— Tu y as cru, hein ?

[[[123 lignes >> 2022 lignes]]]

Un fantôme ? Un mort-vivant ? Un démon ?

— Tu y as cru, hein ?

Une voix ressurgie d’entre les ténèbres. Un ennemi vaincu... Un ennemi qui se relevait. White lui n’arrivait plus à bouger. Il ne lui restait presque plus de chakra. Le sourire goguenard de Mitobi apparut dans sa tête. Etait-il fou ?

— Non... tu ne rêves pas !

Pourquoi cela se finissait-il comme ça ? N’avait-il pas vu son senseï baignant dans son sang, la colonne vertébrale brisée, le bras quasi-arraché ?

— Tu as oublié ? Je possède un BIJUU !

Comme si un éclair le frappait, White eut subitement mal à la tête. Un mal aigüe qui lui arracha des gémissements de douleur. Le contrecoup de ses efforts physiques et mentaux. Mais surtout l’aperçu de la défaite. Il était à la merci de l’ennemi. Sans défense ni repères. Il avait tout perdu. Il ne lui restait rien. Son épée ne lui était d’aucune utilité. Korosu agonisait dans un coin. Et son adversaire possédait une quantité infinie de chakra. White s’était résigné. Il allait mourir ici. Crever comme un chien. Un Inuzuka allait crever comme un chien. Haha haha.
Un battement. Puis un deuxième. Un troisième. Etc. De manière constante. Il en compta plus de trente. Et ca n’arrêtait pas.
Non, ce n’était pas fini. Il fallait se battre. Il ne perdrait pas tant qu’il sentirait son cœur battre. Son poing se ferma. Son bras se leva. Ses jambes bougèrent. Ses yeux s’ouvrirent. Péniblement, il se releva. Il épousseta la poussière de ses habits et épongea la sueur de son front avec sa manche.

— Tu te relèves finalement ?
— ...
— Tu penses que tu peux encore faire quelque chose contre moi ?
— ...
— Tss... tu es sur le point de crever.
— ...
— Regarde-moi quand je te parle !

La tête de White se tourna légèrement vers Mitobi.
Ce n’était plus Mitobi. C’était un gigantesque serpent qui possédait une tête de coq. Un basilic. Un monstre. Un démon. Une personnification du mal. De la fumée était exhalée de son bec. Cette fumée brûlait même l’air ambiant. Il possédait des yeux qui sortaient de leur orbite. Ses multiples queues, White en compta quatre, balayaient le sol et la poussière avec force. Des ailes faites de plumes vertes et violettes le faisaient léviter. Il était peut-être vingt fois plus grand que White. Un seul homme, poings serrés, contre le Mal lui-même. Le mal qui, tel la gangrène, consumait l’intérieur. Un mal lâche. Un mauvais mal.

— Tu comprends enfin la réalité ta situation ?
— Tu es devenu fou, Mitobi.
— Tu vas crever !
— Il t’a empoisonné...
— KYAAAAAAH !

Les cordes vocales du monstre vibrèrent et son bec émit un son aigu. Un ultrason qui faisait frémir même les dalles en pierre de la salle à ciel ouvert. White resta impassible.
Le démon prit du recul et fusa sur White, bec ouvert. Ce dernier ne bougea pas d’un pouce. Il se prit l’attaque de plein fouet et s’envola dans la nuit. Il resta suspendu en l’air pendant trois secondes, qui lui paraissaient infinies. Il finit par s’écraser sur le sol dur. Il se releva. Le bijuu chargea de nouveau. La scène se répéta. Et White se releva une nouvelle fois.

— Tu ne tiendras pas longtemps comme ça... répétait le basilic.

Tout son corps était en sang. Multiples égratignures, multiples entailles, multiples blessures. La majorité de ses os étaient brisés. Il était au plus mal. Mourir. Redevenir poussière. Retourner au point de départ. Il avait déjà eu ce débat existentiel quelques minutes auparavant. Il le tenait à chaque fois qu’il était face contre terre.
Pour la énième fois, le membre d’Akatsuki se remit debout. Il ne réfléchissait plus. Il ne pensait pas. Il subissait l’action. Il ne remarquait même pas la bile de sang qui l’étouffait. Par reflexe, il l’avala. Ses yeux regardaient, mais ne voyaient pas. Ils regardaient un démon qui s’esclaffait devant tant de détermination. Ils regardaient aussi un loup, à moitié mort, dans un état pire que White, qui tentait de se remettre sur ses pattes. Ils regardaient aussi le ciel, qui était plongé dans les ténèbres. Une douleur aigüe au niveau de la cuisse lui arracha une moue. Ses yeux ne regardaient pas au niveau de sa cuisse. La douleur aigüe se traduit par une nouvelle forme d’énergie, qui envahissait White.
Peu à peu, l’Inuzuka retrouva l’usage de ses sens. Ses yeux s’appartinrent de nouveau. Il vit Korosu, à ses côtés, comme il l’avait toujours été. Les larmes en seraient presque montées à White. Mais il avait d’autres chats à fouetter.

— Korosu...
— Graouf !

Le bijuu râla encore. Il se prépara à nouveau à attaquer.

— Qu’est-ce que vous manigancez, hein ?
— Inuzuka Ryuu Juujin Combi Henge ! Sōtōrō !
— Nani ?!

Un loup de dix mètres de hauteur fit son apparition. Il possédait étrangement deux têtes, qui s’apparentaient à l’allure de Korosu. Les poils blancs de la bête étaient tachés de sang. « C’est notre dernière chance, Korosu. Si on ne l’abat pas... »

— KYAAH ! Ta combattivité est pathétique ! Est-ce si difficile d’abandonner ?

« L’ennemi est toujours quatre fois plus grand que nous. »

— Tu es toujours aussi insignifiant à mes yeux, White Shadow. Sous cette forme ou pas.

Le loup bicéphale arqua ses jambes. Une masse énorme de chakra se plaça dans ses pattes. Soudain, il s’élança. Son corps se mit à tournoyer. Une masse de poils ocre fonça vers le bijuu.

— Jôtsuuga ! Le croc perceur ! rugit le fauve blanc.

Pris au dépourvu, le démon encaissa l’attaque. Telle une foreuse, le loup blanc perforait sa peau. Il crachait du sang vert, dégoutant. Il fut plaqué au sol par la bête surpuissante et ce sol se pliait sous la force du coup. Soudain, l’attaque se stoppa. Le démon était étalé au sol, ses yeux bel et bien sortis de leur orbite. Son bec bavait. Ses queues reposaient au sol. Ses ailes étaient dépenaillées. Un démon... vaincu.
Le loup blanc rebondit et glissa sur le sol dallé. Une explosion de fumée masqua la bête et seuls un homme et un loup presque morts en ressortirent.

[[[108 lignes >> 2130 lignes ]]]

— Suzaku no fukkatseru ! La renaissance du phénix...

Les pupilles de White se dilatèrent. Une boule au ventre lui tordit l’estomac. Un haut le cœur décima sa gorge. Il cracha des flots de sang.
Mitobi était debout, souriant, aussi immaculé et propre qu’après s’être lavé. Seuls ses habits témoignaient du fulgurant combat qui venait d’avoir lieu.
White frissonna. Une soudaine peur. Il releva la tête.

— Je t’ai transpercé, brisé, troué... murmura-t-il.

La peur se transforma alors en haine. Une rage sans limites. Il se releva sur un genou. Son poing frappa le sol. La dalle se brisa.

— COMBIEN DE FOIS JE VAIS DEVOIR TE TUER !

Son ennemi était à cinquante mètres. Il s’élança alors comme s’il faisait un sprint aux jeux olympiques. Sa main droite se crispa. Il concentra le peu de chakra qui lui restait dedans pour son attaque ultime. La cible était là. Il n’avait qu’à tendre le bras.

— RASENSHURIKEN !
— Genbu no aigo ! La carapace de la tortue !

Le noir absolu.

Cinq secondes plus tard, White ouvrit les yeux. Il était étalé par terre, comme d’habitude, dirait-on. La furie du combat s’était évaporée dans sa tête. Il ne ressentait aucune émotion négative. Lorsque ce plaisir s’estomperait, il savait qu’il serait à nouveau dans un état second, affamé de meurtres et assoiffé de sang. Il mit quelques secondes avant d’observer ce qu’il se passait. Il redressa sa tête et son corps se remit debout. Toujours autant serein, il regardait presque objectivement la scène. Il voyait une épaisse carapace noire comme perforée par, il le savait, sa dernière attaque, et derrière une large coulée de liquide rouge. Un Mitobi quasi-mort s’échappait de cette traînée de sang en rampant et se dirigeait vers l’autel, à seulement deux ou trois mètres de lui. Il gravit les marches avec ses coudes et s’agrippa à la pierre sacrificielle avec ses dents. Il cracha un énième flot de sang. Un homme normal serait déjà mort après en avoir perdu autant. Malgré cela, ses mains se levèrent et saisirent l’étrange objet qu’il avait posé là auparavant. Une sorte de corne d’un décimètre de long bizarrement recouverte de chair et de peau, ce qui lui donnait un aspect jaune d’or. Il la serra contre sa poitrine et psalmodia quelques mots.

— Kirin... Kirin... Kirin... Kirin... Kirin…

Puis de plus en plus vite.

— Kirin, Kirin, Kirin, Kirin, Kirin…

Jusqu’a ce que le son soit déformé car la langue ne suivait plus.
Soudain, une lueur bleue enveloppa le déserteur pendant une fraction de seconde. Elle se détacha alors de lui pour se placer devant le soleil et se transforma en une sphère tout aussi bleue. Cette sphère se compacta avant de se fissurer, laissant une écaille, je vous laisse deviner la couleur, refléter les rayons du soleil.
Une nouvelle lueur, noire cette fois, épousa les formes du déserteur. Par le même processus, elle se plaça à 90° de l’écaille qui lévitait autour de Mitobi. Un morceau de carapace de tortue, couleur fusain, fit son apparition. Puis une autre leur qui aboutit à un crin de queue blanc, et encore une autre à une plume vermeille. Ces quatre objets formaient un carré et au centre se tenait Mitobi. L’objet que ce dernier tenait dans la main crépita et s’échappa de son possesseur pour venir se placer correctement au centre du mystérieux carré.

Ce fut le moment que choisit White pour reprendre ses esprits.

— Merde !

Trop tard hélas : une lueur jaune enveloppa tout l’autel. A travers, White vit le carré entamer une ronde autour de la corne bizarre. Cette ronde s’accéléra à un tel point qu’il était impossible de discerner la place de chaque objet. Elle s’arrêta net. Et une explosion de lumière balaya la salle toute entière.

» Il était une fois... commençait une douce voix chantante sortie de nulle part, des pays en guerre totale ! termina la voix grave d’un homme dépassé par le temps et la guerre. Tout le monde voulait que cette guerre s’arrête, car elle consumait peu à peu l’essence même de chaque nation, le peuple, continua cette voix. Tout le monde attendait l’arrivée... du Kirin ! D’antiques légendes disaient que la venue du Kirin allait faire souffler sur le monde une immense vague de prospérité. C’était vrai. Mais ceux qui avaient dit cela autrefois étaient ceux qui avaient survécu.
» Le Kirin fit en effet son apparition. Un jour, il se présenta aux portes du palais d’un des rois en guerre. Il attendit que le monde entier soit au courant. La guerre s’arrêta seule, sans que le Kirin eût une action à faire. Sa simple présence suffisait à stopper toutes les armées du monde.
» Prospérité ?
» Oui. Mais seulement pour le pays qu’il avait choisi... Ceux qui avaient divulgué la légende ne mentaient pas. Ils ne connaissaient juste pas la vérité. Lorsqu’un sourire mesquin s’étala sur le visage du Kirin, un blizzard maléfique frappa toutes les nations du monde, sauf celle qu’il avait préférée. La mort et le chagrin s’abattirent contre cette puissance démoniaque qu’était le tant attendu Kirin. Une nuit sombre couvrit le jour pendant sept ans. Sept longues années durant laquelle un seul pays prospéra et apprit sa culture aux autres peuples. Le monde s’unifia, mais à quel prix ? Des millions de morts et des milliards meurtris.
» Afin d’éviter que cela ne se reproduise, quatre vaillants Hommes combattirent le Kirin de toutes leurs forces. Celui-ci les battit en un clin d’œil. En sept ans, ils devinrent plus forts. Et ce furent un dragon bleu, une tortue noire, un tigre blanc et un phénix rouge qui combattirent à nouveau le Kirin. Même à quatre, ils eurent du mal à le vaincre et le seul moyen qu’ils trouvèrent pour l’empêcher de nuire fut de le sceller à l’aide d’un Kekkai. Le dragon se plaça donc à l’Est, la tortue au Nord, le tigre à l’Ouest et le phénix au Sud. C’était un Kekkai gigantesque et sa puissance frôlait la divinité. A quatre, ils scellèrent le Kirin au Centre du monde. Pendant des milliers d’années, le Kirin resta enfermé, secrètement gardé par les descendants des vaillants guerriers. Le seul moyen de le libérer, et c’était folie, restait de vaincre l’Est, le Nord, l’Ouest et le Sud.
» Mais aujourd’hui... quelqu’un l’a fait... Et je suis de nouveau en vie !

Une silhouette se matérialisa sur l’autel. Elle n’était pas aussi imposante que le démon Sokou mais sa simple présence impressionnait mille fois plus que le bijuu dévoilant toute sa férocité.
Le Kirin apparut !
C’était une créature de la taille d’un cheval qui possédait des ailes faites de chair et de plumes, comme un croisement entre une chauve-souris et un oiseau. Ses pattes arrière étaient munies de sabots durs comme le fer tandis que ses pattes avant s’apparentaient à des mains bien griffues. Sa queue fouettait l’air lui-même et son long cou lui permettait de voir au loin. Sur sa tête, une corne jaune étincelait tel un soleil. Son visage était terriblement humain, pourtant il n’avait rien à voir avec l’Homme. C’était le visage du Diable en personne ?

— Je suis de retour !

[[[110 lignes >> 2240 lignes ]]] test

White n’avait tout simplement plus de forces. Ni Chakra, ni Energie vitale. Il était juste sans défense face à ce monstre de puissance qui avait eu des milliers d’années pour se reposer. Derrière l’Inuzuka, Korosu peinait à se remettre sur ses pattes. Il avait déjà du mal à se battre tout à l’heure mais là c’était pire. Sa jambe gauche était en miettes, il avait le dos brisé et il pissait le sang par des dizaines d’entailles sur sa peau, ce qui rendait ses poils ocre.

— Korosu... fit White, c’est mort. J’en peux plus. Et il est beaucoup trop puissant pour nous. Je le sens... il semble avoir un chakra infini. Je pense pas qu’on ait l’once d’une chance. Mais...

Plus loin, les yeux de Mitobi Hyuuga s’embrasèrent.

— Kirin ! Je t’ai libéré ! Tu me dois tout ! Je suis ton maître désormais !

La créature en question ne lui jeta même pas un regard. Elle respirait de tous ses poumons, s’étirait, jetait les yeux sur la nature qui l’entourait. Elle déploya ses ailes, dressa sa queue et hurla de joie.

— Yahahahaha ! Je suis libre comme avant !
— Non ! Je suis ton maître !

Cette fois, le Kirin tourna la tête et baissa les yeux vers Mitobi. Sa queue fendit l’air et transcenda le pseudo-Jinchuuriki. Sa tête vola dans les airs tandis que son buste s’enfonça dans la pierre dure de l’autel.
Le Kirin n’ajoute pas de commentaires. C’était naturel pour lui. White déglutit devant autant de cruauté. Et pourtant il était certainement l’homme le plus cruel qu’il y eût sur Terre en ce moment même.

— Dis moi, fit soudain le Kirin, s’adressant au membre d’Akatsuki. Où sommes-nous ?

Les poils de ce dernier se hérissèrent. Il se crispa jusqu’au bout des orteils. Le Diable s’adressait à lui. Fallait-il lui répondre ? Baisser la tête ? Se mettre à genoux ? Se suicider sur le champ ?

— Ta gueule ! répliqua l’Inuzuka.

Un rictus s’anima sur son visage. Il tremblait de tout son être. De son cœur à l’extrémité de ses poils, il tremblait.
De l’excitation.

— Pardon ? demanda le Kirin.
— Je vais te défoncer le cul !
— J’ai un différend avec les nouvelles expressions d’aujourd’hui, pourrais-tu m’éclairer ?
— En gros... je m’en vais t’occire par le rectum et m’afficher avec ta virilité en guise de trophée.
— Insolent !

Le Kirin arqua ses jambes postérieures et fit un bond de dix mètres vers White. Il étendit ses ailes et entama un vol plané, crocs à l’air et griffes sorties. Il percuta White de plein fouet. Ce dernier valsa dans l’air mais se réceptionna avec une simple poussée de la main sur le sol.

— C’est ça la puissance du Kirin ? J’ai rien senti !

White tentait d’énerver la créature. Et pour cause, il ne lui restait plus que sa langue de vipère pour faire mal à son adversaire.

— Yahahahaha ! Tu es résistant.
— Faut dire aussi que t’as du rouiller !
— Yahahahaha ! Tu es drôle aussi. Mais tu riras moins après ça. Kirin no tatsumaki !

White sentit le coup venir. Il se protégea en mettant ses bras en forme de croix devant son visage. Le Kirin s’éleva dans les airs et, à l’aide de ses ailes, créa une grosse bourrasque. White l’encaissa sans broncher. A vrai dire, elle ne lui avait pas fait grand mal.

— Kirin no mushi ! dit la créature tout en fouettant l’air de sa queue.

Après la mini-tornade, l’air se fendit. « Il y va de plus en plus fort ! » Un typhon en forme de croissant fusa vers White. Celui-ci évita de justesse en faisant une roulade sur le côté. Il avisa son épée bleue à sa gauche et sauta sur elle afin de parer une nouvelle attaque du Kirin. Il contra un nouveau typhon mais la force du coup l’enfonça dans les dalles de pierre. Il eut un petit cri de douleur mais reprit vite ses esprits. Il agrippa fermement Same Hada et...

— Qu’est-ce que ? murmura White pour lui-même.

Un afflux brusque de chakra s’engouffra dans son corps et son cœur s’emballa sous tant d’extase. Un sentiment de joie intense balaya ses peurs et ses souffrances. Ses forces revinrent subitement. Il sentait son énergie vitale se régénérer à une vitesse affriolante.
Same Hada semblait prêter ce chakra qu’elle avait « économisé » lors de tous ses différents combats. Afin de ne pas être affamée, elle faisait des réserves de « nourriture » et pouvait consommer lorsqu’elle avait « l’estomac » vide. A la fois inerte et vivante, Same Hada avait des ressources cachées et White en apprenait tous les jours sur elle.

— Kirin no santoryuu ! Rankyaku !

Le Kirin repassa à l’attaque. Ses griffes et sa queue bougèrent tellement rapidement que White n’arrivait pas à suivre ces mouvements. Des minis-typhon surgirent par centaine de ses membres agités. Par rafales, ils dévastaient la salle, sans réellement cibler qui que ce soit. « Korosu ! » pensa le membre d’Akatsuki. L’état du loup n’avait pas changé. White se précipita vers lui en faisant un bond en avant et s’imposa devant les « rankyaku » avec Same Hada. Il se protégea en même temps qu’il protégeait son compagnon. Lorsque l’attaque s’arrêta enfin, White s’accroupit pour se mettre à la hauteur de Korosu et posa sa main sur sa gueule. Sa main devint bleue et il transmit une partie de son chakra au loup blanc. Les yeux de ce dernier s’embrasèrent. Une lueur ravivant sa flamme intérieure.

— A deux, on peut le faire !
— Yahahahaha ! Je me suis bien dégourdi. Mais j’imagine qu’il faut que je passe la vitesse supérieure ?
— J’avoue, dit White en se retournant. Je commençais à m’ennuyer.
— Yahahahaha ! Il est temps d’utiliser... le chakra !

Le Kirin avait prononcé ces mots comme si tout n’avait été qu’un jeu jusqu’à présent. Tranquillement, la créature se posa au sol. La différence de puissance entre White et le Kirin était imperceptible... mais immense. Il avait fallu de quatre divinités pour ne serait-ce que stopper l’avancée de cette créature. Et White Shadow, même s’il était une des personnes les plus puissantes de ce monde, n’était qu’un simple humain.

— Kirin no...

La créature ferma ses yeux. Sa corne brilla soudain. Une lumière jaune étincela à l’extrémité de cette corne et s’intensifia énormément.

— Hikari !

Tel un rayon laser, la lumière se propulsa à 300000 km/s vers White. Il ne put l’éviter, ni même la voir. Elle transperça son armure de fer comme un couteau coupe le beurre. L’attaque fit un rond en plein milieu de l’abdomen de l’Inuzuka. Il n’eut pas le temps de dire un seul mot que le sang remontait déjà dans sa gorge et commençait à l’étouffer. Il tomba à genoux. Son expression faciale était crispée, meurtrie, inerte.
Le hurlement de douleur de Korosu transcenda la nuit.
Un nouveau rayon laser. Korosu fut balayé lui aussi.

— Yahahahaha ! Je me suis emporté pour si peu.

[[[120 lignes >> 2340 lignes]]]

— Tu m’entends ?
— ...
— White !
— Qui est-ce ? Je suis mort ? Ca y est, je dois déjà rejoindre l’Enfer ?
— Non, tu n’es pas encore mort. Mais tu vas mourir dans très peu de temps si on ne fait rien.
— Je reconnais ta voix. Je ne crois jamais l’avoir entendue mais j’ai l’impression qu’elle m’est familière.
— C’est Fulgur, ton ancien chef de meute.
— Tu as bien fait de rajouter ancien, car je te déteste plus que tout. Tu m’as jeté, abandonné comme de la merde. Tu es comme Mitobi, comme mes parents, comme mon cousin. Je te hais... Mais tu le sais non ?
— Je l’ai fait pour te protéger. Je n’avais pas le choix. A vrai dire, cet homme qui a tué Imala, ma fille. C’était un ninja de Konoha, qui te recherchait. Ils avaient retrouvé ta trace et tu n’étais plus en sécurité avec moi.
— Cela explique que tu m’aies lâché dans la nature avec pour simple arme ma rancœur, je conçois ton point de vue... Me prends pas pour con !
— Tu renfermes en toi un immense pouvoir. Je suis heureux de voir à quel point tu l’as exploité. Mais tu n’as pas encore trouvé où se situait réellement ta force.
— De quoi tu parles ? Si je pouvais bouger ne serait-ce que le petit doigt ben j’te buterais avec !
— Ce pouvoir, tu l’as en toi depuis ta naissance. Chez les Inuzuka, au sein de ton clan, cela n’est arrivé qu’à une seule personne avant toi. Un pouvoir tellement malsain qu’il agit sur les gens qui t’entourent si tu ne le maîtrises pas. A vrai dire, lorsque tu es né, ton pouvoir a agi sur une partie de la population de Konoha. Les gens sont devenus de plus en plus pervertis par la haine qui te consumait.
— Je renfermais de la haine en moi alors que je n’avais même pas encore de crocs ? T’es sûr ?
— Chacun renferme une part de haine en lui. Certaines personnes en ont si peu qu’elle passe inaperçue. C’est le cas d’à peu près tout le monde. D’autres arrivent à l’isoler et la contrôlent. D’autres encore la développent au fil du temps et de leurs expériences. Et la dernière catégorie, très très peu en font partie, c’est la tienne : il est dit que cela arrive chez une personne sur un demi-milliard. Une rage si immense qu’elle brûle tout sur son passage. Y compris l’intégrité des personnes qui te côtoient. C’est pour cette raison qu’on chercha à te tuer. Naturellement, ta mère voulut te protéger. Elle a donc trahi le village de Konoha et conclut un pacte avec le village de Kiri, qui pouvait t’accueillir car il voyait en toi un nouveau ninja d’élite, peut-être même un futur Mizukage. Tu n’allas pas à Kiri. Les ANBU t’avaient déjà rattrapé toi, ta mère et l’envoyé de Kiri pour cette mission. Ta mère réussit à brouiller les pistes et t’abandonna à moi alors qu’elle faisait l’appât autre part. Tu as survécu mais elle est morte. Elle a donné sa vie pour toi. Elle a donné sa vie pour que ton pouvoir puisse un jour se réveiller entièrement et te permettre de vivre comme tu l’entends.
— Comment es-tu au courant de tout ça ? Et c’est quoi cette haine ? Un sentiment, une autre forme d’énergie ?
— C’est un sentiment que tu peux transformer en énergie, tout simplement.
— Comment !?
— Ferme les yeux. Laisse tes pensées négatives te submerger et t’avaler. Peste contre le monde, soit révolté contre ce qui te semble injuste, hais ce qui t’es superflu. Pose-toi des questions sans réponses. Crie de toutes tes forces. Pense à ce qui t’es cher et que tu as peur de perdre. Plus ta haine s’intensifiera, plus les obstacles que tu trouveras sur ton chemin te paraîtront petits. Et si tu puises assez profond, tu pourras atteindre la rage ultime. Tu atteindras le stade où tes pouvoirs dépasseront l’entendement. Mais si tu laisses ce pouvoir te consumer... tu ne seras plus le même qu’avant. Et ta haine se retournera contre toi... comme c’est arrivé au premier Inuzuka muni de haine.
— Qui était cet Inuzuka ?
— C’était moi.
— Quoi ? Mais tu es un loup ! Et je l’aurais su si tu étais humain... je...
— Le pouvoir de la haine s’est retourné contre moi. Je me croyais tout puissant. Mais il m’a piégé sous la forme que je pensais être mon plus fort allié.
— ...
— Tu comprendras plus tard. Si tu bats ce Kirin... nous verrons si nous rediscuterons de tout ça avec des jappements ou des paroles concrètes. White... ce pouvoir est quasi-divin... bonne chance.
— De quoi tu parles ? Hey, attends ! Je veux toujours te tuer, tu crois je change d’avis comme ça ? Hey ! Putain le con !

La dure réalité le frappa de plein fouet. L’énergie que lui avait fournie Same Hada n’était qu’une fausse joie dans cet océan de douleur et l’avenir qui lui était réservé semblait plutôt obscur. Son dialogue avec Fulgur ? Un rêve ? Si c’était le cas il avait semblé bien réel. Une trêve avant de passer à trépas.
White se remémora les paroles de son maître. Son discours sur la haine. Et si s’était vrai ? D’ailleurs White pouvait déjà changer certains paramètres de son corps juste en accroissant sa rage. Sa force physique augmentait en même temps qu’il était énervé. Preuve de la véracité de ces paroles ? C’était quitte ou double. Il en oubliait presque qu’il avait l’estomac troué.

— Toujours vivant ? Je vais t’achever alors ! cria le Kirin alors que sa corne luisait plus intensément que précédemment. Kirin no dai hikari !

Le temps se ralentit. White vit sa vie entière défiler sous ses yeux. Il se voyait petit et frêle, alors qu’il n’avait que cinq ou six ans, jouant avec les loups. Puis l’image de lui, seul et en pleurs parce qu’il avait causé la mort de son amie. Ensuite l’image de son maître d’armes, lorsqu’il était rentré dans l’armée. Son arrivée à Konoha, où il apprit ce qu’était le chakra et où il connut de fortes amitiés. Les liens qu’il dût briser car il ne pouvait tout simplement pas vivre avec les autres sans faire de mal. Ses combats, ses progrès, sa force. Et dans un instant il n’allait plus être qu’un souvenir. C’était ça la mort. Tout simplement le contraire de la vie. Et il aurait l’éternité pour ressasser ces pensées.
Soudain, une ombre masqua à White l’attaque fatale du Kirin.

« Korosu ! Pourquoi ? » demanda White par l’intermédiaire de leurs pensées communes.
« Je suis prêt à sacrifier ma vie pour toi. Je vais te donner mon pouvoir. Après ça je crois que je ne sentirais plus rien et que mes sens ne marcheront plus. Mais je me fiche des conséquences ! »

L’attaque fusa. Une quantité énorme de chakra forma un bouclier protecteur devant White. Un choc. Le rayon laser fut d’abord stoppé par le chakra. Puis petit à petit, il prit le dessus. Un hurlement déchira le jour naissant. Et l’attaque perça Korosu. Du sang tacha les dalles et le loup s’effondra. L’attaque de Kirin reprit de plus belle... et fit un trou béant à deux centimètres du bras de White Shadow. Korosu avait dévié l’attaque.

— KOOOOOOOROOOOOOOSUUUUUUU !!!!!!!

[[[95 lignes >> 2435 lignes]]]

― Kirin no dai hikari ! Crève comme ton chien !

La corne du Kirin brilla intensément et un nouveau rayon laser balaya la salle, éclaircissant la nuit qui se dressait au-dessus d'eux. Il transperça White au niveau du cœur et finit sa course en faisant un trou fumant dans le sol.
Le Kirin humecta ses narines et déploya ses ailes membraneuses. Il s'envola dans les airs grâce à une pulsion de ses puissantes pattes arrière et se détourna sans même regarder le corps de White s'écrouler par terre.

« Ferme les yeux. »
Il les ouvrit.

« Laisse tes pensées négatives te submerger et t’avaler. »
Ses pensées négatives s’écartèrent.

« Peste contre le monde, soit révolté contre ce qui te semble injuste, hais ce qui t’es superflu. »
— Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le destin en aura voulu ainsi.

« Pose-toi des questions sans réponses. »
— Malheureusement la réponse est oui, à la question : vais-je mourir ?

« Crie de toutes tes forces. »
Il se tut.

« Pense à ce qui t’es cher et que tu as peur de perdre. »
Il l’avait déjà perdu.

«Plus ta haine s’intensifiera, plus les obstacles que tu trouveras sur ton chemin te paraîtront petits.»
Le Kirin atteignait le ciel nocturne de la salle. D’un rayon lumineux, il fit un trou béant dans la sphère noire, révélant dans l’interstice la lumière du soleil levant. On aurait dit la pleine lune. Et l’ombre du Kirin dans la nuit était immense.

« Et si tu puises assez profond, tu pourras atteindre la rage ultime. Tu atteindras le stade où tes pouvoirs dépasseront l’entendement. »
«Conneries...» pensait White.

— TOUT CA, C’EST DES CONNERIES ! hurla-t-il soudain de tout son être.

Il ferma les yeux. Ses pensées négatives l’avalèrent et le submergèrent.

— JE VAIS TE DEFONCER ! KIRIN, TU VAS SUBIR MON ORDALIE ! JE TE HAIS !

Le Kirin se retourna. Son air suffisant disparut tout à coup. Une aura destructrice se dessinait autour de White. Pour la première fois, les yeux du Kirin exprimaient la peur. La peur qu’on avait en face d’une bête sauvage. La peur primaire et bestiale qui ne pouvait se contenir. La peur de la mort ?
White était debout, droit comme un I, au centre du rai de lumière qui filtrait dans la salle. Derrière lui se dressait son ombre. Elle était blanche au niveau du cœur : la lumière passait à travers du corps de l’Inuzuka.

— Insolent ! Tu n’as même plus de cœur, je l’ai réduit en fumée, comment peux-tu tenir debout ?

Une question sans réponse que White n’arrivait pas à se poser. Il cria de toutes ses forces :

— GYAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Il ne pensait qu’à une seule chose : venger l’être le plus cher qu’il avait jamais eu au monde.
Au fur et à mesure que sa haine grandissait, le sol tremblait de plus en plus autour de lui. On eut dit que les dalles étaient apeurées et voulaient à tout prix fuir. La rage ultime. Des pouvoirs qui dépassaient l’entendement. Des pouvoirs qui faisaient de lui l’égal, même le supérieur de Kirin. Des pouvoirs qui pouvaient se retourner contre lui.
Le chakra qui l’entourait blanchit. Une onde de choc résultant des forces qui s’emparaient de White balaya complètement la salle, passant à quelques centimètres au-dessus de Korosu. L’autel fut coupé en deux de droite à gauche.
Ce fut à cet instant que la transformation s’opéra.
Des poils blancs poussèrent partout sur le corps de White. Ses mains grandirent et ses doigts s’allongèrent. Des griffes crochues prirent la place de ses ongles et ses pieds subirent la même transformation. Son genou se disloqua, avant de se remettre dans le sens inverse du sens habituel, ses jambes se pliaient dorénavant vers l’arrière. Son bassin s’épaissit et son torse se gonfla. Au niveau du trou, la fourrure touffue de White était déjà rouge de sang. Ses oreilles se taillèrent en pointe et ses cheveux, devenus aussi blancs, se confondirent avec sa pilosité accrue. Un long museau apparut à la place du nez et de longues canines sortirent de sa mâchoire.
Et enfin, il ouvrit les yeux.
Le déclic s’opéra. Tout était clair désormais. White sentit le temps s’arrêter progressivement. La douleur stoppa en même temps. Des courbes, des couleurs, des odeurs, des goûts, des sons : il les voyait grâce à ses yeux d’un genre nouveau. Dans une pagaille complète, tout s’entrelaçait, suivant des règles imprécises et peut-être inexistantes. Et étonnamment, il comprenait ce qui se passait autour de lui.
Le temps reprit son cours.

— On va voir si tu te relèves lorsque j’aurai visé la tête. Tu ne peux pas aller plus vite que la lumière. Kirin no Dai Hikari !

Le rayon laser perfora le sol derrière White. Il avait esquivé sans peine : on aurait dit qu’il n’avait même pas bougé. Etait-il plus rapide que la lumière ?

— Je vais t’éliminer avec la même technique qui a détruit le monde jadis. Mais mon blizzard sera concentré en un seul point. Toi !

La corne du Kirin brilla de noirceur. La lumière s’accumula dedans et disparut dans un trou noir. Puis il plongea en piqué, tout en tournoyant sur lui-même, des masses de chakra noires entourant son corps depuis la pointe de sa corne.
White savait comment il allait contrer son attaque. Il le savait avant même que le Kirin n’eut commencé à parler. Il avait lu la peur dans ses yeux, il avait vu l’odeur du chakra et le son de son dernier recours. Ce serait insuffisant.

White plia ses jambes vers l’arrière, son aura blanche se referma autour de lui, l’entourant d’une bulle de chakra pur. Puis il sauta avec autant de force qu’une fusée décollant du sol. Il tournoya dans le sens inverse de Kirin. L’atmosphère se tendait autour de lui, comme si l’air de la salle ne demandait qu’à se rallier à White. Ils n’étaient qu’à quelques mètres.

— Kirin no dai fuusetsu !
— Korosu...

Le choc final se produit. Le clair contre le sombre. L’Ombre blanche contre la Lumière noire. Deux tornades destructrices engageant des forces surpuissantes.
Le duel de force s’enlisait quand la corne du Kirin libéra son énergie impie, produisant une sombre déflagration à bout portant.

— Prends ça !

La tornade de White devint noire, comme si elle était corrompue par le Kirin.

— Je suis plus fort... Je suis l’Ombre Blanche. Je suis les Ténèbres. Tu n’es rien d’autre pour moi qu’un pitoyable insecte. JE SUIS PLUS FORT !

L’air se distendit. L’atmosphère ondulait. Les parois obscures de la salle volèrent en éclat. Le chakra noir du Kirin se dissout dans la masse de chakra blanche de White, remplissant celle-ci de force pure. Elle aspira la masse de chakra noire de Kirin et submergea complètement celui-ci. L’air tournoya à une vitesse folle autour des deux ennemis, le sol se souleva et les éclats du ciel nocturne furent eux aussi emportés dans la tempête dévastatrice de White.

— Toi, un être divin ? Laisse-moi rire.
— Comment... mais... tu n’as même plus de cœur.
— En m’enlevant le cœur, tu as ôté toute pitié. Tu n’as laissé que la haine qu’il restait dans mes veines. Largement suffisant.

L’appel des éléments fondit sur le monstre jaune tel un loup se jetant sur un agneau sans défense.
Et White Shadow réduisit le Kirin en poussière.

Il faisait nuit. Une silhouette sombre se dressait au-dessus de White. Un loup.

— Korosu ?
— Non, répondit le loup.

C’était Fulgur. Son ancien chef de meute.

— Où est Korosu ? demanda White.
— Il est là bas.

White se releva. Les dalles étaient sens dessus dessous, comme si une tempête avait balayé l’endroit. Le bijuu de Mitobi était étalé au loin, renversé sur le ventre. L’autel n’avait pas non plus était épargné puisqu’une moitié était au fond de la salle tandis que l’autre était du côté opposé.
Parler de salle était un bien grand mot. En fait, depuis que le ciel noir avait disparu, force était de constater que l’endroit était situé en plein milieu de la jungle.
Korosu était couché sur le sol. Une dizaine de loups marchaient autour de lui en faisant un cercle. Des sons gutturaux s’échappaient de leur gueule. Étonnamment en harmonie, ces sons formaient une litanie, comme s’ils célébraient quelque chose. Puis soudain, ils se mirent debout sur leurs deux pattes arrières et hurlèrent à la mort. Ils restèrent ainsi pendant une dizaine de secondes avant de reprendre leur interminable marche.
White tenta de courir voir comment allait son ami. Il tomba à terre. Soudain il se rappela.
« Mon cœur ! »
Il palpa son torse en ayant l’appréhension d’y trouver un trou. Il n’y en avait pas. Puis il le sentit. Ce battement. Il y en avait plusieurs, à un rythme régulier.

— Mon cœur est là. Comment ça se fait...
— Je suis disposé à répondre à toutes tes questions White.

White fit mine de l’ignorer pour à nouveau s’intéresser à Korosu. Il ne parvenait ni à se lever, ni même à bouger.

— Tu dois subir le contrecoup de la technique que tu as utilisée. Ne t’inquiète pas, Korosu est entre de bonnes mains. Ou de bonnes pattes, devrais-je dire.
— Il est vivant ? demanda White en regardant pour la première fois dans les yeux Fulgur.
— Il va s’en remettre. Avec l’aide de sa meute, il n’aura aucune séquelle.
— C’est impossible. Il m’a dit qu’il sacrifierait tous ses sens.
— Il l’a fait. Et nous sommes en train de les lui rendre. Seulement, chacun d’entre nous y paiera le prix.

White regarda la procession qui se déroulait sous ses yeux. Ses yeux ne voyaient rien qui changeât quoi que ce soit du sort de son fidèle ami.
« Mes yeux... »

— Je sais à quoi tu penses. Si tu as vaincu le Kirin, c’est que tu as utilisé Kami no Manako, l’œil Divin.
— ...
— Il s’active en même temps que ta transformation en lycanthrope... pour la première fois. Après, quand tu te rappelles la sensation éprouvée, il suffit de la matérialiser avec une simple modélisation de ton chakra. Essaye.

White était à bout de forces. Et son maître pensait qu’il pourrait encore concentrer du chakra pour parvenir à un jutsu d’une nature tout simplement extraordinaire : ce que l’on appelait communément un dôjutsu.
Une sensation ? Laquelle ? Les couleurs, les courbes, les sons, les odeurs, les goûts ?
« La haine ! »
Il ferma les yeux et en les rouvrant, ceux-ci étaient devenus jaunes. Au centre, la pupille, d’un noir profond, était extrêmement dilatée. Une ombre au milieu de la lumière.
Et tout fut clair.
Clair.
Clair.
Clair.
White n’avait été qu’un aveugle jusque là. Il n’avait vu que la surface des choses. Rien qui ne soit réel. Il voyait désormais les objets à la place qui leur correspondait en temps réel, alors qu’avant il ne voyait les objets qu’à la place qui leur correspondait une fraction de seconde auparavant, le temps que la lumière parvienne à ses yeux. Il leva sa tête vers le ciel. Les étoiles n’avaient pas bougé.

— Tu as eu la même réaction que moi il y a une trentaine d’années, commenta Fulgur. Malheureusement, l’illusion ne marche que sur les courtes distances. En fait, l’œil Divin supprime complètement le temps de réaction du cerveau, et tant que le temps pour que la lumière rejoigne ton œil à partir d’un objet quelconque est inférieur à ton temps de réaction habituel, tu ne remarques absolument pas la supercherie. Mais tu peux te fier à cette illusion, car elle est moins intense que celle qui régit nos sens. De plus, en donnant la vue à tes quatre autres sens, tu peux prédire les mouvements environnants. Connais-tu le Démon de Laplace ?
— Celui qui peut, en connaissant toutes les données et les formules de l’Univers, prédire le futur et ne peut oublier le passé ?
— Tout juste. Grâce à l’œil divin, tu acquiers une partie de ce pouvoir. Et plus tu peux voir de choses, plus tu prédiras l’avenir. J’appelle ça comme une invocation du démon, interpellé par ta haine incommensurable. C’est sûrement une métaphore...

White ignora ces deux dernières phrases. Il se focalisait sur Korosu et les loups qui dansaient autour. Et il comprit.
De chaque loup, émanait un filament de chakra. Tous allaient se ficher dans le corps encore inerte de Korosu. En l’entourant, ces filaments l’enroulaient et un cocon de chakra se formait peu à peu. A nouveau, les loups se levèrent et hurlèrent. Le cocon était soudain devenu rouge et la couleur s’était propagée jusqu’aux loups.
Ils hurlaient de douleur.

— Ils sont en train de se partager le sacrifice de Korosu...
— Oui. Chacun d’entre nous va porter sa souffrance.
— Mais...

Une douleur intense au cœur de White l’étreignit. Il se tint le torse et cracha du sang noir.

— Qu’est-ce qui m’arrive ?
— Ton corps doit s’habituer à ton nouveau coeur.
— Mon nouveau...

C’est vrai. Il ne s’était même pas demandé comment il avait pu lui repousser un organe.

— Je t’ai dit que j’allais tout t’expliquer.
— Attends... fit White en faisant l’effort de parler. Pourquoi ? Pourquoi vous n’êtes pas intervenus plus tôt ? Tu connais toutes les techniques. Tu pouvais l’utiliser toi l’œil divin ou je ne sais pas quoi. T’es qu’un hypo...

Une bile noire remonta à sa gorge et étrangla son mot. Il vomit encore une masse de sang noire.

— Hypocrite ? grogna Fulgur. Je t’ai aidé du mieux que j’ai pu. Cela fait plusieurs semaines que nous campons dans les environs. Tu as d’ailleurs certainement pu remarquer que nous n’étions pas loin du village où tu t’es installé. Nous recherchions cet endroit car nous avions senti que le Kekkai Genkai avait été brisé. Mais il est caché par un puissant jutsu de camouflage et seul celui qui a brisé le Kekkai Genkai peut le trouver.
» Et puis qui t’a dit que je peux utiliser les techniques ? Le pouvoir de la haine m’a consumé et m’a piégé dans le corps d’un loup. Je n’ai plus que le chakra nécessaire pour vivre. Il m’est impossible désormais d’utiliser l’œil ou la forme de loup-garou. J’ai été obligé d’entrer en contact mental avec toi, par l’intermédiaire des loups chaman de la meute. Et je n’ai pu le faire que lorsque tu étais face au Kirin et que ton esprit était affaibli par ton incapacité face à lui.
» Aujourd’hui tu es le seul à pouvoir utiliser ce pouvoir. Tu l’as en toi depuis ta naissance, mais seule la marque bestiale d’un animal permet de transformer cette haine en énergie. Korosu, en sacrifiant toutes ses forces pour toi, t’as permis d’avoir l’omniscience et le pouvoir. Mais ce pouvoir n’est pas sans contrecoup. Tu ne dois l’utiliser qu’en dernier recours. Lorsque tu deviens un loup-garou, la transformation est complète, c’est une forme totalement différente de la tienne, ce n’est plus toi. Que ton cœur ait été régénéré est donc normal.

White commençait à comprendre. Il tenta de se relever à nouveau, sans y arriver.

— Le loup divin est à double tranchant. Il te donne le pouvoir, mais il te ronge de l’intérieur. Le cœur que tu as n’est pas le tien, mais celui du loup. Et à chaque transformation, il remplacera quelque chose en toi... jusqu’à ce que tu te transformes complètement.

White avait un cœur une demi-fois plus grande que celui de d’habitude. Il prenait de la place dans son thorax et le sang était envoyé dans les muscles de White avec plus d’intensité.

— Il m’a pris le cœur en premier aussi. La deuxième fois, il m’a pris un bras. J’ai alors décidé de ne plus l’utiliser. Malheureusement, les circonstances m’ont obligé à recourir à ce pouvoir une fois de trop. Et il m’a tout pris.

White s’effondra par terre et sombra dans l’inconscience.

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Fin de la partie II yrdy

» Les entrainements..et acquisition des technique.