¤ Techniques de Tenten ¤

[Waaah ! Chui toute survoltée =3 Je me mets enfin à un apprentissage de technique xD Bon je vous promets rien mais je me suis bien amusée à écrire ça. Donc si vous avez des critiques, des questions, des avis, des encouragements… bref dès que vous pensez quelque chose bah dites le ça fait toujours plaisir =D même si c’est méchant ça me vexe pas (enfin si un peu, mais pas longtemps promis) J’ai mon style à mwa, donc je veux des commentaires 8D Oui oui je sais je blablate beaucoup… Vous pouvez me frapper =P. A oui j’ai faillis oublier… ça se passe avant les arrivée au Sei Teikoku et le conflit mais je n’utiliserais le contenu du rp que quand il sera terminé… Dans 6 mois kwa xD]

Chapitre 1 : Par une ennuyeuse journée…

Nous sommes au début de l’automne sur le continent, la température baisse légèrement mais le temps reste tout de même au beau fixe. La toison des arbres vire lentement au marron en passant par des tons dorés, orange et ocre. La faune n’a pas encore désertée pour migrer dans le sud. Bref, une météo plutôt banale pour cette période de l’année.

Banale, c’est aussi l’adjectif qui qualifierait parfaitement les instants présents de la vie de la jeune Kunoichi vêtue de blanc et de rouge bordeaux. Assise sur un rocher surplombant une rivière, la tête posée dans la main, un katana posé à côté d’elle. Pose typique de la demoiselle qui s’ennuie. Elle passait son temps en faisant rouler un caillou rond dans sa paume, quand le morceau de roche ne parvenait plus à la distraire elle le lançait dans l’eau qui serpentait paresseusement entre des rochers à moitié recouverts de terre. Le projectile rebondissait avant de faire un plongeon définitif, créant des ronds frémissants à la surface. L’eisei nin avait également essayé les ricochets ou tous autres jeux qui auraient pu l’amuser un peu. Elle riait souvent pour un rien mais la solitude la gagnait peu à peu. Dans ses journées totalement vide d’action, elle songeait souvent à son passé et fermait les yeux pour mieux s’imaginer ou revivre des moments révolus. Elle avait du mal à se dire que sa période de vie à Konoha était révolue depuis longtemps. Les gens qu’elle avait pu connaître là-bas lui manquait. En particulier ceux qu’elle n’aurait probablement plus trop l’occasion de voir. White et Kibuzo… Deux anciens sannins… Elle avait appris la mort du second par l’intermédiaire de son amie Temari, vivant toujours à Konoha. Elle ne pouvait pas rejoindre régulièrement la jeune genin, sa présence à maintes reprises aurait pu être interprétée comme espionnage. Ne faisant plus partie officiellement du village elle ne pouvait pas se permettre de tels allers-retours. Sa seule promenade quotidienne consistait à quitter le campement des Sei Teikoku à l’aube et passer sa journée à l’extérieur… ne revenant que le soir car elle savait que même si on ne l’attendait pas vraiment elle pouvait dormir et manger là-bas. Elle n’avait rien à faire en ce moment au fort. Il n’y avait pas encore eu de nouvelles recrues. L’heure tournait, beaucoup trop lentement au goût de la jeune fille. Le ciel prenait une teinte rosée, à l’horizon c’était plutôt le violet qui régnait. Il devait être aux alentours de cinq ou six heures.

Le nez de la jeune Kunoichi frémit, quelque chose, une odeur entêtante la perturbait. Elle rouvrit péniblement les yeux. Elle cherchait dans ses souvenirs ce que lui rappelait ce parfum. Elle avait quitté le monde du combat depuis pas mal de temps mais la réponse lui revint comme une évidence. Une légère brise lui apportait les effluves, un mélange de feu de bois et de celui, plus grave, de chair brûlée. Tenten bondit sur ses pieds et jeta un œil vers le ciel, le byakugan n’était pas encore nécessaire. Elle sauta de rocher en rocher comme le ferait une pierre ricochant dans l’eau. Bien que son odorat ne soit pas aussi développé que celui des membres de la famille Inuzuka, elle trouva sans peine le chemin menant aux portes de l’enfer. Elle courut sur le sentier, espérant pouvoir sauver des vies. Au loin, les colonnes de flammes crépitaient, léchant le ciel aux couleurs pastel. Le village en train de se consumer n’était pas à deux pas mais le halot meurtrier pulsait comme un cœur, permettant d’être visible à une longue distance. Rageant d’être aussi éloignée, elle accéléra ses foulées utilisant le chakra pour se propulser. Un cri strident perça le silence pesant. L’horreur se passait là-bas. C’était déjà plus qu’une certitude.

Des bruits de pas se firent entendre sur les cailloux du chemin. Les yeux de la médecin s’éclaircirent lui permettant d’identifier ce qui produisait ce vacarme. Elle craignait de croiser les criminels qui venaient de perpétrer ce massacre, ce qui signifiait que c’était déjà terminé et qu’il n’y avait plus rien à faire. Heureusement – si l’on peut utiliser ce mot dans un moment pareil – ce n’était que l’entrechoquement des sabots d’un animal affolé qui fuyait le village apocalyptique. L’ex-Hokage se dressa en plein milieu du chemin, ouvrant les bras pour indiquer à la bête de s’arrêter. Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, Tenten pouvait mieux distinguer les détails. C’était un cheval assez imposant. Probablement un croisement entre un cheval de trait et un cheval de selle, pour avoir une bête utile à la ferme et assez esthétique. Elle remarqua immédiatement qu’il portait une selle et un filet, il devait avoir fuit sans son cavalier, ou alors l’homme était tombé en combattant. Une idée traversa la tête de la jeune fille. Ça faisait longtemps qu’elle n’était pas montée à cheval. Elle ne pu s’empêcher de sourire à cette pensée.

- Léger détail… Tu fais quoi si… il ne s’arrête pas ? Moi, je sais… Il va t’écraser, tout simplement.

Le cœur de Tenten fit un bond. L’espace d’un instant elle avait cru voir un visage avec un sourire ironique devant elle. Mais qui ? Qui venait de parler ? Elle se retourna violemment cherchant quelqu’un du regard. Personne. Affolée, elle passa la zone au byakugan… Aucun signe de vie en dehors d’elle-même et du cheval. Le cheval ! Son attention se tourna à nouveau sur l’animal, délaissant cette interrogation étrange. Il était trop près pour sauter sur le bord du chemin, elle savait parfaitement qu’elle risquait d’y passer. Elle saisit sa chance, qui pourrait bien être la dernière qu’elle n’ait jamais eue. Elle se décala vivement sur le côté juste de façon à ne pas faire une rencontre avec le large poitrail de la bête. La Kunoichi tendit le bras quand l’équidé passa à son niveau. Ses doigts se brûlèrent sur le cuir des rênes. Elle ferma le poing en serrant les dents. La vitesse l’entraina sur quelques mètres puis l’animal affolé ralentit jusqu’à s’arrêter complètement. Ses yeux roulaient dans leur orbite. La crinière se plaquait sur son encolure totalement trempée de sueur, ses membres tremblaient et son corps semblait agité de spasmes. Tenten tenta de lui murmurer des paroles réconfortantes qui parurent avoir néanmoins un effet sur l’étalon. Elle monta prudemment sur le dos de l’animal qui trépignait nerveusement. La cavalière écarta la rêne pour inviter la bête à faire demi-tour. Le cheval eu un instant d’hésitation, couchant les oreilles en arrière. Tenten l’encouragea de la voix puis finalement parvint à le lancer au galop. En pleine course, elle tenta de glisser ses pieds dans les étriers. Visiblement son cavalier devait être plus grand qu’elle car il lui manquait une dizaine de centimètres pour atteindre les appuis. La progression vers le village incendié se fit plus rapide.

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[ Veux pas que le fofo crèveuuuuhh é_è Du coup j'ai écris =O Venant de moi c'est étonnant on va dire * Huhu >_>*]


Les portes de l’entrée, grandes ouvertes, n’avaient pas encore été touchées par les flammes. La fumée entourait les lieux, créant un fin nuage qui troublait la vision. L’étalon pila, refusant d’avancer plus loin. S’il avait vécu un traumatisme ici, c’était compréhensible. La Hyuuga sauta d’un bond du dos du cheval, atterrissant sur les graviers en produisant un minimum de bruit. En revanche, les sabots de sa monture qui se cabra claquèrent sur le chemin. Elle entendit les paroles d’un homme et se baissa immédiatement. Elle esquiva in extremis le carreau d’arbalète. Tenten s’éloigna du sentier pour se réfugier vers des buissons. Le trait se ficha directement de la jugulaire de l’animal qui s’écroula lentement. La jeune fille retint un hoquet d’horreur et s’enfonça dans le massif de feuilles. Une silhouette se détacha de la fumée. Elle semblait drapée dans des vêtements amples. Tenten pouvait voir qu’il avait un tissu qui lui couvrait le nez et la bouche. Il s’approcha du corps de l’étalon dont le poitrail se soulevait avec lenteur. Elle l’entendit jurer à voix basse puis l’ombre se retourna vers le village.

- J’aurais pourtant juré qu’il y avait quelqu’un sur le canasson… Faut dire qu’avec toute cette fumée aussi…
- Bah. C’est juste un animal. On ne va pas en faire tout un plat non plus. Allez bouges-toi on a encore de quoi faire à l’intérieur. On n’a pas la nuit devant nous, il faut se dépêcher un peu.

L’homme tourna les talons et s’enfonça de nouveau dans le village. Le cœur battant, Tenten resta quelques instants sagement immobile avant de rejoindre l’étalon blessé. Elle souleva avec douceur la tête de l’animal et la posa sur ses genoux. Elle se devait de le soigner après le chemin qu’il lui avait permis de parcourir. Les yeux sombres du cheval l’observaient avec confiance. Les poils de la bête, étant enduits de sang, étaient poisseux au toucher. Le carreau dépassait d’une quinzaine de centimètres. La jeune guérisseuse savait qu’elle ne pouvait pas stopper l’hémorragie en cicatrisant la plaie immédiatement. Elle posa une main sur la blessure, saisissant le trait de l’autre main et la retira prudemment. La pointe se fit impatiemment attendre. Tenten sentit l’animal se raidir sous ses doigts, souffrant en silence. Dès qu’elle vit le bout, elle l’enleva d’un geste et appliqua ses deux paumes sur le poil de l’animal et entreprit de soigner la plaie. La blessure se referma docilement. L’étalon redressa la tête et resta couché sur les cailloux. Le regard qu’il posa sur elle la fit sourire, elle lui caressa la tête avec douceur. A cet instant précis, un chien hurla à la mort, brisant ce court instant de calme. Le cheval tourna l’encolure vers le village. Tenten acquiesça et franchit les portes le cœur battant. Le parfum de la mort s’engouffra dans ses poumons, elle suffoqua. Le voile de fumée lui piquait les yeux. Elle observa le paysage autour d’elle, partout des maisons brûlaient, de temps à autre des toits s’écroulaient, répandant les flammes aux alentours. Elle remonta le col de sa chemise blanche sur son nez, tentant de se soustraire au maximum à l’odeur de chair brûlée. Laissant un seul œil ouvert elle repéra la porte de la maison la plus proche qui commençait à s’enflammer et elle se glissa le plus discrètement à l’intérieur. La porte, peu complice, s’ouvrit dans un grincement de fin du monde. Malgré le crépitement des flammes il lui sembla entendre un sanglot à demi étouffé. Tenten examina rapidement la pièce, elle se trouvait dans l’entrée qui servait apparemment de salle à manger et de cuisine. C’était une maison de petite taille, les meubles semblaient vieux et la semi obscurité ne les rajeunissait pas. La jeune Hyuuga repéra trois portes. Elle activa le Byakugan, une salle de bain, une chambre d’enfant dont les jouets de bois propageaient les flammes à la pièce dans son intégrité. Tenten se retourna vers la troisième porte, une seconde chambre. Elle entendit un nouveau gémissement, alerte, la Kunoichi entra directement dans la deuxième chambre. Le passage se fit à peine plus discrètement que pour la porte d’entrée. La forme d’un lit double se détachait de l’ombre, la jeune fille le contourna rapidement après avoir vu quelque chose bouger dans le coin.

- Non pitié * sanglot * Ne me prenez pas ma fille, je vous en supplie… * reniflement * Ne nous faites pas de mal, s’il vous plait… Nous n’avons rien fait… Non… non… Reculez… Je vous en pris laissez-nous ici.

Tenten s’accroupit en face de ce qui paraissait être une jeune femme, et l’observa de ses yeux redevenus sombres. De longs cheveux noirs et ondulés lui cachaient une partie du visage. Ses traits encore fins montrait qu’elle devait avoir à peine la trentaine, voire moins. Tassée contre le coin du mur, elle semblait tenir quelque chose dans les bras, sa fille sans doute. La jeune fille tendit une main vers la pauvre mère qui se figea, terrifiée. La malheureuse victime la dévisagea avec des yeux embués de larmes.

- Mais non, je ne veux vous faire aucun mal, je viens vous aider. Votre maison est en train de brûler, il faut sortir, et vite. Essayez de couvrir le nez de votre enfant et levez-vous.

La jeune femme s’exécuta en tremblant. Elle cacha sa fille dans ses vêtements amples et prit la main de Tenten, cherchant du réconfort. Cette dernière lui la serra et murmurant qu’elles allaient s’en sortir et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Elles contournèrent à nouveau le lit et la Kunoichi vérifia le passage par la porte entrouverte. Elle se figea, deux hommes vêtus d’habits sombres se trouvaient dans le salon cherchant visiblement quelqu’un. Tenten se retourna vers la maman et lui intima le silence.

- Asseyez-vous sur le lit et attendez que je revienne. Veillez à ce que votre petite fille reste silencieuse.

Elle faillit rajouter quelque chose mais pour ne pas accabler un peu plus la jeune femme et préféra se taire. Lui dire qu’elle risquait de laisser sa vie si on la retrouvait n’était pas vraiment dire les choses avec tact… Juste derrière la porte, La brunette fit l’inventaire de son équipement. L’épée d’Enma et son éventail étaient restés au fort. Elle n’aurait jamais cru en avoir besoin aujourd’hui. Elle fouilla dans sa sacoche, une demi-douzaine de kunais… Heureusement, elle avait tout de même un katana. Elle cacha ce dernier dans son dos puis posa la main sur la poignée.

Dès que le grincement se fit entendre, l’un des hommes se retourna avec un air plus surpris qu’agressif. Le second semblait avoir la tête sous le canapé car elle voyait seulement des bottes derrière le sofa, elle ne se demanda pas pourquoi quelqu’un se cacherais là. Elle eu un léger sourire moqueur oubliant quelques instants la situation qui lui paraissait assez comique malgré les conditions. Le premier homme se tourna vers elle ayant pris un air plus que sérieux.

- Y’aurais-t-il par hasard quelque chose de drôle ?
- Eeeeeh, non. Pardonnez-moi. Dit-elle précipitamment en se redressant.

Elle était revenue brusquement à l’instant présent. Elle entra entièrement dans la pièce et ferma la porte pour dissimuler au mieux la présence de la jeune mère. Elle eu une idée qui lui semblait très simple mais lui permettrait peut-être de mieux comprendre la situation. La Hyuuga prit un air innocent et inquiet, jouant le rôle d’une jeune fille décontenancée ne comprenant pas ce qui se passait autour d’elle. Le personnage ressemblait beaucoup à Tenten, l’air candide en moins. Elle posa la main sur sa poitrine et prit une moue troublée, elle parla doucement mais en poussant sa voix un peu plus dans les aigu qu’à l’habitude.

- Excusez-moi mais, que se passe-t-il ? Pourquoi tout brûle ? Pourquoi des gens hurlent ? Je ne comprends pas…

L’individu la toisa d’un regard moqueur, il eu un sourire sinistre et se tourna vers son compagnon vraisemblablement toujours aspiré par le divan jusqu’aux épaules.

- Koudai ? Tu l’as entendu ? Tu voudrais que je lui réponde quoi ?

Celui qu’il interpellait s’extirpa avec difficulté du canapé et se redressa. C’était un peu le contraire du premier, qui était svelte et assez grand, le fameux Koudai était plutôt trapu. Un visage peu engageant, une mâchoire carrée, un nez empâté et un crâne presque rasé. Mais surtout, une grande cicatrice barrait sa joue gauche, partant du bord de l’œil et s’arrêtait vers le menton. Il était drapé dans un vêtement sombre et ample sous lequel on devinait un ventre assez arrondi. Ce gros court sur pattes la dévisagea avec des petits yeux enfoncés et presque inexpressifs. Il la détailla de haut en bas avec un regard de connaisseur. Perturbée, Tenten fronça les sourcils et fit mine de reculer, étant déjà contre la porte elle ne pouvait pas vraiment aller plus loin. Koudai eu un étrange sourire et se tourna vers le second dont il s’était rapproché.

- Je dirais qu’elle est plutôt pas mal foutue, t’es pas d’accord Nebo ?

Le soi-disant Nebo, qui paraissait être un diminutif, acquiesça lentement l’observant à son tour. Tenten remarqua un détail qui pouvait avoir son importance, cet homme là avec des yeux bicolore mais non pas bleu et vert comme une fille, dont le nom lui échappait, qu’elle avait croisé sur l’île de Yakashis il y avait longtemps. Ce Nebo possédait un œil d’un vert alerte mais le second semblait absent, perdu à contempler un paysage inexistant. L’œil émeraude contrastait avec le blanc trouble et aveugle, loin d’être un unique Byakugan. Sans ce défaut, le jeune homme probablement âgé d’une bonne vingtaine d’année, pourrait être assez séduisant. Il se mit en action, il esquissa un mouvement de la tête rejetant une mèche de cheveux noirs qui lui tombait sur son œil vert. Il se caressa le menton et acquiesça lentement, un sourire convaincu s’étirant sur son visage.

- Ouais, chuis total d’accord avec toi. Je la vois déj…
- Ta gueule Nebokeru. Arrête t’vas quand même pas la terroriser tout de suite.

Le gros l’interrompit en lui lançant un violent coup de coudes dans les côtes, ce qui plia le plus jeune en deux. La jeune Hyuuga les dévisagea tour à tour, comprenant bien qu’ils n’étaient pas de son côté. Elle referma bien sa main sur la garde de son katana puis attendit patiemment qu’ils se mettent en action, elle préférait la contre-attaque au combat brut. En quand elle avait le choix elle préférait ne pas se battre d’ailleurs, même qu’elle devait bien s’avouer que voir le sang ennemi jaillir ne la perturbait vraiment. Devant elle, le gros Koudai s’était penché vers Nebo et semblait lui murmurer quelque chose. Tenten resta immobile bien qu’elle brûlait d’envie de passer à l’action après toute cette attente.

Welcome to Hell (2)

Les deux hommes se redressèrent et marchèrent tranquillement vers elle avec des sourires qu’elle devinait faux. La comédie de la gamine un peu simple d’esprit lui servait enfin. Elle esquissa un pas vers eux, Nebokeru lança un furtif regard vers le gros. Puis, en un instant, ils s’élancèrent sur elle les bras en avant. En un geste, la jeune fille tira la lame de son dos et se baissa, laissant ses adversaires brasser l’air. Elle se redressa, faisant tournoyer sa lame et entaillant profondément la joue droite de Koudai qui grogna de douleur. Tenten se retourna pour leur faire face, bien campée sur ses jambes. La jeune fille avait préféré attaquer le gros en premier, simple question de goût. Elle les regarda d’un air menaçant, passant lentement ses doigts sur la lame rougie de sang. Le contact avec le liquide chaud avait tendance à lui donner des envies plus… sanglantes que d’ordinaire.

- Vous êtes bien gentils avec vos « compliments » mais ça ne m’intéresse pas désolé, je ne suis pas une poupée. Expliquez-moi pourquoi vous faites ça calmement. Le premier qui fait un pas en avant je lui tranche bien plus qu’une simple joue. Les menaça t’elle avec un sourire rempli de sadisme.

Koudai, se tenant toujours la joue, lui lança une pluie de juron. Tenten l’ignorait totalement et attendait une réponse. Le silence dura longtemps, la jeune Hyuuga s’impatienta et se laissa emporter par la colère.

- Vous préférez la fermer ! Pff vous êtes pitoyables, des lâches qui parlent beaucoup trop. Vous n’avez aucunes capacités. Vous voudriez peut-être parler avec un doigt ou deux en moins ? Ou alors les oreilles ? Toi là, Nebomachin tu aimerais que je fasse sauter le seul œil qui te reste ?

Le concerné, visiblement vexé, se jeta sur elle avec une rage féroce. Un sourire ironique aux lèvres, Tenten l’esquiva avec une simplicité enfantine. La Kunoichi tourna sur elle-même pour tout de même le suivre du regard. Nebokeru lui lança un regard de tueur, son œil blanc le rendant davantage effrayant. Tenten aurait éclaté d’un rire moqueur si deux bras d’une épaisseur de troncs d’arbres ne s’étaient pas refermer sur elle. Un rire s’éleva tout de même, celui de Nebo qui sortit une dague à la lame déjà couverte de sang. Une odeur âcre venant probablement de Koudai lui souleva le cœur. Les méchants se lavent jamais ou quoi ?

- Plus un geste sinon je…
- Ta gueule ! Tu crois que t’es en position de donner des ordres miss ? Ici c’est moi qui gère ! Tu serais parfaite si tu étais plus docile et moins chiante.
- Je vous avais prévenu.

Mobilisant ses bras à moitié compressés, elle appliqua ses doigts sur les larges mains de son agresseur. Utilisant pendant un très court laps de temps son Byakugan, Tenten foudroya le gros d’un éclair de chakra à puissance moyenne, cherchant seulement à se défaire des membres qui la retenait. Koudai émit un bruit semblable à un glapissement et rétracta ses bras. Se retournant précipitamment, Tenten trancha le ventre du gros laissant une longue estafilade profonde d’à peine deux centimètres. Le gros battit l’air des bras mais bascula en arrière sur le canapé pour qui les dernières secondes de sa vie furent désastreuses. Fendu en deux le malheureux élément du mobilier s’affaissa dans un râle. Du côté de la jeune fille, celle-ci ne s’immobilisa pas immédiatement et se tourna vers Nebokeru et se tenait prêt. La Hyuuga fila droit sur lui puis au dernier moment, juste quand il se préparait à contre-attaquer, elle se fit glisser sur le dos, et un peu avant de passer entre ses jambes elle lui enfonça le pommeau de son katana dans le ventre. Nebo émit un bruit étrange et tomba à genoux. La jeune fille se releva rapidement et prenant appuis sur l’un des murs, repartit dans l’autre sens. Elle prit une impulsion sur le dos de Nebo dont la face s’écrasa au sol. Malgré la situation, elle s’arrangea pour atterrir gracieusement sur les épaules de Koudai qui avait les mains sur sa plaie, elle aimait les choses bien faites. Gardant un équilibre parfait, elle s’apprêtait à l’achever d’une manière ou d’une autre, malheureusement son regard tomba sur Nebo. Le jeune homme, qui se tenait le nez, avait la main sur la poignée. Mais pas n’importe laquelle, celle de la chambre ou se trouvait la jeune mère. Sans le vouloir, Tenten laissa échapper un hoquet de peur et lui cria de reculer tout de suite. Nebokeru l’observa de son œil unique et paru surpris, un sourire s’étira sur ses lèvres teintées de sang.

- Tiens tiens… Y’aurais t’il quelque chose qu’on ne devrait pas voir derrière cette porte ?
- … * elle le dévisagea avec des yeux sombres *
- Ah vraiment ? Tu la fermes pour une fois, j’en conclu donc que oui. * Il fit un signe étrange à Koudai *

Le gros, qui avait relevé les yeux, se remit en mouvement à une vitesse impressionnante malgré ces blessures. Il saisit la cheville de la Kunoichi perché sur son dos qui n’eut pas le temps de réagir. Dans un arc de cercle presque parfait il fracassa sans pitié le corps de la jeune fille sur le mur qui trembla sous le choc. Tenten ne ressentit aucune douleur sur le coup et le voile noir qui s’étendit devant ses yeux l’empêcha de se soucier de ses blessures… Elle perdit connaissance avant même d’avoir su comment allait s’en sortir la frêle mère.

[170 lignes, environ -> Chapitre suivant : Balade en carrosse]