.: | Retour Aux Sources, Briser Les Chaînes [PV Raito] | :.

[HJ : RP se situant APRÈS mon RP' à Konoha]

Kumo. Village de La Foudre, Tempête électrique et vent violent. Village parfois doux et paisible, parfois terrible et brutale. Justice, violence, amour, amitié, destin, victoire, défaite, liens. Liens… Cela la rattachait-elle encore au pays qui lui avait donné la vie ? Celui qui l’avait entendue gémir, crié, hurler et pleuré pour la première fois ? Village qui avait donné à son frère une petite sœur, pour ensuite lui arracher ? Oui, c’était ce village auxquels elle avait renoncé. Et elle s’y tenait fièrement, chaperon sur la tête, Kimono dansant dans le vent, chevelure ternes, d’un châtain décoloré qui fouettaient l’air nerveusement. Les pans de sa tunique virevoltaient autour d’elle en une cascade de couleur bleu, violet et gris. Dans la pénombre de la tempête qui approchait, ses yeux bleus étincelaient dans la noirceur. Le silence glacial ne trahissait rien. La jeune femme et sa compagne canin était mélancolique. Elles fixaient l’horizon, redécouvrant le village à qui elles avaient tournés le dos. Sayuri et Esmé ne dirent mots. L’instant était trop précieux, trop magique. Sur cette colline qui délimitait Kumo de tous autres villages, c’était leurs seule perchoirs devant Kumogakure No Sato. La scène semblait trop irréaliste. Deux silhouettes qui se démarquaient dans le paysage. L’une, femmes aux visages voilés dont seule les yeux brillaient et dont milles et une texture volait au gré du vent, et l’autre, Louve aux pelages noir et aux yeux Émeraude, dont même les caprices du vent ne semblait déranger. Elles profitaient de ce moment, car elles le savaient toute deux : C’était sans doute l’une des dernières fois qu’elles auraient à regarder Kumo d’une telle façon. Si l’occasion se représentait, il était fort à parié qu’elle regarderait un Village brûlant, entendant les hurlements des villageois dont le sang coulerait à flots au son du carnage. Sayuri frissonna, témoignant enfin de sa conscience. Voilà maintenant une heure qu’elles étaient là, et sa gorge brûlait. Rien n’avait été dit lorsqu’elle c’était arrêté juste devant la Frontière. Esmé et elle connaissaient la limite. Bien qu’elle ne faisait sans doute pas encore partie du Bingo Book, elles restaient Déserteuses, et il aurait été suicidaire de s’aventurer dans leurs villages Natal. De plus, Shikyo No Ten’Shin les attendaient…

Sayuri baissa doucement ses yeux sur sa compagne. Celle-ci leva mélancoliquement les yeux vers la jeune femme, et elles y lires toute deux la même chose : Le Désir. Le désir d’aller plus loin, d’aller redécouvrir. Mais cela ne leurs étaient pas possible, et elles le savaient. « Nous avons fais un choix», avaient-elles dit en cœur avant de partir. «Personne ne peut effacer le passer, aussi bien l’accepter.» Restait à suivre ses propres recommandations. Car Sayuri et Esmé savaient bien que, dans le cœur d’eux deux, une épine s’enfonçais toujours plus loin lorsqu’elles pausaient leurs yeux Émeraude et Saphir sur le village qui l’est avaient vue devenir Ninja. Combien de fois c’était-elle remit en question ? Avait-elle fais le bon choix, pour tout les deux ? Sayuri s’en était torturer, mais elle avait toujours trouvé qu’une seule et même réponse : C’était ce que voulais Hayaké. Il voulait être puissant, être fort, craint, respecté. Mais cette puissance n’avait aucune valeur si l’on ne la gardait que pour nous. « Il faut la partagé au monde, sinon, comment le faire évolué en quelques choses de meilleur?». Ses paroles l’avaient hantés, et la jeune femme c’était résignés : N’importe qu’elle chemin valait la réalisation du rêve de son frère. Tout. S’il fallait tuer, trahir, saigné, alors soit.

Sayuri…Protesta Esmé, alors que la jeune femme faisait un pas en avant.

Rien qu’encore un peu…Murmura-t-elle en fixant l’horizon. J’en aie besoins, Esmé. Jamais plus je ne pourrais regarder ce village en face. C’est ma dernière chance de lui prouver que je le remercie d’avoir nourrie les rêves de mon frère.

Et les tiens ? Demanda la jeune louve. Qu’en est-il des tiens, Sayuri?

Je nourrirais toujours les mêmes rêves qu’Hayaké, répondit-elle en cillant légèrement des paupières. Mais si tu cherche à savoir qu’elle est mon rêve à moi, alors imagine le sang de White Shadow tâché ma peau, acheva-t-elle d’une voix tranchante, glacial.

Le seule rêve de Sayuri, le seul but qu’elle avait réellement dans la vie, excepté accomplir la volonté de son frère, c’était de tuer son assassin. Aucun sourire sadique, cruel ne se dessina sur le visage de la jeune femme quand elle pensa au corps ensanglanté de sa prochaine victime. Pour elle, le sang n’était rien, sauf celui du meurtrier de son frère. Elle n’aurait jamais à se féliciter d’un tel crime, mais elle en avait besoins. Son corps en souffrait depuis trop longtemps. Mais une seule question résistait :

Cela te soulagera-t-il vraiment, Sayuri ? Se risqua Esméralda. En as-tu vraiment besoins ?

Sayuri soupira. Rien n’était sûr. Qui aurait put le lui confirmer ? Son cœur s’était endormi sous le poids du chagrin, et elle n’était pas apte à réfléchir à la question. La respiration silencieuse de sa compagne laissa Esmé dans le suspense. La louve releva doucement la tête, huma l’air et fit demi-tour, revenant sur les pas qu’elle avait foulés des heures plutôt. La tempête approchait, et elle en avait finis. Mais son amie était encore attachée au Village de la Foudre. Elle, avait réussie à coupé les liens en détachants son regard de la silhouette glacial du Palais du Kage, mais son allié avait encore les yeux rivés sur le château de glace. La louve soupira à son tour. C’était un combat auxquels elle n’avait pas d’arme, auxquels elle ne participerait pas. Sayuri viendrait la rejoindre au point de rendez-vous, pour repartir vers les Shikyos No Ten’Shins. En attendant, elle devrait livrer bataille contre elle-même seule. La silhouette de l’animal disparue alors que le ciel fut zébrée d’un éclat bleuté. La Tempête commençait.

Le vent redoublait d’effort, comme s’il cherchait à faire tomber le corps mince et fragile de Sayuri. Une forte bourrasque fit s’envoler le long voile qui cachait, jusqu’à maintenant, son visage. La jeune Déserteuse ne chercha pas à le retenir. Elle était trop plongé dans son propre monde, dans son futur, son présent et son passé pour s’apercevoir de quoi que ce soit. Sa chevelure mystérieuse se plaqua derrière elle, dansant une valse nerveuse dans le vide. Des mèches rebelles s’accrochaient à son visage. Le tonnerre gronda, mais la pluie ne commença pas son déluge. Le ciel fut bientôt recouvert d’éclat bleuté déchirant sa couverture grisâtre et le bruit du vent fut soudainement remplacer par celui du tonnerre qui grondait. Dans la sauvagerie du spectacle, on se demandait ce que faisait la jeune femme. Ses paupières se fermèrent, et elle sentie les premières gouttes tomber. La première glissa le long de sa joue, confondant avec une larme, et la seconde fit une longue descente jusqu’à sa paupière, glissant jusqu’à sa lèvres et s’écrasant au sol. Subitement, elle rouvrit les yeux, et son regard était redevenue celui d’une femme souffrant, priant, et plus celui d’une rêveuse. Sayuri acceptait, encaissait tout. Kumo n’était plus son village, sa maison. C’était son ennemi, un ennemi qu’elle devrait éliminer, pour le faire renaître de cendre blanchit par la pureté. La prochaine fois qu’elle le regarderait, ce serait dans une pluie de sang et d’une scène d’un village en feux.

Le monde sera purifié de ses pêchés, murmura-t-elle alors qu’un torrent d’eau s’abattait sur le Pays.

Une voix lointaine, masculine, fourbe, obscure, mystérieuse, répondit à son propre ordre, son propre commandement. Lentement, Sayuri se retourna. Qui avait bien put répondre à cette appel de la Justice, de la vengeance ?

Par la première fois depuis son infiltration, Raito prenait la peine de quitter le village de Kumo et d'en explorer les abords. Sans but ni destination il n'avait fait que flâner dans ses environs, observant ça et là, les mouvements de la nature. La vie foisonnait là où l'homme ne ne mettait que rarement le pied. Contraste saisissant : là où les hommes se concentraient pour vivre, la nature s'écartait, elle, pour survivre à son activité. Le jeune homme s'écarta du chemin principal pour s'aventurer sur les pentes glissantes qui entouraient le Village des Nuages. Son séjour était un réel repos pour son esprit constamment occupé, préoccupé par son organisation et ses projets. Le fait de pouvoir souffler lui faisait du bien. Il pouvait désormais envisager l'avenir sereinement.

Au détour d'un énorme rocher il crut percevoir un écho, des brides de voix. Il se cacha et activa le Byakugan. Plus bas, sur sa droite, une femme et un canidé. Vraisemblablement Ninja tous deux. Seul le clan Inuzuka avait cette capacité et les connaissances pour ainsi dompter les Chiens Ninja. Ennemie ou alliée ? Raito se surpris d'ailleurs à se poser la question car il y avait songé en tant que Ninja de Kumo et non en tant qu'individu propre. Comme si cela lui importait d'être repéré ou non, il s'immobilisa. L'animal pourrait le localiser mais fort heureusement, le vent sifflait dans l'autre direction, transportant son odeur vers le sommet plutôt que dans la direction de la jeune femme. Il l'observa longuement. Brune, aux traits fins, yeux claires. Une jolie femme en somme.

Après plusieurs minutes d'observation presque infantile, il s'apprêta à reprendre son chemin quand la voix de la jeune fille, sans déchirer le silence, vint à lui. Elle était douce, s'harmonisant parfaitement avec les bruits délicats et légers de la nature. L'inconnue semblait communiquer avec le canidé. Raito ne put s'empêcher d'écouter. Elle était donc originaire de Kumo. Il ne l'avait pourtant jamais vu. Il décida d'aller vers elle. Il ne craignait rien, ou presque. Après tout, n'était-il pas lui aussi Ninja de Kumo ?

Lorsqu'il fut presque à sa hauteur, l'animal se tourna vigoureusement et avec méfiance vers lui. La jeune femme achevait une phrase et ne l'avait pas encore vu. Ses paroles tiltèrent dans l'esprit de Yagami.

Raito : Le monde n'y est pour rien. Seuls les hommes sont responsables, encore que, seuls quelques uns d'entre eux sont réellement coupables.

Elle se tourna vers lui et leurs regards se croisèrent. Il put voir ses yeux. Ses grands yeux bleus dans lesquels, durant une fraction de seconde il sembla se perdre. Le silence fut la seule chose qu'il put exprimer face à ces deux joyaux bleutés, montés sur un écrin non moins ravissant.

» Tsunade aux sources thermales...
» reops dans les sources chaude
» Une baignade aux sources pour se relaxer, quoi de mieux?
» Repos(Pv Raito)