Si vite arrivé,si vite repartie (PV Raito)

Par miracle,ce jour là,la pluie ne s'abattait pas sur le village de Kiri.Trois jours c'était écoulé depuis qu'un jeune homme du nom de Yagami Raito était entré dans sa chambre d'hôpital et lui avait presque ordonné de devenir ninja,lui rappellant qu'il n'était pas trop tard.Toutefois,Kaoru n'en avait pas tenue compte.Le faite qu'elle se dirigeais vers la sortie du village le confirmait bien.Dans la matiné ce jour là,elle avait enfin quitté son lit d'hôpital.

~Flash Back~

Une main délicate frappas à la porte.Sortant de sa lecture de journeaux,Kaoru précipitas son regard sur l'entré de sa chambre.

«Qui est là?»

«C'est moi.Puis-je entré ?»

«Oui,biensûr.»

Une jeune femme entrat,un large sourire sur les lèvres.Elle avanças,un petit tableau entre les mains.Elle vérifias sur sa feuille si tout était correcte et s'adressat d'un ton positive à la jeune adolescente.

«Après de nombreux tests sanguin,Mr.Kimori a décidé que vous pouviez quitter l'hôpital dès aujourd'hui !»

«Ah et bien,voilà une bonne nouvelle !»dit Kaoru,d'un ton presque chaleureux.

«Nous vous avons apporté des vêtements et il y a une salle de bain au bout du couloir.Vous pouvez y prendre votre douche.»

«Merci,c'est très gentil..»

L'aide-soignante avait quitter la chambre et Kaoru s'était diriger d'un pat pressé vers la salle de bain.Elle avait ouvert la douche et c'était laver les cheveux avec satisfaction.Cela fesait tant de bien ! Après s'être laver,la jeune femme avait revêtie des vêtements propre.Cela constituait d'un haut sans manche qui s'attachait en corgade dans son dos de couleur noir,d'une petite veste de laine grise et d'un patalon couleur bleu-gris.Pour finir le tout,elle attachas ses cheveux avec une ficel et se chaussat de petite sandale.Cet allure était nettement plus féminine.Son visage n'était plus couvert de sang et de saleté,ses cheveux étaient propre et la façons dont ils étaient attaché,il laissait paraître un doux visage,mais au trait rongé par la douleur.Avec enthousiasme,elle avait quitter l'hôpital,avait prie ses effets personnelles et c'était diriger vers l'étrèmité du village.

~Fin du Flash Back~

Sur le chemin,plusieurs hommes croisat son regard,affichant un sourire séducteur.Mal à l'aise,Kaoru se contentat de baisser les yeux en rougissant.

Arrivant au portes du village,Kaoru s'arrêtat.Pourquoi avait-elle décidé de s'en aller ? La jeune femme n'en savait trop rien,mais elle supposait que sa rencontre avec Yagami Raito avait fait resurgire de vieux démon et qu'elle ne supporterais pas de vivre ainsi chaque jour.Et puis,de toute façons,elle n'aimait pas trop se village aux allures sinistre.

Kaoru inspiras à fond et traversat le grand monument de bois rouge.Un garde,adossé le dos contre le bois,les yeux fermé,ne se préoccupas pas du départ de la jeune femme,et Kaoru fut surprise qu'il ne lui demande rien,du genre le motif de son départ..Lorsque Kaoru pausat le pied sur le commençement du pont,elle sentie une main puissante lui saisir le bras et la retourné face à lui.Devant elle,le garde la regardait,les yeux remplie de repproche.Il lui tenait très fermemant le bras,tel que Kaoru en avait mal.

«Je peut savoir se qui vous prend ?»

Le vent soufflait, comme d'habitude sur le Pays de l'Eau. Raito avait rempli ses objectifs dans le village et s'apprétait à retourner au campement. Il quitta le village par l'entrée principale mais il restait sur ses gardes.

*...si Eichi me repère je vais morfler...*

Il soupira fort en passant les portes.

- Haaaa...

Le garde lui jeta un regard perplexe que lui renvoya Raito. Il ne craignait pas que le garde lui demande son identité puisqu'il avait déjà prévu sa réplique. Il se la repassa mentalement.

*...Je suis un proche du Docteur Hayaté qui est décédé il y a peu de temps...*

Il était donc plein d'assurance en franchissant les portes. Il arrivait jusqu'au pont. Quand il posa la main sur la rambarde, il fut surpris de la voir si abîmer. Elle était éraflée de partout, lacérée, elle avait subi l'érosion du temps et du climat humide. Les stigmates de l'usure lui rappela la peau de la jeune fille qu'il avait rencontrée à l'Hopital.

*...Kaoru...Hiraku...*

Il se tourna alors vers le village. Il se demandait si elle avait quitter le service de soins. Il allait poursuivre sa route quand un sentiment étrange se fit sentir.

*...Baka... ce n'est pas ton problème si elle s'en sort...*

Il eut une intuition mais poursuivit sa route. Arrivant de l'autre coté du pont il entendu une voix. Il la reconnut en un instant.

- Je peux savoir ce qui vous prend ?

Raito activa son Byakugan et vit le garde qui serrait le bras la jeune fille. En une fraction de seconde et sans réfléchir, Raito se retrouva dans le dos du garde.

- Cette fille a été accepté par Eichi. Ta Mizukage... Tu n'as pas le droit de lever la main sur elle.

Le garde allait se retourner pour répondre mais quand il tourna la tête, le regard qu'il croisa lui glaça le sang. Il lacha Kaoru et s'éloigna sans dire un mot. Il s'avait qu'il était en tord. Raito attendit qu'il soit loin pour s'adresser à la jeune femme.

- Comment va ton... euh... votre bras ? Vous n'avez rien ? Excusez-le, il règne toujours une certaine tension par ici depuis la guerre qui agita le pays...

Raito s'éloigna de la jeune fille de quelques pas. Il ne voulait pas qu'elle se sente une nouvelle fois agressée. Il avait encore une fois utilisé un Henge pour ne pas être reconnu par le garde mais son attitude, ses gestes, ses mots... La jeune femme le reconnaitrait surement.

Kaoru avait retiré sa main avec énergie lorsque le garde lâchas sa main.L'homme qui l'avait aidé...Il lui semblait bizzarement familié..

- Comment va ton... euh... votre bras ? Vous n'avez rien ? Excusez-le, il règne toujours une certaine tension par ici depuis la guerre qui agita le pays...

L'esprit de Kaoru se figeas.Cet flamme qui pétillait dans les yeux du jeune homme.C'était,lui,elle en était certaine..Yagami Raito..

Soudainement,comme insulter,Kaoru sentie la colère grimper en elle et l'adrénaline monté.Elle serras les poingt et sa main partie toute seule.Elle vint s'abattre énergiquement et douloureusement sur le visage du jeune homme.

«Ne vous gênez pas,surtout ! Vous me prenez pour une imbécile ou quoi !? C'est à croire que vous ne vous rappellez pas tout les choses que vous m'avez ouvertement dit,il y a à peine trois jour !!»rageat-elle.

Kaoru soupiras,tentant de son mieux de calmé ses pulsions.Le regard agressif,son coeur battait la chamade.

«Et puis,comme vous pouvez le constater,mon bras vas très bien.Merci de vous en inquiéter,je suis incapable de me soigner seule ! »

Kaoru contournas Raito et continuas son chemin,en direction de l'autre rive.Dans son dos,un inquiétant silence régnait.Toutefois,la réponse énergique et grave du jeune homme la figeas sur place.Les os de la jeune femme se figèrent,et ses muscles se raidire.

«PARDON ?»Dit-elle presque en criant,croyant avoir mal entendue.

Avec une voix sombre et un ton qui n'avait jamais été aussi grave, Raito s'adressa à Kaoru qui s'éloignait.

- Tu me montre que tu es faible physiquement. En franchissant ce pont, tu essaies de me dire que tu l'es aussi mentalement ?
- PARDON ?
- Il ne sert à rien de crier. Tu as très bien entendu. Les gens qui ne font que fuir sont forcément ceux qui se font pourchasser.

La jeune femme ravala son impétuosité. Raito avait la mine sévère. Ce regard qui avait pétrifié le garde se posait maintenant sur la jeune femme. Le jeune ninja avait véritablement deux visages : le garçon enjoué et un peu bête, et l'homme au regard froid qui vous glace jusqu'aux os.

- Crois-tu réellement que les atrocités de ton passé justifient les attentions et la gentillesse des autres envers toi ? Quels droits te donnent ces cicatrices ? Aucun !

Raito montrait du doigt le bras marqué de la jeune femme.

- Ta colère trouve surement ses racines dans ce que tu as vécu mais la diriger sur ceux qui t'approchent n'a aucune justification possible.

Raito marcha droit vers la jeune fille et passa à côté d'elle. Il s'arrêta à sa hauteur.

- Avec ta force actuelle, comment empêcheras-tu quiconque de te faire endurer une nouvelle fois cet enfer que tu sembles avoir traversé ?

Kaoru étouffa un bruit qui aurait pu être assimilé à un début de sanglots. Raito poursuivit son chemin. Elle l'interpella et il s'arrêta à nouveau. Tous deux se tournaient le dos sur ce pont.

Kaoru c'était retourné.bouillonante de rage.Comment osait-il ? Il ne savait pratiquement rien d'elle,sauf son nom ! Et puis,il affichait un désagréable air de supperorité.

- Avec ta force actuelle, comment empêcheras-tu quiconque de te faire endurer une nouvelle fois cet enfer que tu sembles avoir traversé ?

La jeune femme ravalas un sanglot.Elle avait un désagréable goût dans la bouche..Le jeune homme la contournas et se dirigeas vers le pont,plus loin.Insulter et blesser,Kaoru se reoturnas et hurlat à plein poumon.

«RAITO ! »

Le jeune homme se retournas.Kaoru s'avanças vers lui,les poingt serrés.En arrivant à sa hauteur,elle lui montrat fièrement son bras ciquatrisé de toute part.

«Ces ciquatrices disent-elles : " J'ai eu un douloureux passé ?" En quoi avoir des ciquatrices veut-il dire que mon passé a été un enfer ? Ces marques sont des marques de combat...» mentit-elle

Kaoru regarda Raito dans les yeux.Ces yeux était perplexe.La jeune femme le regardas,l'air ironique et elle haussat les épaules en fesant semblant de trouvé la situation drôle.

«Pardonnez mon impolitesse et ma prudence ! Vous croyez peut-être que votre stupide rang de "dirigeant de ce pays" vous donne le droit de me dicter ma conduite ? Et bien je vais vous apprendre quelque chose,mon vieux : Peut-être que le faite de devenir forte me passe 6 pied par dessus la tête,et peut-être aussi que je me fiche complètement de ce qui est de la vengance ou de quoi que se sois !»

Kaoru le contournas en lui frappant violament l'épaule de la sienne.D'un pat frustré.elle se dirigeas vers l'éxtremité du pont.

Raito savait qu'il avait touché juste. Il avait eu accès lors de son passage à l'hopital au dossier de la jeune fille. Il savait que de tels traumatismes n'étaient nullement le résultat d'un accident. Elle jouait la comédie et cela l'agaçait. Mais sans perdre son calme, il continua de lui parler avec un ton sévère.

- Vous avez le sang chargé de toxines, vos muscles sont meurtris et atrophiés par endroit, vous avez de multiples calcifications ce qui signifie que vous avez eu de nombreuses fractures non soignées qui se sont refermées seules et maladroitement...

Kaoru l'entendait mais avançait toujours comme pour montrer qu'elle ne voulait pas l'écouter.

- ...le cartilage de vos articulations est si raide que je me demande comment vous faites pour marcher... Souffrir ainsi a tout l'air d'être un enfer...

Sa voix s'était radoucie. La jeune fille stoppa net.

- Vous pensez que je vous prend de haut parce que je me dis plus fort que vous physiquement ? Ne vous méprenez pas.

Il marchait lentement vers la jeune femme. Le bruit de ses pas sur le pont semblait s'être calé sur le rythme du coeur de Kaoru. Lorsqu'il arriva près d'elle, il lui parla d'une beaucoup plus douce que d'habitude. Il s'assit sur la rambarde alors qu'elle restait immobile.

- Ahhhh...

Il soupirait.

- Le tout n'est pas de se battre ni de se venger de quoi que ce soit. Avant de devenir fort physiquement, c'est avant tout le mental qui est renforcé. Je ne vous dicte pas votre conduite mais votre réaction à mon égard, il est clair que vous êtes constamment sur la défensive. Vous pensez que je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais n'y a-t-il rien de plus normal que de s'intéresser aux autres ? N'est-ce pas ainsi que naissent des notions telle que l'amitié, le respect, l'honneur, la solidarité, l'amour ? Ces valeurs qui nous distinguent, qui font de nous des hommes.

Raito descendit de la rambarde et se planta devant elle. Il se doutait qu'en agissant ainsi elle retournerait toute sa frustration et toute sa colère vers lui.

- Ne laissez pas ce que vous avez vécu, quelque soit l'atrocité de ces moments, vous éloignez des valeurs qui font que nous sommes des êtres humain. Derrière vous se dresse un village qui vous a accueilli avec générosité, a pris soin de vous. Laissez-lui au moins une chance de...

Il marqua un temps d'arrêt.

- ...s'intéresser à vous....

Raito l'avait rattraper.La jeune femme l'avait regarder en soupiras de lassitude.Ne comprenait-il pas qu'elle n'avait pas envie de devenir ninja ? Si elle voulait quitter le village,c'est elle que sa concernait,et personne d'autre.La jeune femme haussat les épaules en regardant franchement le jeune homme.Elle avait un sourire ironique,qui semblait se ficher completement de son interlocuteur.

«Justement,je ne connais ni l'amitié,ni l'amour,ni l'honneur,ni le repesct,ni la fidelité,ni la solidarité..Dois-je en rajouté ? Jusqu'ici,j'ai survécue et se,sans tout ses sentiments que je trouve inutile..Il ne m'ont pas été de grande aide..»

Kaoru s'assit elle aussi,mais sur le rebord du pont en face de Raito.Elle adossa ses mains sur la surface froide en pierre et elle roulas les yeux d'éxaspération.

«La vie de ninja ne m'intéresse pas.Violence,combattre,défendre..Ce n'est pas pour moi.Je n'est pas l'étoffe d'une bagareuse,même si vous l'incinué..»

Kaoru se laissat déscendre de la balustrade et ignorat la réponse du jeune homme.Comme si elle était sourde,elle continuas son chemin,vers la rive voisine.Elle entendait les paroles de Raito dans son dos,mais elle ne s'arrêtat pas,ou elle ne se retournas pas.Elle regardait fièrement devant elle.Après quelques minutes,elle était rendue presque au bout du pont.Elle s'apprêtat à mettre enfin pied à terre,lorsqu'elle entendit des pats rapide dans son dos et une main ferme lui agripper,encoreune fois,fermement le bras.Kaoru se retournas et foudroyas Raito du regard.Elle liberas énergiquement son bras de l'emprise du jeune homme.

«Je vous est déjà dit de ne pas me toucher...»

Kaoru se retournas et s'apprêtat à descendre du pont alors que la même main qui venait d'aggriper son bras repausat le même geste.L'esprit en feux,Kaoru se retournas de nouveaux et cette fois,elle poussat le jeune homme assez loin d'elle.

«Combient de fois il faudras vous le dire !?!? Ne me touchez pas !!! »

Raito vit bien qu'il était allé trop loin en la tenant par le bras. Il expira fortement et s'assit au beau milieu du pont.

- Très bien.

Il ne dit pas un mot la jeune fille d'abord intriguée par ce geste finit par ce détourner et reprit sa marche qui la menait loin du village. Raito se demandait comment la convaincre. Il savait très bien qu'il était dans l'intérêt de Kaoru de ne plus se retrouver seule. Seule dans ce monde hostile. Elle n'avait vraisemblablement confiance en personne mais ce qu'elle lui avait dit était faux. Qu'elle n'ait jamais connu la solidarité, l'amitié, la chaleur des relations humaines était fort possible, mais il doutait qu'elle n'ait jamais envie de savoir ce que cela pouvait représenter. Il s'adresse à elle en criant fort. Il voulait être certain qu'elle l'entende.

- Pourquoi être venue jusqu'ici ???

Il la vit tressaillir. L'insistance du jeune homme l'agaçait mais semblait la aussi troubler.

- Si tu n'as confiance ni en moi ni en personne, si tu n'as pas non plus confiance en toi, ferais-tu confiance à tes yeux ? Viens et vois par toi même ce à quoi tu te refuse... Kaoru Hiraku...

Il l'avait tutoyée volontairement pour la faire réagir. Elle semblait ralentir. Elle s'arrêta et fit demi-tour. Raito ne bougea pas d'un pouce. Elle revint devant le pont et lui cria son exaspération. Elle pesta contre lui, exprimant le fait qu'elle ne se refusait à rien et qu'elle voulait qu'on la laisse tranquille.

- Tu te fermes au monde extérieur mais lui reste ouvert. Viens donc voir ce qu'il a à t'offrir. Je te laisserai décider et n'interférerai plus.

Raito se leva et attendit sa réaction.

Kaoru avait effectivement tressaillit.Raito...Il m'énervait ! La jeune femme se retournas et hurlat à plein poumon sa réponse,non pas parce que Raito était loin,mais parce qu'elle était à bout de nerfs.

«Veux tu bien me dire en quoi ma vie te concerne ? Si je quitte le village,sa ne regarde que moi,et personne d'autre ! Tu ne fait pas expetion à la lettre ! Ne crois pas pouvoir m'aider,car je n'est,en aucun cap,un problème ! Je quitte le village,point finale !! »

La jeune femme prie un moment à reprendre sont souffle,puis elle continuas.

«Si je ne connait ni l'amitié,ni l'amour,ni la solidarité,c'est tout simplement parce que je ne désire pas les connaîtres ! Une porte m'est ouverte ? Et alors !? C'est à moi de décidé si j'y entre ou si je la ferme ! Et dans se cap si,je claque la porte au nez !!!»

Kaoru se retournas,prête à partire.Mais au bout de quelques secondes,elle se retournas,le regard ironique et les lèvres embarrassé.

«Et puis,éxcuse-moi de ne pas avoir confiance en une personne qui c'est déguisé et qui c'est infiltré dans ma chambre d'hôpital ! Chez les humains,ont appelle sa la MÉFIANCE,ou encore,PRENDRE DES PRÉCOTIONS ! »Dit-elle en souligant chaque mot important de la phrase.

Kaoru se retournas à nouveaux et continuas sa route.Combient de fois allait-elle encore se retourné et répliqué ? La jeune adolescente se promis d'ignoré le jeune homme et de ne plus tenir compte de ses arguments.C'était décidé,elle quittait Kiri.

Raito regardait la jeune femme s'éloigner à nouveau. Chaque pas qu'elle faisait lui rappelait son départ de Kumo. Lui aussi avait quitté le village qui l'avait accueilli. Kumo No Kuni... Ce village avait véritablement été une source d'espoir pour lui. La gentillesse des villageois, l'ambiance qui y régnait, les relations entre les ninjas et les habitants, toutes ces notions qu'avait instaurées KyoSuke. Raito ne put réprimer cette nostalgie. Il avait dû faire ce choix que de déserter le village. Les raisons étaient multiples et pas forcément légitimes mais sa conscience lui criait ce que sa culpabilité lui chuchotait à cette époque : Je ne mérite pas leur accueil.

Sortant de ses pensés, il constata que Kaoru s'était encore éloignée. Il cherchait un moyen de la retenir. Elle ne devait pas partir sans savoir, sans avoir vu ce qu'un village peut offrir en termes de sécurité, de joie de vivre, d'amitié, de liens humains...

*...Qu'a-t-elle pu traverser comme épreuve ?...*

Il se releva, il n'était pas décidé à renoncer. Il ajusta sa tunique et se mit en marche dans une toute autre direction. Celle qu'avait empruntée la jeune fille l'inquiétait. C'était la route principale qui rallie le village. Raito avait entendu d'un marchand que les caravanes et voyageurs se faisaient souvent attaquer par des brigands. Dans son état actuel, Kaoru ne pourrait même pas fuir si jamais elle croisait des gens mal intentionnés. Raito prenait donc par un autre chemin qui lui permettrait de regagner la route principale avant elle et sans être vu.

*...Mais qu'est-ce que je fais là ? Ce n'est vraiment pas mon problème ça...*

Raito se ressaisit et activa son Byakugan. Il la voyait toujours. Elle avançait, fièrement, ou en tout cas avec détermination. Il allait se demander si la suivre changerait quelque chose quand il la vit s'arrêter et regarder en arrière. Peut-être le cherchait-elle des yeux. Ne le voyant pas, elle reprit sa route. Yagami accéléra. Il contourna un petit pan de forêt et coupa à travers champs pour rejoindre la route. C'est là qu'il vit la source de son mauvais pressentiment. Sur la route, deux hommes à l'allure inquiétante se dirigeaient vers Kiri. Ils croiseraient inévitablement Kaoru. Raito allait se précipiter sur eux quand il vit que l'un d'eux était blessé. Raito resta dissimulé.

*...Ils vont vers Kiri ?...*

Les deux hommes croisèrent Kaoru sans s'arrêter. Celui qui n'était pas blessé supportait son compagnon, l'aidant à marcher. Kaoru les regarda et poursuivit son chemin. Ceci mit Raito hors de lui. Il sortit de sa planque et marcha avec fougue vers la jeune femme qui ne s'était même pas rendu compte qu'il surgissait de sa droite. Lorsqu'elle le vit, il sortait des buissons et posait le pied sur la route.

- Alors vous je v...

Elle s'interrompit quand elle le vit se diriger vers le village. Il n'avait même pas porté attention à elle, l'ignorant complètement. Déjà il courait vers les deux hommes. Ce geste la surprit. Par curiosité, comme intriguée, elle se retourna pour voir vers où l'agaçant jeune homme partait. Il était à la hauteur des deux autres qu'elle avait croisés. Raito semblait s'être proposé de les aider à marcher jusqu'aux portes du village.

En effet lorsque Raito les rejoint il les aida en portant le blessé lui-même. Ils arrivèrent aux portes où Raito somma le garde d'appeler qui de droit afin que les 2 individus soient pris en charge. Après 5min, des ninjas de Kiri vinrent chercher les deux hommes. Raito s'était déjà éloigné. Il regardait de loin, les ninjas emmener les deux hommes. Raito se retourna afin de reprendre lui aussi sa route quand il la vit. Elle était là, dans son passage sur le pont. Son regard en disait long. Les yeux de la jeune femme étaient emplis de colère mélangée à de l'incompréhension. Le jeune ninja comprit tout de suite les motifs de sa présence et de son regard.

- Ne me regardes pas ainsi je ne suis pas une absurdité de la nature.

Il souriait.

- Ces deux hommes avaient besoin d'aide, tout comme toi, il y a quelques jours.

Cette phrase sembla la toucher en plein cœur.

- Et vers où se dirigeait-il ? Vers le village. Tout comme toi il y a quelques jours.

Le jeune homme la regarda avec insistance.

- Pourquoi je les ai aidés ? Pourquoi t'ai-je suivie ? Je n'en sais strictement rien. Tout ce que je sais c'est que dans chaque pays, le village caché est le cœur stratégique et militaire. Cependant il concentre aussi le cœur de chaque pays, son âme. C'est le lieu même où résident les rêves de tout un chacun ainsi que l'espoir. Les vies plus tristes et les plus dures pointent malgré tout vers ces villages où l'espoir peut renaître. Je ne vais pas te dire ce que tu dois faire. Si tu ne veux pas devenir ninja, tu en as tout à fait le droit. Rien ni personne ne peut te dicter ta conduite. Ni moi, ni les autres. Rien. Pas même ce que tu as vécu. Ne laisses pas les blessures de ton cœur te dicter ce que tu as à faire aujourd'hui. Malgré les troubles qui agitent ce pays, il te tend les bras.

Raito avait bien appuyé sur cette phrase : "Ne laisses pas les blessures de ton cœur te dicter ce que tu as à faire aujourd'hui." Il espérait que la jeune fille comprenne qu'elle pourrait réapprendre à vivre ici. Il l'aiderait s'il le faut malgré ses propres soucis. Il s’écarta du chemin. La jeune fille pouvait alors voir l’entrée du village de l’autre côté du pont. L’endroit même où la Mizukage lui avait ouvert les portes du village. L’attitude du jeune se voulait douce et réconfortante. Il comprenait les maux qui agitaient Kaoru sans vraiment les connaitre. Chaque histoire est unique, chaque passé a son lot de douleurs et de blessures. Mais tous ceux qui voulaient en guérir savaient où retrouver l’espoir et la confiance : Le village.

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